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Les Déportés du Cambrien
Cet article fait partie de la série Science-fiction La SF à l’écran autre-A-B-C-D-E-F-G H-I-J-K-L-M N-O-P-Q-R-S-T U-V-W-X-Y-Z Le monde de la SF Auteurs - BD de SF Fandom - Prix littéraires Thèmes et genres Catégorie Les Déportés du Cambrien (titre original : Hawksbill Station) est un roman de science-fiction de Robert Silverberg qui a été publié pour la première fois en 1967 (1978 pour la traduction française). Cette œuvre a été nominée pour un prix Nebula (1967) et un prix Hugo (1968).
Sommaire
Résumé
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Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
En 1984, l'Amérique fut bouleversée. Sur le plan politique, un nouveau régime fut instauré : la « syndicature ». Entité à la fois capitaliste, centralisatrice et isolationniste (voire xénophobe), la syndicature fut surtout soucieuse de faire taire ses détracteurs. Pour contrer ceux-ci, elle procéda à plusieurs arrestations. Aussi, elle exila les plus farouches : leur destination : Hawksbill Station.
En fait, il s'agissait d'un saut dans le passé. Pour les condamnés, il équivalait à un milliard d'années. Quant à un possible retour, il n'y avait aucun espoir (la technologie ne le permettait pas). Une fois relégué au passé, nul ne pouvait en revenir.
À Hawksbill Station, tout était désolation. L'environnement était hostile et inhospitalier. Aussi, il n'y avait ni végétation, ni animaux terrestres. À l'ère paléozoïque, la vie naissait à peine.
Pour survivre, les déportés durent lutter. Aussi, ils durent « aménager » un territoire. Puis, il leur fallu chasser l'ennui et vivre sans femmes. Plusieurs s'accrochèrent à leurs souvenirs. D'autres demeurèrent actifs (s'adonnant à la pêche, explorant l'Amérique préhistorique). Malheureusement, bon nombre devinrent fous. Aussi, certains moururent.
Vingt-cinq ans durant, les déportations se succédèrent. En fait, ce fut le cas jusqu'à l'arrivée de Lew Hahn.
Celui-ci n'avait rien d'un prisonnier politique. À Hawksbill Station, il paraissait énigmatique. Un beau jour, il dut s'expliquer. C'est alors que tous furent émus...
Commentaire
Les Déportés du Cambrien fait l'éloge du courage, de la tenacité, de la sollicitude. En effet, ces qualités décrivent la plupart des exilés. Sans elles, plusieurs n'auraient pas survécu.
Par ailleurs, le roman se veut une incursion dans le monde du militantisme politique clandestin. Le lecteur y rencontrera des personnages très typés (par exemple, Bernstein, Hawksbill) et très complexes (Barrett). Aussi, le lecteur pourra y voir une critique de l'individualisme : malgré une cause commune, les personnages pensent souvent à eux. Par ambition, plusieurs trahiront leurs principes.
Personnages
Le héros
- Jim Barrett, à l'âge de 16 ans, il commença à militer. Au début, son enthousiasme fut mitigé. Toutefois, il augmenta avec les années.
Ainsi, Barrett fut de plus en plus actif. Pour son organisation (Front de libération continentale) il devint un important rouage. Comme personne, il ne changea toutefois pas (demeurant à la fois terre à terre et responsable).
À 38 ans, Barrett fut arrêté. Pendant 20 mois, il fut détenu par la syndicature. Puis, celle-ci le déporta. Éventuellement, il devint «chef» des exilés.
Barrett passa plus de 20 ans à Hawksbill Station. Durant son exil, il se montra mentalement fort. Contrairement à plusieurs détenus, il demeura sain d'esprit. Aussi, il se préoccupa de ses compagnons.
Les déportés
- Ned Altman, le seul déporté ayant travaillé pour le gouvernement ;
- Ken Belardi, nihiliste, lui et Norton discutent fréquemment de politique ;
- Sid Hutchett, au moyen de l'informatique, il fit mal paraître la syndicature ;
- Don Latimer, il est physicien de formation. À Hawksbill Station, il habitera la même cabane que Hahn. Aussi, il tentera de s'«évader». Pour ce faire, il recourra à des pouvoirs extra-sensoriels ;
- Charley Norton, «krouchtchévien» dogmatique aux tendances «trotskysantes» ;
- Norman Pleyel, pendant longtemps, il milita avec Barrett. Non seulement il était plus âgé que ce dernier, mais il suscitait son admiration. Pour Barrett, Pleyel était un être posé, réfléchi. Une fois exilé, Pleyel rendra l'âme ;
- Quesada, à Hawksbill Station, il fait office de médecin et de chirurgien. Ses qualifications : une expérience de travail dans un laboratoire de recherche médicale ;
- Mel Rudiger, militant, il était anarchiste. Ironiquement, il collectionnera les trilobites du Cambrien ;
- Bruce Valdosto, lui et Barrett militèrent ensemble. À cette époque, son rôle consistait à poser des bombes. Suite à sa déportation, il devint psychotique.
Les autres
- Jack Bernstein, activiste revanchard, il se préoccupe peu de morale. Jeune, il fut le copain de Barrett. Aussi, il l'intéressa à la politique. Avec les années, les militants le verront de moins en moins. Puis, la syndicature l'engagera : il sera responsable des interrogatoires. Lorsque Barrett sera arrêté, Bernstein lui arrachera des aveux ;
- Lew Hahn, en arrivant à Hawksbill Station, il suscitera l'étonnement. Il se montrera calme et très secret. Bientôt, il sera surpris à inspecter le «Marteau» (l'aire d'« arrivée » des déportés). Questionné par Barrett, il révélera l'impensable : la possibilité de regagner le futur ;
- Edmond Hawksbill, c'est un génie des mathématiques. Bien qu'opposé au gouvernement, il s'intéresse surtout aux voyages dans le temps. Grâce à ses calculs, ceux-ci deviendront possibles ;
- Janet, petite amie de Barrett, elle fut arrêtée par la syndicature. Par la suite, Barrett ne la revit jamais.
Citations
Les numéros de page ci-dessous correspondent à l'édition de 1978 (Éditions Robert Laffont).
- « Ils apportaient des nouvelles de l'avenir de ce monde dont une éternité les séparait », p. 14;
- « Ni encombrements, ni embouteillages, ni surpopulation. Il y a juste un peu de mousse par-ci, par-là mais pas trop », p. 32;
- « Ainsi, nous ne pouvions tomber par hasard sur l'ancêtre supposé de toute l'humanité et le zigouiller », p. 33;
- « Et les lacunes de leurs connaissances n'étaient pas faciles à combler quand leur seul lien avec la civilisation de Là-bas était un moyen de transport à sens unique », p. 101;
- « Dans ce monde sans vie où la présence de l'homme était déjà en soi une hérésie, la solitude et l'inaction faisaient d'effroyables ravages », p. 135.
Bibliographie
- Robert Silverberg (trad. Guy Abadia), Les Déportés du Cambrien, Éditions Robert Laffont, coll. Ailleurs & Demain, Paris, 1978 (ISBN 2-221-00109-5)
- Robert Silverberg (trad. Guy Abadia), Les Déportés du Cambrien, Éditions J'ai lu n° 1650, coll. Science-Fiction - Texte intégral, Paris, 1984 (ISBN 2-277-21650-X)
- Robert Silverberg (trad. Guy Abadia), Les Déportés du Cambrien, Éditions Livre de Poche, coll. Science-fiction, Paris, 2002 (ISBN 2253072427)
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