- Le Transperceneige
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Le Transperceneige est une bande dessinée de science fiction post-apocalyptique en noir et blanc réalisée par Jacques Lob (scénario) et Jean-Marc Rochette (dessin). Considérée comme une des plus grandes réussites du genre, elle est parue en 1983 dans le magazine (A SUIVRE) avant d'être publiée en album l'année suivante par Casterman. En 1999 et 2000, associé au scénariste Benjamin Legrand, Rochette a publié deux nouveaux albums liés à cet univers. Le réalisateur coréen Bong Joon-ho (The Host) en a acheté les droits en 2005.
Sommaire
Histoire de la série
Le récit avait initialement été écrit pour Alexis, qui en avait dessiné seize planches avant de mourir en 1977[1]. Dans cette première version, les premières pages montraient la vie dans le wagon de queue et c'était un groupe qui décidait de remonter le convoi et non un homme renfermé, presque fou[2]. Le trait d'Alexis était également « plus léger, plus fantaisiste, plus chaleureux » que celui de Rochette[2]. Annoncé dès le milieu des années 1970, Le Transperceneige avait fini par devenir, selon les mots de Lob, « presque mythique[1] », avant que Rochette ne s'y attelle et que l'histoire soit bel et bien publiée dans (A SUIVRE) en 1983.
L'album originel
Résumé
Après un cataclysme climatique, les survivants de l'espèce humaine sont enfermés dans un train gigantesque qui roule éternellement. Ce train est très hiérarchisé, avec des wagons dorés en tête où vit l'aristocratie, jusqu'aux wagons des pauvres en fin de convoi. Des wagons militaires assurent la sécurité et des wagons potagers l'alimentation. Le héros, Proloff, issu des wagons de queue, remonte le train afin de comprendre la situation, suite à des événements horribles qu'il refuse d'évoquer à ses interlocuteurs.
Analyse
Partant d'une « idée simple et puissante », Lob reprend la plupart des grands thèmes de la science-fiction post-apocalyptique (l'arche, la société condamnée en vertu des lois de l'entropie, la progression d'un héros avant tout attaché à sa survie)[3]. Ils les met au service d'une récit « dur, amer, étouffant », servi par le trait froid de Rochette[2].
Références
- Lob (1978)
- Smolderen (1984), p. 63
- Smolderen (1984), p. 62
Documentation
- Jacques Lob (int. par Henri Filippini), « Hommages et interviews en forme d'hommage : Jacques Lob », dans Les Cahiers de la bande dessinée n°38, 1978, p. 22
- Thierry Smolderen, « Le Transperceneige », dans Les Cahiers de la bande dessinée n°57, avril-mai 1984, p. 62-63
Catégories :- Bande dessinée française
- Bande dessinée post-apocalyptique
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