Le Maître du Champion des Dames

Le Maître du Champion des Dames

Maître du Champion des Dames

Le Maître du Champion des Dames est un enlumineur anonyme du XVe siècle. Il doit son « nom » au manuscrit qui le révéla. Il s'agit du manuscrit 352 de la bibliothèque de Grenoble, Le Champion des Dames de Martin Le Franc. Cet artiste n'a pas laissé à la postérité son nom mais son style unique qui le singularise auprès des enlumineurs de son époque. Il a à son actif cent quatre vingt trois images reparties en huit manuscrits. C'est en 1955 que Jean PORCHET identifie les huit manuscrits appartement à la stylistique du Maître du Champion des Dames : ms 352 de la bibliothèque municipale de Grenoble, ms 410 et 622 de la bibliothèque municipale de Carpentras, ms 10173-10174 de la bibliothèque royale de Bruxelles, ms 119 de la Pierpont Morgan Library à New York, ms 3326 et 5126 de la bibliothèque de l'Arsenal à Paris et ms fr. 12570 de la bibliothèque nationale de France à Paris. Son nom lui fut donner par Jacques Bari, en 1937, uniquement sur des critères stylistiques car aucune archive ne relate sa production.


Sommaire

La formation

Du Maître du Champion des Dames nous ne savons que peu de chose. D'après Jean PORCHER, on peut le localiser dans la région de Lille car c'est le lieu de résidence de l'un de ses principaux commanditaire, Jean Bâtard de Wavrin5. D'après différentes hypothèse nous pouvons supposer que son activité débute dans les années 1465.

Sa formation a probablement eut lieu durant les années 1455 – 1465. Cet enlumineur est associé à ceux de la cour de Bourgogne mais ce qui le différencie de ses prédécesseurs est son usage particulier de l'aquarelle et la création des cycles iconographique nouveaux. Cependant, les spécialistes émettent l'hypothèse qu'il a pu être formé au sein de l'atelier du Maître de Wavrin.

Les spécialistes ont attribué cinq manuscrits au Maître de Wavrin. D'après Jean PORCHER, il est lui aussi localisé à Lille. Son activité a lieu sans doute lieu entre 1455 et 1465. Toutes les enluminures du Maître sont réalisées sur papier selon la technique du dessin colorié. Les images ont un cadre simple composé uniquement de deux baguettes parallèles tracés à l'encre brune. De plus, autour de la miniature, les marges restent blanches et l'ornementation est limité aux lettrines. Ce qui nous pouvont retrouvé dans l'œuvre du Maître du Champion des Dames. Le Maître de Wavrin peint en lavis rapide sans uniformisé les couleur et sans se soucié du modelé. De plus, le blanc de réserve sert comme indicateur de lumière, ce que nous pouvons également retrouvé chez notre artiste. Tout deux représente des personnages à la mode de la cour de Bourgogne, de ce fait, les costumes restent similaires. Également, tout deux tendent à géométriser leur représentations. Alors, les deux Maître ont du travailler ensemble car ils ont des technique similaire en ce qui concerne la maîtrise de l'aquarelle, les couleurs, le banc de réserve et la géométrisation des formes. Cependant, les en ce qui concerne le codex picturale, le Maître de Wavrin à un codex plus simple que celui du Maître du Champion des Dames, le sien est plus vaste et plus détaillé. De ce fait, le Maître du Champion des Dames n'est pas considéré comme un suiveur du Maître de Wavrin car comme l'affirme DELAISSE ils ont tout deux issu d'un même courant stylistique mais ils l'animent avec indépendance et originalité.


Le cadre de production

Le cadre de production du Maître du Champion des Dames a longtemps été cantonné aux création du Maître de Wavrin et ses suiveurs. Car les œuvres de notre enlumineur sur papiers sont fortement marquées par l'héritage du Maitre de Wavrin.

Ces deux maîtres ont exercé dans la région de Lille. L'analyse des œuvres des deux artistes montre qu'il y a eu un contact entre eux, notamment en ce qui concerne le travail de l'aquarelle sur papier.

la stylistique

Le Maître du Champion des Dames doit son nom à l'œuvre que les spécialistes qualifient de chef-d'œuvre, Le Champion des Dames. Ce maître veut envisagé la nature sous toutes ses faces, il veut rationaliser l'espace peint. Le Maître du Champion des Dames a le souci de traiter les sujets qui touchent la société de son temps.

