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La Boursidière
La Boursidière (ou : La Boursillière[1], ou La Bourcillière) est un lieu-dit situé à la limite des communes de Châtenay-Malabry et du Plessis-Robinson, à l’extrémité nord de la forêt de Verrières et à proximité immédiate de l’A86.
Du côté du Plessis-Robinson, dans l’enclave prise sur la forêt au-delà de l’A86, s’est développée une zone d’activité appelée Centre d’Affaires de la Boursidière (56 000 m² de bureaux), qui abrite notamment des entreprises de haute technologie (informatique, électronique, télécommunications…)
À quelques dizaines de mètres de là, dans la forêt délimitée par une clôture, on peut encore voir quelques vestiges (soubassements) de l’ancien donjon de la Boursidière.
Sommaire
Histoire et légende
Le site de La Boursidière et ses environs a été occupé depuis très longtemps[2] : on a retrouvé des vestiges néolithiques au lieu-dit des Cent Arpents, et les restes d’un atelier de céramique gallo-romain sur le site même. Au XXe siècle de notre ère, une importante briqueterie (briqueterie Lafontaine) avait pris le relais, en raison de la qualité de la terre argileuse du plateau.
Les circonstances de l’édification et de la destruction du château-fort de La Boursidière sont très mal connues. Il aurait pu être construit au Xe ou au XIe siècle par le Chapitre de Notre-Dame, pour être utilisé comme rendez-vous de chasse mais aussi comme élément d’une ligne de surveillance : d’autres donjons du même style existaient, l’un au-dessus de Buc, l’autre sur la route de Fontainebleau. Le donjon était construit sur un plan rectangulaire régulier. Le style de construction semble avoir été le même que pour l’église St-Germain l’Auxerrois de Châtenay. Le château aurait également servi de prison au XIIIe siècle, avant d’être détruit au XIVe siècle, peut-être par les Anglais.
Selon une légende, la reine Blanche de Castille y serait venue délivrer les serfs de Châtenay et leurs familles, emprisonnés par les chanoines pour non paiement de la taille. Elle aurait frappé de son bâton royal la porte du donjon, et à ce signal ses hommes d’armes auraient brisé la porte et libéré les serfs survivants, plusieurs ayant péri étouffés. Outrée par les protestations des chanoines, la Reine aurait fait saisir leurs revenus temporels et détruire le donjon. Toutefois, selon d’autres sources, c’est à Paris que les serfs auraient été emprisonnés. Toujours est-il que les serfs furent affranchis quelques années plus tard suite au versement au Chapitre d’une somme de 1 400 livres.
La légende dit qu’une Dame blanche vient chaque nuit de Noël rôder autour des ruines, protégeant un trésor (plusieurs trésors auraient été trouvés dans la forêt, dont au moins deux datant de la guerre de Cent Ans).
En 1423, le roi d’Angleterre Henri VI fit don à son écuyer Guillaume de Dangueil des seigneuries du Plessis-Piquet et de la Boursidière. En 1682, le château, ruiné depuis longtemps, fut vendu au roi par Le Vasseur, seigneur du Plessis-Piquet.
Sous Louis XIII, des allées rectilignes furent tracées dans la forêt de Verrières, lieu de chasse royale, puis sous Louis XIV, Colbert fit compléter leur dessin en étoile autour du carrefour de l’Obélisque.
Le tracé de la grande route de Versailles à Choisy, devenue Nationale 186, puis, récemment de l’autoroute A86, a isolé l’enclave de la Boursidière des villes du Plessis et de Châtenay.
Dans les années 1950, les fossés du donjon étaient encore visibles, mais ils ont été quasiment comblés lors de l’installation du bassin de retenue voisin. Les vestiges de la construction sont aujourd’hui très modestes, malgré une timide mise en valeur effectuée il y a quelques années. Les ruines sont mentionnées par le Service Régional de l’Inventaire Ile-de-France.
Il existe toujours une route de la Boursidière dans la forêt de Verrières et une rue de la Bourcillière au Petit-Clamart.
Voir aussi
Liens externes
: Emplacement des ruines de la Boursidière sur vue satellite WikiMapia
Notes
- ↑ Il existe également dans l’Orne un lieu-dit appelé La Boursillière, sur la commune de Moutiers-au-Perche.
- ↑ L'essentiel de ce chapitre est tiré de l'étude sur Châtenay-Malabry due à Philippe Chambault (1978), qui reprend, en ce qui concerne La Boursidière, des éléments d’un compte-rendu dû à Serge Pinson et Charles Sacchi, dans le Bulletin de la Société des Amis de Meudon (1968).
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