- Les clavicules de salomon
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Clavicula Salomonis
Clavicula Salomonis ( La Petite clef de Salomon) est le nom latin donné à différents grimoires de magie attribués à Salomon à partir du XVe siècle.
Sommaire
Salomon le Magicien
L'ancien Testament nous présente le roi Salomon, sensé avoir régné sur le royaume d'Israël ay Xe siècle av. J.-C., et bâtisseur du premier Temple de Jérusalem comme un sage, auteur de proverbes et de chansons, grand connaisseur des secrets des plantes et des animaux, mais non comme un magicien[1]. Il semble qu'une réputation d'astrologue lui sera faite dès le IIe siècle av. J.-C., et au Ie siècle l'historien juif Flavius Josèphe le présente comme ayant écrit 3000 livres d'exorcismes et d'incantations contre les maladies engendrées par les démons. Le premier livre de magie qui lui a été effectivement attribué est le Testament de Salomon, écrit en grec, entre le Ie siècle et le Ve siècle, probablement à Babylone ou en Égypte, les plus anciens manuscrits datant du Ve siècle[2]. Il ne fut traduit en latin, en hébreu et en arabe que plusieurs siècles après[3].
Au cours des siècles divers textes de magie furent attribuées à Salomon[4].
Les manuscrits
Il existe de nombreux manuscrits portant le titre Clavicula Salomonis (ou un titres dérivé) dans différentes langues, du XVe siècle au XVIIIe siècle : Mathiesen en a dénombré une quinzaine en grec, 122 en caractères romains (en latin, italien, français, anglais, allemand, néerlandais et tchèque), ainsi quelques uns en hébreu, et peut-être un en arabe[5]. Les textes de ces manuscrits divergent de façon considérable, Mathiesen les a classés en une douzaine de types différents, dont la datation et la comparaison permettent de reconstituer un historique[5].
Il n'en existe pas de version définitive, mais les manuscrits contiennent des formules de magie cérémonielle pour conjurer les « anges des ténèbres » , ainsi que des rituels et symboles pour provoquer l'amour, punir ses ennemis, se rendre invisible...[6].
La version grecque
On dispose d'une quinzaine de manuscrits d'une version grecque de la Clavicula Salomonis, en deux parties d'une vingtaine de chapitres chacun, datant du XVe siècle au XVIIIe siècle. Il s'agit des textes les plus anciens, et donc probablement de la version originale. Leur titre varient : Traité magique de Salomon (Apotelesmatike` pragmateîa Solomôntos, par exemple le manuscrit British Library, Harleian MS. 5596) ou Petite clef de l'art d'hygromancie, trouvée par plusieurs hommes de l'art et par le saint prophète Salomon (Tò kleidíon tês páses tékhnes tês hugromanteías, heurethèn hupò diaphóron tekhnitôn kaì toû hagíou prophêtou Solomôntos, ou simplement Hygromancie[5][7][8]. Il s'agit de l'œuvre d'un chrétien et rien n'indique qu'elle soit traduite d'une version antérieure en hébreu.
Les vieilles versions occidentales
Dès le XVIe siècle la version grecque a été traduit en latin et en italien sous le simple titre Clavicula Salomonis Elle fut traduite en italien et en latin au XVIe siècle sous le titre de Clavicula. Dans de nombreux manuscrits de cette version, une longue section décrivant en détail 44 pentacles planétaires a été rajoutée entre les deux parties de la version initiale[5].
Autres versions
À partir de ces premières versions latines et italiennes, de nombreuses versions, en latin, ou dans d'autres langues vernaculaires (surtout en anglais et en français) vont apparaître, avec des remaniements parfois très importants de la structure et du contenu du texte.
Les versions en hébreu
De nombreux manuscrits occidentaux se prétendent traduits de l'hébreu, mais les premières versions dans cette langue datent du XVIIe siècle[9].
Le Lemegeton
Article détaillé : Lemegeton.Voir aussi
Bibliographie
- Joseph H. Peterson, The lesser key of Solomon: lemegeton clavicula Salomonis, Weiser, 2001
- Owen Davies, Grimoires: A History of Magic Books, Oxford University Press, 2009
- Robert Mathiesen The key of Solomon : towards a typology of the manuscripts Societas Magicas Newsletter issue 17, spring 2007[2]
- Pablo A. Torijano Solomon the Esoteric King: From King to Magus, Development of a Tradition Supplements to the Journal for the Study of Judaism, vol. 73, Leiden: Brill, 2002 extraits sur googlebooks
- Elizabeth Butler, Ritual Magic, ISBN 0-271-01846-1, partie II, chapitre 1, "The Solomonic Cycle", pp. 47-99
- Arthur E. Waite, The Book of Black Magic, ISBN 0-87728-207-2, chapitre 2, "Composite Rituals", pp.70
Articles connexes
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Key of Solomon ».
- ↑ Davies 2007, p. 12
- ↑ Davies 2007, p. 12
- ↑ Davies 2007, p. 12
- ↑ Davies 2007, p. 14
- ↑ a , b , c et d Robert Mathiesen The key of Solomon : towards a typology of the manuscripts Societas Magicas Newsletter issue 17, spring 2007[1]
- ↑ Davies 2007, p. 15
- ↑ Davies 2007, p. 15
- ↑ édition et traduction du texte grec Pablo A. Torijano Solomon the Esoteric King: From King to Magus, Development of a Tradition Supplements to the Journal for the Study of Judaism, vol. 73, Leiden: Brill, 2002
- ↑ Davies 2007, p. 15
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