Le Maître du Champion des Dames utilise plusieurs supports et différentes techniques picturales. Ainsi, au cours de sa production identifiée, il a travaillé trois fois sur du parchemin et cinq fois sur du papier. Cela démontre bien que le parchemin et le papier ce côtoient dans la seconde partie du XVe siècle. Il y a, cependant, une préférence pour le papier qui est moins couteux.


Il utilise différentes techniques picturales, ainsi sur les huit manuscrits, deux sont en aquarelle ou « dessin colorié »; deux autres historiés à la gouache et enfin quatre en grisaille. Il a une préférence pour le papier car il aime travailler à l'aquarelle, procédé impossible sur le parchemin. Le parchemin absorbe l'eau contenue dans l'aquarelle. Le travail sur papier est plus rapide1, donc, il y a moins de frais de réalisation, par conséquent un prix plus abordable et de ce fait une plus large diffusion. C'est pourquoi la pratique de l'aquarelle représente quatre-vingt quinze images soit 80% de sa production. Quand le Maître du Champion des Dames utilise l'aquarelle il limite le contours des figures par un trait brun tracé à la plume. La couleur indique les zones d'ombre dans sa teinte la plus forte et le blanc désignant la pleine lumière. Entre les deux zones, des teintes diluées font la jonction.

Ces dessins coloriés peuvent être divisés en différents groupes selon l'utilisation ou non du blanc, c'est à dire du blanc de réserve. L'enlumineur rehausse uniquement ces parties « vide » à l'aide de hachures en couleur. Ainsi, les plis des vêtements, les motifs des étoffes, les motifs géométriques des sols et murs accentuent la matière du volume.


La palette -


La palette du Maître du Champion des Dames peut être divisée en deux groupes. D'une part, la grisaille où il emploi uniquement du blanc et des dégradés de noir; d'autre part, une palette colorée. Pour lui, le blanc représente la lumière et la couleur l'ombre. Cette palette colorée est tout de même limitée. Il utilise principalement le rouge, le rose, le bleu, le vert, le noir et le blanc. Il utilise rarement l'orange, le violet, le brun et le jaune. D'après Pascale CHARRON, le Maître du Champion des Dames utilise sa palette comme un « outil de narration ». En effet, pour cet enlumineur la couleur devient un moyen de créer un sens d'une image à l'autre. L'action se répond aux fils des miniatures.


les personnages

Le Maître du Champion des Dames fait preuve d'une sensibilité dans le modelé de ses personnages et surtout en ce qui concerne le visage et le costume.

Cet enlumineur a trois façons de traiter les visages. Dans un premier temps, il fait des traits grossièrement rehaussés de rouge pour signifier les paupières, les pommettes et le menton. Mais cette technique tend à évoluer. Dans un deuxième temps, il utilise une peinture peu diluée qui donne une impression de fort volume. Puis, pour finir les manuscrits de Carpentras ont tous deux un procédé unique. Dans le ms 410, on s'aperçoit que pour mettre en valeur les visages composés de blanc de réserve, il associe des touches de rose à des fins traits qui soulignent l'œil, le menton et les joues. Ce procédé donne plus de caractère aux visages. Les personnages ont les yeux cernés et ont une bouche esquissent des expressions moins statiques. Les personnages sont mis en valeur grâce à leur vêtements rehaussés de plis ou avec d'important contraste d'ombre et lumière.

Cependant, le changement du « codex » pictural ne signifie pas pour autant que plusieurs artistes aient contribué à ce travail. Ainsi, l'artiste élabore une nouvelle technique et qui construit peu à peu au fil des images. De plus, d'après la technique employée dans le manuscrit de Grenoble on peut en déduire qu'il expérimente le travail de l'aquarelle avec un aplat d'une couleur épaisse. Peu à peu il allège son travail avec l'abandon de la peinture blanche au profit du blanc de réserve, où toutes les parties non « coloriées » sont le blanc du papier. Le Maître du Champion des Dames affine l'aplat de couleur ce qui produit un effet de souplesse dans les visages et les costumes avec la technique du fondu. Le Maître du Champion des Dames a également un goût prononcé pour le fort contraste. Ce goût pour les fortes oppositions doit certainement venir de son travail de la grisaille où le blanc se heurte au noir.


