- Les émeutes anti-G8 de Gênes (2001)
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Émeutes anti-G8 de Gênes de 2001
Les 20 et 21 juillet 2001 s'est tenu à Gênes en Italie le 27e sommet du G8, rassemblant les chef d'État des 8 pays les plus puissants de la planète. En marge de ce sommet, se sont déroulés des contre-sommets anti-G8 aux buts et moyens divers du 19 au 22 juillet.
Au terme de trois jours d'émeute et de répression, le bilan est de 1 mort (Carlo Giuliani), 600 blessés du coté des manifestants, près de 200 voitures brûlées, des dizaines de banques, stations essences, agences immobilières et autres symboles du capitalisme détruits, etc.
Il s'agit selon Amnesty International de « la plus grave atteinte aux droits démocratiques dans un pays occidental depuis la fin de la seconde guerre mondiale »[réf. souhaitée].
Les évènements principaux sont:
- Le jeudi 19, la manifestation pacifique pour les droits des migrants.
- Le vendredi 20, les manifestations dispersées partout en ville en vue de perturber le sommet donnent lieu à de très violentes émeutes.
- Le samedi 21, la grande manifestation unitaire rassemblant 300.000, finit en bataille rangée avec la police et les plus radicaux des manifestants.
- Le dimanche 22, violent assaut des forces de l'ordre sur l'école Diaz qui abritait le centre de convergence des media alternatif, afin de détruire les preuves de la barbarie de la police. 307 manifestants qui dormaient à l'école Diaz sont arrêtés puis séquestrés pendant trois jours par des policiers et carabiniers à la caserne de Bolzaneto et y subissent de nombreux sévices, violences et humiliations[1].
Parmi les violences policières de la caserne de Bolzaneto :
- Des manifestants sont sommés de chanter des chants fascistes, sont insultés
- Plusieurs ont dû rester des heures durant les jambes écartées les bras tendus contre le mur
- La plupart des manifestants arrêtés ont été frappés à coups de matraque, giflés.
- Plusieurs manifestants ont été menacés de viol, ont été battus à coup de saucisson ou de matraque dans les testicules, d'autres à coup de poing, d'autres ont eu les côtes ou les bras fracturés, ont été brûlés à la cigarette
- Plusieurs filles devaient tourner nues sur elles-mêmes sous les rires des policiers
- Une jeune femme s'est vue retirer son piercing vaginal, malgré ses règles, devant cinq personnes
Marco Poggi, un infirmier : « J'ai vu des détenus giflés, frappés à coups de poing ou de tête contre le mur. Pour certains, c'était un vrai lynchage. J'ai assisté à des choses que je croyais inimaginables. Pendant des jours, je me suis tu, puis j'ai fait la chose la plus juste... »
Lors du procès de mars 2008, 7 ans plus tard, des peines pour un total de soixante-seize ans et quatre mois à l'encontre de 44 inculpés sont requises. Les policiers, carabiniers, agents pénitentiaires et médecins sont accusés d'abus de pouvoir, de violences privées, d'injures ou encore de coups.
Le « siège » central des anti-mondialisation (terme rassemblant alors tous les anti-G8) était le « Genoa Social Forum ».
Bibliographie
- Fausto Paravidino, Gênes 01, L'arche éditeur, 2005 (Théâtre)
- Laura Centemeri, Bruno Cousin, Émanuele Polizzi et Tommaso Vitale, « Les justes et les brutes : la littérature de témoignage sur les violences de Gênes 2001 », Mouvements, n°33/34 mai-juin-juillet-août 2004, p. 194-206. [pdf] en ligne
Notes et références
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