- L'école de plein air de Suresnes
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École de plein air de Suresnes
L'école de plein air est une ancienne école municipale privée de Suresnes, destinée à des enfants malades (tuberculose, problèmes respiratoires ...) construite par Eugène Beaudouin et Marcel Lods associés à l'ingénieur Jean Prouvé à la demande du maire de la ville de l'époque Henri Sellier de 1932 à 1935.
L'idée principale du concept est hygiéniste. Cette école sera installée dans un parc d'environ 2 hectares, sur le versant ensoleillé du Mont Valérien. L'école, qui a accueilli jusqu'à 300 enfants en même temps, a fermé ses portes en 1996. Ses locaux sont actuellement utilisés par le CNEFEI (Centre national d'études et de formation pour l'enfance inadaptée), devenu en 2006 l'INSHEA (Institut national supérieur de formation et de recherche pour l'éducation des jeunes handicapés et les enseignements adaptés). Les bâtiments, inscrits depuis 1965 à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques, sont actuellement en mauvais état. Elle est classée Monument Historique depuis le 24 avril 2002, et devrait être rénovée.
Les bâtiments sont tous construits sur le même principe : un mur plein du côté à l'ombre, et 3 murs vitrés. Il y a le bâtiment principal de 2 étages et long de 200m qui abrite le tout du vent, et 8 pavillons qui servaient pour faire classe.
Sommaire
Fonctionnement de l'école
Huit pavillons de classe sont dans le parc, reliés entre eux par des galeries. Chaque pavillon peut être ouvert par 3 côtés, chauffé par le sol (sous un dallage en quartzite), et sa terrasse peut servir de solarium. Les enseignants pouvaient donc emmener la classe dans le parc comme sur le toit, selon l'ensoleillement.
Pour la classe de géographie, les petits pouvaient grimper le long d'un globe terrestre, grâce à une rampe d'accès, et passer la main sur les reliefs de la planète. Ainsi ils pouvaient voir la différence d'altitude entre les montagnes et les plaines, entre la terre et la mer ...
Pour circuler dans l'école, les enfants n'utilisaient que des rampes, pas d'escaliers, pour éviter de trop solliciter leurs articulations. Même le mobilier a été pensé spécialement pour l'école de plein air. Des sièges-pupitres en aluminium et en bois, des lits d'aluminium sur lesquels il suffisait d'installer un drap de coton...
Le rythme des enseignements était adapté au rythme naturel des enfants. Devant chaque classe, un espace ombragé est destiné à l'enseignement de plein air, privilégiant l'observation. À son arrivée, l'enfant passait un contrôle médical puis se lavait les mains, se brossait les dents avant de rejoindre sa classe-pavillon. Avant le repas de midi, tous les enfants passaient aux douches et aux bains. D'ailleurs, les bassins étaient aussi adaptés au plein air.
La visite est organisée lors des Journées européennes du patrimoine.
Voir aussi
Bibliographie
- Anne-Marie Châtelet, Dominique Lerch, Jean-Noël Luc (dir.), L’École de plein air, Une expérience pédagogique et architecturale dans l’Europe du XXe siècle, Collection "Focales", éd. Recherches, (ISBN 2-86222-044-2), 432 pages
Liens externes
- Notice de la base Mérimée
- Présentation et historique du bâtiment sur le site de l'INSHEA
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
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