Les Dames


Elles sont toutes représentées de trois quart et elles ont toutes une silhouette similaire. Elles ont toutes un visage ovale avec un haut front, un petit menton et un long cou gracile. Elles ont de fins sourcils arqués. Les yeux sont noirs avec une paupière tombante. La ligne arrondie de la mâchoire rejoint le tracé de l'oreille placée en dessous de la coiffe. Elles ont une petite bouche figurée par un trait noir, soulignée de rouge et la lèvre inférieure réduite au minimum, à une tache rose. Elles ont un buste droit, une taille fine et des hanches rondes. Cette représentation est en usage à la fin du XVe siècle à la cour de Bourgogne. Les mouvements féminins sont uniquement crées par des torsions de la taille. Mais, le plus souvent, elles sont statiques. Comme les représentations alitées, elles participent à l'action avec réserve. La tête des femmes n'est quasiment jamais nue, elles sont souvent coiffées d'un attribut tel qu'un voile ou encore d'une coiffe, voir un hennin. Les cheveux détachés signifient sans doute la jeunesse.


Les hommes


Les hommes sont eux aussi représentés le plus souvent de trois-quart. Le Maître du Champion des Dames donne deux types de visages à ses personnages masculins. Ainsi les personnages nobles ou du moins de bonne naissance ont un visage fin, avec un haut menton, un long nez droit, les yeux assez petits avec des paupières tombantes, une bouche avec de fines lèvres. Leurs joues sont figurées par une ligne verticale de couleur rouge-rose. Les rides sont un moyen pour l'enlumineur de marquer la sagesse. Il en va de même pour la barbe. Le second type de visage est celui des pauvres gens. Ils ne sont pas coiffés et ont un visage large et très grossier par rapport aux autre visages masculins. Voilà encore un contraste qu'affectionne cet enlumineur.

Les personnages sont une représentation des canons de beauté du XVe siècle. Les hommes avec de longues jambes, une taille fine et de larges épaules. Les personnages masculins de bonne naissance sont toujours coiffés, du haut chapel ou de « capuchon ".

Les hommes ont des postures et une gestuelle diversifiées. Voilà encore un contraste, après celui de la couleur : l'opposition entre la réserve des femmes et l'action des hommes. Cela est d'autant plus marquant que dans le manuscrit de Carpentras la majorité des personnages sont des hommes. Dans la majorité de l'œuvre du Maître du Champion des Dames, les hommes sont généralement représentés en posture de marche avec les jambes fortement écartées et sur les pointes. Les bras sont le plus souvent repliés sur la poitrine. La posture des personnages est souvent la même d'un manuscrit à l'autre. Cet enlumineur se distingue aussi par la répétition de certaines postures. Cela laisse supposer qu'il doit exister des modèles ou des poncifs. Ce procédé donne l'impression que les images se répondent sans jamais se répéter.

Les costumes que portent les hommes sont plus élaborés que ceux des femmes, cela est peut être un élément qui marque la réserve des femmes dans l'action. Les hommes sont habillés à la mode de la cour de Bourgogne de la seconde moitié du XVe siècle. Deux styles de costume se distinguent : la robe courte et la robe longue.

La robe courte apparaît en 1340. Au début, le clergé et la royauté la trouve indécente. Peu à peu le port de cette robe entre dans la coutume. Aux XVe siècle, à la cour de Bourgogne, le port des deux robes cohabite. Cependant, il y a au sein du codex pictural du Maître du Champion des Dames une distinction notable entre les deux robes. Ainsi, la robe courte symbolise le courtisan, le damoiseau ou encore l'amant idéal tandis que la robe longue symbolise l'habit de cérémonie, elle est attribuée aux hommes de droits, aux lettrés et également au clergé. C'est pourquoi dans ce manuscrit l'auteur se représente à deux reprise en robe longue et que l'amant qui souffre est en robe courte. Ainsi, le Maitre du Champion des Dames veut souligner les différents « rôles » du texte et également leur position sociale.

