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Le Signe du Lion
Le Signe du Lion est un film français d'Éric Rohmer en 1959.
Sommaire
Synopsis
Pierre Wesserlin, musicien hollandais, mène une joyeuse vie de bohème à Paris et dépense sans compter, en attente d'un héritage. Il accumule ainsi les dettes... jusqu'à ce qu'il apprenne qu'il n'est pas héritier. Ses créanciers lui coupent alors les vivres et ceux qui se prétendaient ses amis le quittent. En plein mois d'août, sous un soleil brûlant, il se retrouve seul et démuni dans la capitale désertée et ne cherche plus qu'à survivre, mais refuse de travailler. Devenu clochard, il touche le fond, mais son signe astral le protège.
Fiche technique
- Réalisation et scénario : Éric Rohmer
- Production : Ajym Films
- Directeur de production : Jean Cotet
- Dialogues : Éric Rohmer et Paul Gégauff
- Photo : Nicolas Hayer
- Cadreur : Pierre Lhomme
- Musique : Louis Saguer
- Son : Jean Labussière
- Montage : Anne-Marie Cotret
- Durée : 90'
- Première projection le 2 mai 1962
- Genre : conte philosophique
Distribution
- Jess Hahn (Pierre Wesserlin)
- Michèle Girardon (Dominique)
- Sophie Perrault (Chris)
- Stéphane Audran (la patronne de l'hôtel)
- Françoise Prévost (Hélène)
- Véra Valmont (la femme de Nanterre)
- Jill Olivier (Cathy)
- Malka Ribowska (une jeune femme)
- Macha Méril (la Française blonde)
- Van Doude (Santeuil)
- Jean Le Poulain (Toto)
- Paul Crauchet (Frédéric)
- Christian Alers (Philippe)
- Paul Bisciglia (Willy)
- Gilbert Edard (Michel)
- Jean-Luc Godard (l'homme à l'électrophone)
- Apparaissent aussi Jean-Pierre Melville, Alain Resnais, Marie Dubois, Uta Taeger, France Farnel, José Varela, etc.
Commentaires
Avant tout une réflexion amère sur la solidarité humaine, ou plutôt son absence. Cependant, l'optimisme finit par l'emporter sur le désespoir et quelques exceptions sauvent un portrait peu flatteur de l'espèce humaine, même si ce sont plutôt les astres et le hasard qui sont salvateurs.
Courte apparition de Godard en Sisyphe de l'électrophone ! Peut-on l'interpréter comme spectateur désabusé de l'absurdité de la condition humaine ?
Mais, grâce à Rohmer dont c'était le premier long métrage, c'est surtout l'admirable Jess Hahn qui fait le film. On n'imagine pas un autre acteur de l'époque, même dans les grands, pour ce rôle d'un colosse touchant de spontanéité et de générosité, mais aussi extrêmement fragile.
D'origine américaine, Jess Hahn est arrivé en France en 1944 avec les Alliés, lors du Débarquement de Normandie, et y est resté. Rohmer est un des rares cinéastes français à lui avoir donné un rôle principal. Il fut souvent cantonné dans des seconds rôles, voire des rôles secondaires...
Robert Enrico offrira aussi une belle composition dans Les Grandes Gueules à ce costaud (il balance dans le fossé comme un fétu de paille Lino Ventura qui le poursuit !).
Jess Hahn était une force de la nature qu'on avait envie de protéger. À l'exception des deux cinéastes susmentionnés, il est dommage que cette sensibilité ait été aussi mal exploitée à l'écran...
NB : étonnamment, il existe un DVD de ce film peu connu du grand public.
Lien externe
(fr+en) Le Signe du Lion sur l’Internet Movie Database
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