Les damnés du Vieux-Port

Les damnés du Vieux-Port est un roman de Maurice Gouiran, paru aux éditions JIGAL en octobre 2004.

Synopsis

En 1940, Marseille est mise en coupe réglée par Sabiani et ses nervis à la solde des nazis.
De nombreux Français d’alors se retrouvent bientôt engagés volontaires dans la LVF, la milice puis la SS. Ces soldats damnés seront les derniers défenseurs d’Hitler dans un Berlin d’apocalypse.
Pourtant c’est aussi à Marseille la rebelle qu’éclosent les premiers bourgeons de la Résistance.
Rodolphe, Anacleto, Calogero, Fernand et Milou voient alors leur groupe d’amis exploser. Les uns tiraillés par l’ordre et la haine, les autres préférant rejoindre la Résistance.
Mais quand 60 ans plus tard, un notaire madrilène contacte la Zize, poissonnière retraitée sur les hauteurs de l’Estaque, pour l’informer qu’elle hérite de son oncle Rodolphe qui vient de passer l’arme à gauche en terre ibérique, la consternation est grande car le tonton est déjà mort en ... 1944 sous les balles ennemies!
Rodolphe aurait-il eu deux vies?
Et c’est encore Clovis Narigou qui va risquer la sienne, pour tenter de démêler les fils sanglants de l’Histoire...

Critique

Les deux vies de Rodolphe Carmont
Pour Maurice Gouiran le polar est toujours l’occasion de réfléchir sur l’Histoire et ses zones d’ombre. Après l’époque coloniale dans La porte des Orients perdus, voici avec Les damnés du Vieux-Port, un épisode douloureux de l’histoire récente durant la 2° guerre mondiale, à Marseille. Gouiran y rappelle que si la Résistance fut une réalité vécue au péril de sa vie par une minorité de Français, infiniment plus nombreux furent les attentistes et les collabos. Y compris les plus furieux d’entre eux, qui, écoutant les sirènes de Sabiani, Doriot et Darnand, revêtirent l’uniforme des Waffen SS et furent l’ultime rempart de la folie d’Hitler dans Berlin pilonnée par l’Armée Rouge. Ainsi Rodolphe Carmont, que l’on croit mort en héros de la Résistance en 1945 et dont sa nièce apprend le décès récent à Madrid où il était devenu Rodolfo Carmona. Aurait-il eu deux vies ? Et qui a maquillé la première ? A son habitude, Clovis Narigou, héros récurrent (et truculent) des romans de Maurice Gouiran démêlera les fils poisseux de sang de l’Histoire.
Jean Contrucci, critique littéraire

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