De plus, on s'aperçoit que les hommes vêtus d'une robe courte ont un buste étonnement bombé. L'artiste pousse le détail à vouloir faire figurer les coquetteries vestimentaires de cette époque. Ainsi, afin d'avoir un buste plus développé les hommes enfilent sous leur robe un pourpoint. Et afin d'arrondir les mollets et les cuisses, les hommes portent des chausses qu'ils garnissent le plus souvent d'étoupe de chanvre. Les hommes portent le plus fréquemment des poulaines. Il y a une grande diversité des coiffes masculines, car dans le manuscrit il n'y a pas un chapeaux qui soit le même. Tous ces chapeaux sont à la mode de la fin du XVe siècle. Le plus commun est un haut bonnet, comme au folio 4, où le sommet peut être parfois froncé et recouvert d'un chapel à bourrelets. Il y a aussi des chaperons qui cachent le cou et tombent sur les épaules ou encore posés sur la tête.


 Les drapés 


Le drapé est une composante essentielle des costumes et du décor dans le codex pictural du Maître du Champion des Dames. Les dames vêtues ont toutes de longues et de lourdes robes. Cet effets de poids est donné par les plis de leur robe. De larges plis verticaux naissent à la taille et tombent en cascade sur le sol. Les hommes ont des vêtements plus souples que ceux des femmes mais le système de plis reste le même. Elle est marquée par de profonds plis et de larges aplats de couleur qui accrochent la lumière comme si le savoir de l'auteur était sa robe et qui resplendissait sous la lumière de la morale.

Le drapé est également présent dans les éléments de décor. Il apparait sur les courtepointes et les lits. Cela donne la sensation que les plis se courbe, se tordent sous un vent imaginaire. Ce procédé dynamise la scène.


Le paysage

Le Maître du Champion des Dames utilise peu le paysage comme cadre de narration, ainsi sur sa production seulement 80 images sur 243 sont des paysages. Pour la création du paysage le Maître reste assez simples encore un contraste avec la minutie et la diversités des costumes. Le plus souvent, le cadre est divisé en deux parties, souvent inégalement. L'image est divisé au 2/3 pour le sol et 1/3 pour le ciel. Dans les paysages du Maître du Champion des Dames le ciel est toujours figuré de la même manière. Le ciel est blanc bordé de bleu dans la partie la plus haute et souvent parsemé d'oiseaux en vol figurés par des séries de petites croix noires. Le bleu du ciel est une couleur très saturée et pas également représenté d'une miniature à l'autre. Sur le blanc et bleu du ciel se détache à chaque fois des collines, ce qui donne du mouvement au paysage. Puis, le sol. Pour le Maître du Champion des Dames le sol est figuré par un grand aplat de couleur vert-gris limité par une ligne qui est l'horizon. Sur ce sol quelques collines sont représentées pour donner du mouvement au paysage mais aussi comme moyen de liaison entre le ciel et la terre. Quelques éléments végétaux sont figurés, il y a des fleurs et des buissons; la plupart du temps les végétaux sont figurés par quatre feuilles qui peuvent avoir différentes formes. Les arbres quant à eux ressemblent à des plumeaux, comme au folio 7, mais ils peuvent aussi avoir un tronc noueux dont le sommet s'évase en deux ou trois branches, des rochers mais également des éléments architecturaux. Les paysages ont donc un code de représentation très simplifié pour une meilleure lecture. Le sol est vert-gris, c'est le lieu d'action des personnages et le ciel est blanc-bleu. D'après Pascale Charron, c'est la technique de l'aquarelle qui permet cette simplification des paysages. Les éléments architecturaux sont représentés avec une grande minutie ce qui contraste avec la simplification du paysage. Le réalisme dans le paysage s'arrête là, car il représente un univers qui est mal proportionné et dont l'échelle ne s'accorde pas toujours avec le reste des éléments.



L'intérieur

La majorité des actions se déroulent à l'intérieur. Pour le Maître l'action romanesque ne peut être que dans un bâtiment. Le lecteur se situe donc dans la pièce avec les protagonistes grâce à un mur abattu. Le décor intérieur est composé de longues galeries froides aux murs nus qui donnent une sensation d'oppression et quelques murs ponctués de fenêtres opaques. Les pièces sont assez peu meublées. Le mobilier est caractéristique de la seconde partie du XVe siècle d'après Pascale CHARRON. Les bâtiments se caractérisent aussi par l'anonymat des lieux car on ne peut pas y trouver un élément pour le rapprocher d'un lieu connu.

