- Les nouveaux chiens de garde
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Les Nouveaux Chiens de garde
Les Nouveaux Chiens de garde Auteur Serge Halimi Genre Essai politique Pays d'origine France Éditeur Liber-Raisons d'agir Date de parution 1997 Nombre de pages 162 ISBN 2-912-107-26-1 Les Nouveaux Chiens de garde est un essai de Serge Halimi concernant les médias, paru en 1997 et actualisé en 2005[1], qui a connu un fort succès de librairie (147 000 exemplaires[2]).
Sommaire
Présentation
Serge Halimi y présente, en quatre courts chapitres, son analyse de ce qu'il considère comme une collusion entre pouvoirs médiatique, politique et économique, à l'aide d'une étude qui se veut exhaustive sur la télévision et les grands journaux français.
Il prétend aussi démonter le traitement parfois partial et complaisant de certains médias français vis-à-vis des sociétés qui en sont les actionnaires.
Il explique aussi le peu de cas qui est selon lui fait des mouvements sociaux, et la place prépondérante des faits divers dans les journaux télévisés. Il reprend la thèse selon laquelle « le fait divers fait diversion », selon la formule de Pierre Bourdieu, qui a préfacé ce livre. Dans son dernier chapitre, il souligne les connivences dans le milieu journalistique, facilitant les autopromotions.
Le titre fait référence à l'ouvrage Les Chiens de garde (1932), dans lequel Paul Nizan dénonçait les analyses des philosophes les plus célèbres de son époque : ceux-ci, pour Nizan, garantissaient la perpétuation de l'idéologie bourgeoise, en décrivant l'homme dans son identité idéale et immuable plutôt que dans son existence particulière et matérielle. Le livre de Serge Halimi commence par un exergue extrait de l'ouvrage de Nizan : « Nous n'accepterons pas éternellement que le respect accordé au masque des philosophes ne soit finalement profitable qu'au pouvoir des banquiers. » Il se clôt par :
- « Parlant des journalistes de son pays, un syndicaliste américain a observé: "Il y a vingt ans, ils déjeunaient avec nous dans des cafés. Aujourd'hui, ils dînent avec des industriels." En ne rencontrant que des "décideurs", en se dévoyant dans une société de cour et d'argent, en se transformant en machine à propagande de la pensée de marché, le journalisme s'est enfermé dans une classe et dans une caste. Il a perdu des lecteurs et son crédit. Il a précipité l'appauvrissement du débat public. Cette situation est le propre d'un système: les codes de déontologie n'y changeront pas grand-chose. Mais, face à ce que Paul Nizan appelait "les concepts dociles que rangent les caissiers soigneux de la pensée bourgeoise", la lucidité est une forme de résistance. »
Les Nouveaux Chiens de garde a été réédité en novembre 2005, dans une édition actualisée et augmentée[1].
Notes et références
- ↑ a et b Les Nouveaux Chiens de garde, Liber-Raisons d'agir, novembre 2005, 160 p. (ISBN 2912107261)
- ↑ Isabelle Olivero, « Le livre de poche : cinquante ans de succès » in Jean-Yves Mollier, Où va le livre ? édition 2007-2008, La Dispute, coll. « États des lieux », 2007, p. 218.
Voir aussi
Liens externes
- Extraits de la nouvelle édition
- « Les cent mille amis d'Halimi. Comment Les Nouveaux Chiens de garde sont devenus un best-seller sans passer par la télé », Libération, 16 avril 1998.
- « Critique de la caricature ou caricature de la critique ? Le Monde a lu LQR », Acrimed, 25 avril 2006
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