- L'Homme qui regardait passer les trains
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L'Homme qui regardait passer les trains Auteur Georges Simenon Genre roman Version originale Titre original L'Homme qui regardait passer les trains Éditeur original Gallimard Langue originale français Pays d'origine Belgique Date de parution originale 1938 Version française L'Homme qui regardait passer les trains est un roman de Georges Simenon publié en 1938 aux éditions Gallimard.
Synopsis
Kees Popinga est fondé de pouvoir chez un marchand hollandais de fourniture de bateaux à Groningue avec une femme et deux enfants il s'est peu à peu enfoncé dans l'ennui. Un soir son patron lui apprend que son entreprise va déposer son bilan pour faillite frauduleuse. Se voyant ruiné, Kees Popinga voit son petit univers s'effondrer. Il décide de fuir son univers un peu mesquin et de faire des avances à Pamela, la maîtresse de son patron. Celle-ci ne l'accueillant qu'avec un rire moqueur, Kees blessé dans son amour propre la tue en voulant la faire taire. Il n'a alors plus d'autre solution que de quitter la Hollande, il s'enfuit donc à Paris. Ce sera pour lui l'occasion de vivre une vie en complète opposition avec son existence petite-bourgeoise qu'il a connu jusqu'alors. Il côtoie prostituées et petits malfrats, jusqu'à se faire dévaliser par un pick-pocket. Après une tentative de suicide manquée qui le livre nu aux mains de la police, il se retrouve interné en hôpital psychiatrique.
Les thèmes du roman
Comme dans d'autres romans de Simenon, on retrouve celui du personnage en rupture avec son milieu d'origine (Le Charretier de la Providence, Le coup de lune, ...), mais ici c'est plus fondamentalement le thème de l'identité qui est abordé. Le personnage central ne se reconnait pas dans la vision que son entourage a de lui : naïf pour son ex-patron, fou pour son épouse, jusqu'au portrait que la presse donne de lui et qu'il s'acharne à vouloir corriger. Qui est-il vraiment ? Il fuit les traits caractéristiques qui pourraient conduire à le trahir : l'homme au cigare, l'homme qui dort la nuit avec des prostituées, l'homme à la mallette, ... Fuyant ainsi toutes ses habitudes, il se retrouve nu, au sens propre dans terme à la fin du roman. Autre thème : la liberté, en opposition avec sa vie et de sa morale petite bourgeoise, Kees se trouve complètement libre de faire tous les choix et d'exploiter ses talents (il parle quatre langues, peut s'adapter à toutes les nouvelles situations comme par exemple voler une voiture). Mais cette liberté est vide de sens car il n'arrive pas à faire reconnaître son identité profonde.
Adaptation cinématographique
En 1953, le réalisateur britannique Harold French tira du roman un film The man who watched the trains go by.
Catégories :- Roman belge
- Roman paru en 1938
- Roman de Georges Simenon
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