Les bancs Publics - lieu d'expérimentations culturelles (Marseille)

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Créé en 1998, Les bancs Publics - lieu d'expérimentations culturelles sont un espace dédié aux arts vivants contemporains situé à Marseille dans le quartier de la Belle de mai. Julie Kretzschmar et Guillaume Quiquerez en assure la direction artistique. La région Provence-Alpes-Côte d'azur, le département des Bouches-du-Rhône et la ville de Marseille sont les principaux partenaires des bancs publics.

Historique

Historique sémantique

L'association porteuse du projet a été créée en février 1998. Originellement, elle s'appelait compagnie théâtrale des bancs publics. Qui devint assez rapidement, dans la même année 1998, théâtre les bancs publics. Sur cette base légale, deux mutations de dénomination commune virent le jour. En référence au darwinisme, petit clin d'œil à la sélection dite naturelle, en référence aussi au cinéma d'essai, en référence encore au droit à l'erreur, le lieu devient, en 2000 : Les bancs publics, théâtre d'essais et d'erreurs. Dès lors, la question devenait celle du théâtre. Théâtre : catégorisation historiquement pertinente. Mais théâtre aussi : restriction symbolique inappropriée au mouvement d'ouverture qui se dessinait. Les tracts et la façade devinrent ainsi en 2001 : les bancs publics, ... d'essais et d'erreurs. « ... » : non pas pour tuer le théâtre, pour patienter, fabriquer un insoutenable suspense, ni amorcer une liste. Mais pour ne pas restreindre a priori, comme pour dire : à vous de remplir le trou. Trois longues années de stabilisation sémantiques suivirent. Toutefois, le nom officiel au Journal Officiel était toujours : «  théâtre les bancs publics  ». En 2004, déménagement du lieu, nouvelle inflexion nominale. Première tentative minimaliste : les bancs publics, lieu d'arts vivants. Mais il apparaît que cela dit mal et pas assez. Dernier changement : les bancs publics - lieu d'expérimentations culturelles. En préfecture comme sur tous les supports de communication. Ici deux mots : expérimentations - au moins, c'est maintenant dans le titre. Et culturel : qui englobe l'artistique, tous les points de vue artistiques possibles. Mais culturel aussi pour rappeler que notre action dépasse l'artistique. Que les expérimentations se font aussi avec les publics, les lecteurs, les participants.

Historique géographique

Salle d'accueil

Les bancs publics ont toujours été implantés à la Belle de mai mais à deux adresses. D'abord au 35, rue Bernard maintenant occupé par l'association la kuizin et depuis 2003 au 10 rue Ricard. Ce dernier local, beaucoup plus grand, a été tour à tour une blanchisserie, un dépôt, une salle de boxe avant de devenir une salle de spectacle.

Les projets

Le projet artistique

• Résidences de création

Résolument, le projet artistique des Bancs Publics est tourné du côté de la création. À de très rares exceptions près, les manifestations publiques proposées dans ce lieu font suite aux périodes de résidence des artistes sur le site. En règle générale, les Bancs Publics accueillent des projets, et pas des objets. Outre les artistes et compagnies accueillis dans ce cadre, la compagnie l'orpheline est une épine dans le pied est associée en permanence au lieu et à sa politique artistique.

• Expérimentations

Véritable nécessité sur le territoire marseillais, les bancs publics accompagne des démarches ordinairement qualifiées de risquées ou encore d'expérimentales. Si la recherche ne saurait être tenue pour une finalité autonome, ses conditions de possibilité conditionnent néanmoins fortement l'émergence de nouvelles esthétiques. Attentif au caractère processuel de toute démarche de création, aux démarches innovantes, aux tentatives, aux étapes, aux performances, le lieu entend ouvrir un espace de liberté aux artistes en leur proposant des conditions de travail adaptées à leurs nécessités.

• Pluridisciplinarité / transdisciplinarité

Cet accompagnement des démarches et des projets refuse tout monothéisme du genre. Peu importe le langage artistique retenu, a priori  : théâtre, danse, musique, installations, performances trouvent leur place dans la programmation. Mieux : de nombreux projets accueillis ne sauraient se laisser catégoriser ; ils laissent poreuses, en leur sein, les frontières disciplinaires traditionnelles qui parfois segmentent indûment le champ des arts vivants.

• Les rencontres à l'échelle

La manifestation Les rencontres à l'échelle constitue le temps fort annuel du projet artistique des Bancs Publics. Ces Rencontres témoignent du désir de nouer entre elles des échappées de sens et de sensations. Elles répondent aussi au besoin d'ébranler nos outils perceptifs et intellectuels, et d'accompagner l'émergence d'une autre présence ici et maintenant. Les Rencontres à l'échelle sont résolument ouvertes aux artistes de l'Europe ou d'ailleurs.

Le projet culturel

Les Bancs Publics se sont attachés à développer un projet culturel fort, notamment dans le quartier de la Belle de Mai, territoire d'implantation de la structure. Ce quartier de Marseille se distingue par une cohabitation atypique entre, d'une part, une population pauvre, victime de la désindustrialisation et d'une absence longue de projet urbanistique et, d'autre part, une concentration de structure artistiques et culturelles inédite à l'échelle de Marseille.

• Babel de mai : journal du vivre ensemble à la Belle de Mai et ailleurs.

Un journal de quartier, en somme, mais d'un type bien particulier. Babel de mai s'intéresse à la seule actualité permanente, celle qui, bien souvent, ne fait pas actualité. Autour d'une thématique par numéro, le journal explore, avec la plume de ses acteurs associatifs, de ses travailleurs et de ses habitants, des questions y afférentes. Babel de mai, Les bancs Publics, Marseille, 2003-2009, revue quasi trimestrielle (ISSN 1961-7364)

• Depuis novembre 2006, les bancs publics accompagnent l'École Centrale Marseille autour de son projet d'égalité des chances.

Le dispositif mis en place vise à permettre aux élèves des collèges des quartiers défavorisés de la ville d'accéder, à terme, à des formations hautement diplômantes. Le constat de départ, bien connu depuis des décennies, est celui d'un faible capital culturel relevé chez ces élèves. La démarche de l'École Centrale consiste à développer un projet de tutorat, réalisé par les élèves centraliens, à destination des élèves collégiens. Ce tutorat a pour mission d'accompagner l'ouverture culturelle des collégiens, de les renforcer sur un plan méthodologique et de développer leur curiosité. Dans ce cadre, les bancs publics ont été missionné pour construire le schéma directeur du programme pédagogique en direction de ces collégiens, et assurer par diverses propositions l'ouverture culturelle de ces collégiens. A ce jour, près de 80 collégiens sont bénéficiaires de ce dispositif, répartis sur 6 collèges : Belle de Mai, Mallarmé, L'Estaque, Giono, Prévert, et Plan de Cuques.

Liens internes

• Spectacle vivant
• 3e arrondissement de Marseille
• Canton de Marseille-La Belle-de-Mai

Liens externes

• Le site des bancs publics [1]
• Le site des Rencontres à l'échelle [2]
• Le site de l'École Centrale de Marseille [3]
• Le site de l'Espace Culture à Marseille [4]

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