- Amnésie
-
Amnésie
Classification et ressources externesCIM-10 F04, R41.3 CIM-9 294.0, 780.9, 780.93 MeSH D000647 L’amnésie est la perte partielle ou totale de la mémoire.
Elle peut être notamment la conséquence de troubles psychologiques (pouvant être temporaires), ou bien d'une maladie psychiatrique ou à caractère neurologique, ou bien elle peut être due à l'absorption de certains produits ou médicaments (drogues de soumission).
La neuropsychologie étudie les cas de lésions au cerveau et les conséquences qui en découlent sur la mémoire : perte de certaines capacités, alors que d'autres restent intactes.
- Amnésie antérograde (= amnésie de fixation) : l'amnésie antérograde porte sur les faits postérieurs à l'accident ou à la maladie qui l'a provoquée. Le sujet est dans l'incapacité de former de nouveaux souvenirs, il oublie les événements au fur et à mesure de leur déroulement. La situation est comparable à un ordinateur dont le disque dur est capable de lire toutes les données qu'il contient mais dont le mécanisme d'écriture défectueux empêche tout nouvel enregistrement d'information. Du latin anterior, placé avant. Antonyme : amnésie rétrograde, qui correspond à la perte du souvenir des événements qui ont précédé le traumatisme.
- Amnésie rétrograde(= amnésie d'évocation) : déficit du rappel d'informations acquises avant l'épisode pathologique. Contrairement à ce qu'en laisse suggérer le cinéma, elle n'est jamais totale (la période couverte peut-être plus ou moins longue). Dans le cas de démences, une amnésie progressive s'installe en suivant un gradient de Ribot : Les souvenirs les plus anciens sont généralement les mieux conservés (voir (en) loi de Ribot).
- Amnésie antéro-rétrograde
- Amnésie sélective : atteinte des aires du langage avec perte importante du vocabulaire (se retrouve souvent lors des traumatismes crâniens et des chocs émotionnels).
- Amnésie lacunaire (lacune amnésique) : « trou de mémoire » sur des périodes déterminées de la vie de l'individu.
Sommaire
Étiologie
De nombreuses pathologies et accidents peuvent provoquer un syndrome amnésique. Parmi les plus connus et étudiés :
- le syndrome de Korsakoff ;
- les accidents vasculaires cérébraux et ruptures d'anévrisme ;
- les amnésies progressives associées aux démences ;
- les tumeurs cérébrales.
Les troubles de la mémoire peuvent survenir en dehors du contexte de syndrome amnésique, comme c'est le cas dans certaines dépressions sévères, dont le tableau clinique peut évoquer l'amnésie.
- Causes
(transféré de l'article-doublon Perte de mémoire)
Une perte soudaine de la mémoire est habituellement le résultat d'un traumatisme crânien et cela peut être permanent ou temporaire. Lorsque cette perte est causée par des conditions médicales telles que la maladie d'Alzheimer, elle s'intensifie petit-à-petit et peut être, d'une manière ou d'une autre, permanente. Autrement, la perte n'est que temporaire et affecte les pensées liées à une portion d'expériences.
Le traumatisme crânien n'est pas le seul facteur pouvant causer une perte de mémoire. Cela peut apparaître en tant qu'effet secondaire lors d'une prise de statines habituellement utilisés en guise de traitement contre l'hypercholestérolémie. Les causes majeures d'une perte soudaine de mémoire sont les attaques cérébrales. D'autres causes peuvent être liées à des maladies récurrentes et à long terme telles que la méningite ou l'épilepsie.
France
En France, depuis un arrêté de 2005, les personnes amnésiques qui ne se souviennent plus de leur identité d'état civil (et pour lesquelles personne ne le connaît) sont inscrites au fichier des personnes recherchées (FPR).
Voir aussi
Articles connexes
- Amnésie sélective de guerre
- Traumatisme cranien
- Cerveau
- Fuite d'information
- Hypnose
- Maladie d'Alzheimer
- Rêve
- Syndrome de Korsakoff
- Benjaman Kyle
Liens externes
Catégories :- Sémiologie neurologique
- Sémiologie psychiatrique
- Amnésie
Wikimedia Foundation. 2010.