- Le Gritche
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Gritche
Le Gritche (nom original : The Shrike) est un monstre robotique et l'un des protagonistes du cycle Les Cantos d'Hypérion de l'écrivain Dan Simmons. Le Gritche empale ses victimes sur un gigantesque arbre métallique dont les branches sont constituées de grandes épines.
Caractéristiques
Dans l'univers présenté par Dan Simmons dans les Cantos d'Hypérion, l'Homme demeure la seule espèce véritablement intelligente de l'univers. La seule altérité susceptible de déstabiliser l'hégémonie humaine, c'est le Gritche (the Shrike en anglais).
- Note linguistique : le Shrike, est un homonyme[1] de pie-grièche, en français, qui est un oiseau de la famille des laniidae (la racine latine signifiant boucher) qui ont l'habitude d'empaler leurs proies sur des épines ou des branches pointues d'arbustes avant de les manger, exactement comme le monstre du roman.
- Origine: l'origine du Gritche est expliquée par Énée dans "L'Éveil d'Endymion[2]". C'est un assemblage physique conçu par la Faucheuse. La Faucheuse étant un programme destiné, à l'origine, à tuer les organismes IA de x-octets. Cette Faucheuse a évolué avec le TechnoCentre, et en fait intégralement partie.
- Description physique : le Gritche est décrit comme un être vaguement humanoïde, haut de trois mètres, doté de quatre bras. Sa peau ressemble à du mercure par ses irisations argentées toujours en mouvement. Son front est orné de lames de métal incurvé aiguisées comme des scalpels chromés. Des piquants argentés hérissent son cou, ses coudes, ses poignets, ses genoux. Ses deux yeux aux facettes taillées comme des rubis brillent d'un rouge intense.
- Attribut : l'attribut du Gritche est un gigantesque arbre de métal, d'un diamètre évalué à plus de 300 m à sa base, hérissé de longues épines acérées. Cet arbre est appelé « Arbre de la Douleur » ou « Arbre Ultime » par les disciples de l'Église gritchtèque. C'est sur cet arbre que sont empalées vivantes les victimes sacrifiées au Gritche. Dans l'Eveil d'Endymion, il est expliqué que les IA du futur se sont basées sur les capacités physiques de Fedman Kassad pour concevoir le Gritche.
- Faculté de déplacement : le Gritche paraît se déplacer instantanément d'un endroit à un autre, surgissant sur ses victimes sans qu'elles aient pu prévoir ni même observer son mouvement. Cette faculté sera expliquée ensuite par une différence de phase temporelle: une scène nous montrera le Gritche se déplaçant normalement au milieu d'hommes immobiles, comme statufiés, et c'est cette immobilité qui paraîtra alors surprenante.
- Culte : le Gritche fait l'objet d'un véritable culte pour l'Église de l'Expiation Finale, également appelée « Église gritchtèque »[3]. Pour les adeptes de cette secte, le Gritche est le « Seigneur de la douleur », également dénommé, « l'Avatar ». Dans un sens eschatologique, le Gritche est l'instrument de la colère divine, « l'Ange de l'Expiation Finale », qui annonce la fin de l'Humanité.
- Récupération politique : l'Hégémonie et les Extros considèrent le Gritche comme une sorte d'arme fatale suprême, venue tout droit du futur.
- Autres dénominations : le poète Martin Silenus donne au Gritche le nom de « Grendel », en référence à un monstre sanguinaire qui apparaît dans l'épopée médiévale Beowulf, un poème anglo-saxon datant du VIIIème siècle. Les membres de l'Église catholique de Pacem voient dans le Gritche les « pires cauchemars de saint Teilhard concrétisés ». Le père Paul Duré quant à lui pense qu'il s'agit d'une machine organique de haute technologie envoyée du futur.
Dan Simmons a placé devant sa résidence secondaire, située au sud du « Rocky Mountain National Park » dans le Colorado, une statue du Gritche, réalisée par son ami et ex-étudiant Clee Richeson. Une photo du Gritche est visible sur le Site officiel de Dan Simmons. Par ailleurs, le graphiste François Baranger a peint sa propre vision du Gritche en trois versions différentes, destinées au site officiel de Dan Simmons. Voir les tableaux dénommés Gritche 1, Gritche 3 et Gritche 4.
Notes
- ↑ Voir le dictionnaire en ligne Ultralingua pour la traduction.
- ↑ Dan Simmons (trad. Monique Lebailly), L’Éveil d’Endymion, vol. tome I, 2006 [détail des éditions], page 397
- ↑ Dan Simmons, Hypérion, vol. tome I, 2007 [détail des éditions], page 31
Voir aussi
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