- L'Assemblée Nationale Aux Tuileries
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L'Assemblée nationale aux Tuileries
L'Assemblée nationale aux Tuileries
Sommaire
Modifications du palais des Tuileries
L'extérieur
Rien ne fut modifié dans l'aspect extérieur des Tuileries lorsque la Convention s'y installa le 10 mai 1793. Sinon qu'on pava la cour du Carrousel et nettoya les abords immédiats du Palais. En revanche, l'arrivée de l'Assemblée nationale fut marquée par l'inscription sur la façade du Palais, de trois mots clefs de la mythologie républicaine. Le mot Unité était inscrit sur le pavillon de l'Horloge (au centre), Liberté sur le pavillon Marsan, et Égalité sur celui de Flore. On planta enfin un bonnet phrygien sur le sommet du pavillon de l'Unité.
L'intérieur
Il fallut à l'intérieur, aménager une salle en conformité avec la vocation qu'on lui destinait. Ce fut celle dite "des Machines" qui fut déblayée et offrit un espace suffisant pour y loger un vestibule dit "Salle de la Liberté" parce qu'elle était ornée d'une statue de 10 mètres qui l'évoquait (due à Dupasquier), et la salle des séances.
L'amphithéâtre où siégeaient les députés
La salle faisait 130 pieds sur 45 avec une hauteur de 60 pieds. Description de Dulaure :
« L'amphithéâtre où siègent les députés occupe toute la partie qui est à gauche en entrant et présente dix rangs de banquettes qui s'élèvent en gradins et se multiplient aux deux angles qui sont de ce côté de la salle. Son plan ne forme ni un demi-cintre ni une demi-ellipse, mais une figure mixte composée au centre de lignes droites qui se courbent aux extrémités. »« Le local était étroit pour donner à cet amphithéâtre une figure plus régulière et plus commode. Quatre piliers buttants qui s'avancent de chaque côté, dans l'intérieur de l'édifice, ont infiniment resserré le local de cette salle : l'architecte Gisors sur les dessins duquel elle a été construite, les a crus nécessaires pour soutenir le comble immense du bâtiment. L'architecte Vignon avait cru les piliers inutiles et se proposait, en les supprimant, de donner à cett salle une forme plus majestueuse et plus commode ; mais ses plans n'ont pas été adoptés. »« En face de ce vaste et long amphithéâtre et au milieu du mur latéral de la salle s'élève une construction en bois qui comprend le bureau du président, la tribune des orateurs, les bureaux des secrétaires et des commis ; de manière que le président placé sur la partie élevée, domine la tribune qui est en avant de son bureau où l'on monte par deux rampes qui sont aux deux côtés. Deux autres rampes parallèles aux premières, mais plus éloignées, mènent aux deux bureaux des secrétaires placés aux deux côtés du président. La forme de cette construction est du meilleur goût. La décoration présente des fonds vert antique, ornés de pilastres jaune antique, avec des chapiteaux bronzés et trois ronds en porphyre feint. De toutes les parties de la salle on voit sans peine l'orateur et la président. »« Les deux parties latérales de la salle présentent cinq portiques très élevés, dans les renforcements desquels sont ménagés deux rangs de tribunes pour le public ; entre ces rangs sont deux loges pour les journalistes. Aux extrémités de la salle, deux vastes arcades s'ouvrent et laissent voir, sous chacune, deux étages de l'amphithéâtre, formés d'un grand nombre de gradins, destinés pour le peuple. Plus de quatorze cents spectateurs peuvent être admis, tant dans les quatre amphithéâtres des extrémités que dans les tribunes latérales. »« La décoration de la salle et à la hauteur des plus hautes banquettes de l'amphithéâtre, règne un entablement, couleur du porphyre avec ornement en bronze. Au-dessus de cet entablement est une draperie de couleur verte bordée en rouge, ornée de couronnes et retroussée avec des cordons de la même couleur. »- Portail de la Révolution française
Catégorie : Géographie de la Révolution française
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