Dans les intérieurs l'action se déroule souvent dans un lieu divisé en deux, comme pour le paysage : dans la partie supérieure figurent les murs et les éléments de décorations comme le mobilier et dans la partie inférieure situe le carrelage qui donne souvent une impression de profondeur grâce à son dallage. Quelques fois, l'action se déroule à l'angle des deux murs. Les murs du décor sont nus et froids.

Les sols du Maître du Champion des Dames sont caractérisés par un savant mélange de motifs géométriques. Les sols sont rarement uniformes et composés exclusivement de carreaux. Les carreaux peuvent avoir différentes formes et différentes couleurs. Ils sont agencés selon un rythme binaire en « échiqueté ».Toutes les formes sont construites à partir de lignes droites divisées. Les échiqueté vont du losange au fuselé, ainsi de nombreuses formes complexes sont représentées, comme écartelés en sautoir et gironnés, des tranches et des taillés, des chapés et des chapés-ployés et des bordures. Les carreaux peuvent être carré, rectangles et losanges et peuvent formé entre eux des motifs géométriques comme des rosas de triangle. Au sein d'une même image plusieurs motifs géométriques peuvent être représentés. Le sol donne une impression de chaos par la diversité des motifs et également d'ordre par le rythme binaire. Mais, il donne aussi une idée de profondeur grâce aux diagonales qui de croisent.

Le sol sert aussi à créer un effet visuel. En effet, il est composé d'un réseau de lignes convergentes perpendiculaires au plan de l'image qui ont pour fonction de « creuser » la surface picturale en repoussant ses limites visuelles. Le pavement aux motifs divers permettent à l'enlumineur de mettre en place une surface polychrome qui s'organise autour de ligne évoquant un quadrillage. Ce réseau de lignes qui pousse le ligne de fond vers le haut de l'image, cela donne une vision en perspective. Quand, le sol occupe une surface importante, le positionnent des lignes de fuites se compliquent car l'artiste ne les fait pas convergé vers un seul et même point de fuite. Cela donne à l'image une dynamique où plusieurs actions se déroulent en même temps. De plus, bien souvent dans les images l'artiste ne conçoit pas sa représentation comme une globalité mais comme plusieurs éléments assemblées les uns aux autres.


La géométrisation

La géométrisation des formes donne un rythme picturale à l'œuvre, d'une image à l'autre les figures se font écho. Les figures, à cause de leur posture, introduisent dans les images des lignes géométriques qui donne à la représentation un mouvement. Comme par exemple, la position des jambes des personnages qui dessinent une succession de triangle aigu. Ou encore la position des bras en V. Le sol est la partie la plus géométrique l'œuvre car il composé essentiellement de carré, de triangle, etc... La géométrisation des formes servent à dynamiser les représentations ce qui est une caractéristique du style du Maitre du Champion des Dames.


bibliographie

BACRI Jacques, « Le Maître du Champion des dames », Gazette des Beaux-arts, 1937, vol. 139, p.130-135.

CHARRON Pascale, Le Maître du Champion des dames, un enlumineur du nord de la France de la seconde moitié du XVe siècle, Thèse de doctorat sous la direction d'Anne Prache, 1996, Université de Paris, Sorbonne, Paris IV, UFR d'art et d'archéologie.

CHARRON Pascale, « Les réceptions du Champion des dames à la cour de Bourgogne. «  « Très puissant et très humain prince [...] veuillez cest livre humainement recevoir » », Bulletin du Bibliophile, 2000, vol. 1, p 9-31.

CHARRON Pascale, Le Maître du Champion des dames, collection l'art et l'essai, CTHS, 2004, 549p.

LA FONS-MELICOQ Alexandre de, « Artistes lillois, XVe-XVIe », Archives historiques et littéraires du Nord de la France et du Midi de la Belgique, vol. 6, 1857, pp56-59.

PIASINI Sabine, "l'art de bien mourir dans second moité du XVe siècle au travers du manuscrit 410 de la bibliothèque Inguimbertine", mémoire de Master 2 d'histoire médiévale, Université d'Avignon et des pays du Vaucluse, 2009.

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