- Les Perses
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Les Perses (en grec ancien Περσαι / Persai) est le titre d'une tragédie grecque d'Eschyle jouée en 472 av. J.-C. au théâtre de Dionysos, sur les flancs de l'Acropole à Athènes. Elle fait partie d'une tétralogie, c'est-à-dire un ensemble de trois tragédies et d'un drame satyrique, que le poète présente au concours, chaque pièce ayant un sujet différent.
Les Perses est la plus ancienne pièce de l'histoire du théâtre dont on ait conservé le texte, même si l'on a longtemps pensé qu'il s'agissait des Suppliantes (hypothèse invalidée depuis la publication du papyrus d'Oxyrhynque 2256.3 en 1952, qui a permis de corriger la date des Suppliantes).
Sommaire
Contexte
Cette tragédie fut écrite après les victoires grecque de Salamine et de Platée. Si ces échecs militaires n'atteignaient pas réellement l'Empire perse, l'année 480 av. J.-C. fut vécue par les Grecs comme la victoire d'un peuple moins nombreux, mais libre, contre un grand empire ; de l'« Occident » hellénique contre le « barbare » oriental. Sans doute, d'un point de vue strictement historique, ce tableau symbolique paraît-il fort sommaire : certains peuples grecs avaient pactisé avec l'Empire perse, lequel était loin d'être un ramassis de hordes sauvages ; les échanges entre les deux civilisations, les rapports de peuples et d'individus entre les deux rives de la mer Égée étaient constants. Mais l'orgueil des Grecs, surtout celui des Athéniens, exalté par le rôle qu'avait joué leur cité, trouvait là matière à un enthousiasme que la poésie allait pouvoir magnifier.
Texte
Ce drame raconte le retour de Xerxès à Suse après les défaites de Salamine et de Platées. Le drame, dans les Perses, ne repose pas sur l'agencement des péripéties et des événements ; ceux-ci sont déjà passés, et on les raconte, ou à venir, et on les prédit ; au reste, le spectateur les connaît et toute l'émotion réside en l'attente angoissée de la catastrophe. Nulle œuvre, à part peut-être les Sept contre Thèbes, ne reflète mieux l'union des deux éléments constitutifs de la tragédie grecque : la déploration lyrique et la narration épique ; le récit du messager d'une part, la prophétie de Darius de l'autre sont les points culminants qui émergent du crescendo choral. Le songe d'Atossa (la reine et la mère de Xerxès) et son dialogue avec le chœur préparent l'arrivée du messager. Ainsi l'émotion dramatique est obtenue non par un agencement des péripéties, mais par la création d'un climat continu d'attente et d'angoisse, se résolvant en une déploration du malheur consommé.
Plan
- parodos-prologue : partie anapestique ; partie lyrique ; conclusion anapestique
- premier épisode: la reine, le chœur ; le Messager : récit et kommos(lamentation)
- intermède choral
- deuxième épisode : la reine, le chœur
- intermède choral
- troisième épisode : l'ombre de Darius, la reine puis le chœur
- intermède choral
- exodos lyrique : le chœur, Xerxès
Les Perses de Jean Prat
Article détaillé : Les Perses (téléfilm).En 1961, Jean Prat marque une date dans l'histoire de la télévision française, en adaptant la tragédie d'Eschyle. L'œuvre sera diffusée en stéréophonie (C'est la première fois que la RTF réunit les ressources de la radio avec celles de la télévision). Le chœur, principal acteur des Perses, est dirigé par René Alix. Les masques portés par les acteurs ont été conçus par Cyrille Dives. « Librement inspirés des bas-reliefs persans contemporains d'Eschyle, ces masques ne sont évidemment pas destinés, comme les masques grecs, à amplifier les visages des acteurs, mais à leur donner une unité, un caractère hiératique et irréel ».
Liens externes
Catégories :- Pièce de théâtre d'Eschyle
- Guerres médiques
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