Krisis, groupe de philosophes allemands

Krisis, groupe de philosophes allemands

Krisis

Page d'aide sur l'homonymie Ne doit pas être confondu avec Krisis (revue).

Krisis est un groupe de théoriciens allemands qui repense la théorie critique de Marx pour en donner une interprétation opposée à l'ensemble du marxisme traditionnel et des néomarxismes actuels.

Sommaire

Histoire

Krisis est un groupe de théoriciens allemands d'orientation marxienne créé en 1986 à Nuremberg, en marge du monde universitaire et de la gauche traditionnelle. Aux États-Unis, on parle aussi de « l'école de Krisis » pour signifier que nous avons là un courant théorique tout a fait singulier et qui n'a plus rien à voir avec les marxismes et néomarxismes actuels [1]. Ce groupe publie deux fois par an la revue théorique « Krisis. Contributions à la critique de la société marchande ». Krisis a succédé à la revue Marxistische Kritik (nom que la revue conserve jusqu'en 1989), fondée par Robert Kurz, Roswitha Scholz, Ernst Lohoff, Franz Schandl, Norbert Trenkle et Claus-Peter Ortlieb. Le groupe se définit comme un « forum théorique pour une critique radicale de la société capitaliste ». Krisis qui connaît une certaine influence en Allemagne, organise des séminaires et débats et publie aussi des articles dans différentes revues européennes et sud-américaines (Brésil, le groupe Critica radical). Il publie aussi des livres collectifs, comme le « Manifeste contre le travail » et « Feierabend ! Elf attacken gegen die arbeit » (Onze attaques contre le travail). Il existe un site Internet (voir liens), écrit en allemand, mais qui comporte une série d'articles en plusieurs langues dont le français.

Le groupe entend actualiser et reprendre sur ses fondements, une critique fondamentale du capitalisme, notamment la critique des catégories de base du capitalisme (formes sociales essentielles de la production marchande), que sont les catégories du travail, de la marchandise, de la valeur, de l’argent, thèmes que l'ensemble des « marxistes traditionnels » ont délaissés, ou n'ont jamais aborder aussi radicalement. A partir de ce renouvelement de la critique axée sur la critique du travail en lui-même, ils fondent une critique du marché et de l'État, de la politique (antipolitique) et de la nation, de la subjectivité de classe et de l'idéologie bourgeoise. Avec notamment Roswitha Scholz, ils appuient aussi la critique féministe en élaborant une nouvelle approche du « patriarcat producteur de marchandises ». La revue puise aussi son inspiration dans l'oeuvre de Guy Debord notamment avec l'influence d'Anselm Jappe pour caractériser au plus près l'évolution du fétichisme dans l'époque « fordiste » du capitalisme, ou chez des philosophes tels que Theodor Adorno et, bien sûr, dans la lecture de Karl Marx. Mais ils opposent un " Marx exotérique " (celui des marxismes, théoricien de la modernisation, et qu'ils rejettent) et un " Marx ésotérique " (peu connu, et qu'ils mettent en évidence[2]), et ne se réfèrent qu'à ce dernier. C'est alors un renouvellement complet de l'interprétation de la théorie critique de Marx qui se déploie dans leurs réflexions.

Les réflexions du groupe Krisis doivent aussi être posées dans un contexte plus général. On peut dater l'apparition de ce courant de réinterprétation de la théorie critique de Marx, de 1986/87, quand dans des versions peu différents et chez plusieurs auteurs à différents endroits de la planète, on voit la publication de nouvelles thèses assez proches dans leurs résultats. C'est donc en Allemagne la revue Krisis qui démarre à ce moment là, mais c'est aussi l'historien américain Moishe Postone aux États-Unis qui publie en 1986 un texte qui élabore le début de son interprétation dans son célèbre texte sur l'antisémitisme national-socialiste [3], tandis qu'en France le philosophe Jean-Marie Vincent publie en 1987, Critique du travail. Le faire et l'agir (PUF). La revue Krisis fait donc partie de cet ensemble formant ce que l'on appelle la « nouvelle critique de la valeur » (Anselm Jappe), ou dite encore « critique radicale » (car portant sur la racine : les catégories de base du capitalisme) ou « critique du travail », critique que l'on peut suivre en pointillés au travers de textes de Lukacs, Adorno, Isaak Roubine, Khrahl, Backhaus, Coletti ou Perlman.

Les membres de la rédaction de la revue Krisis sont :

  • Achim Bellgart
  • Ernst Lohoff
  • Franz Schandl
  • Norbert Trenkle
  • Karl-Heinz Wedel

Roswitha Scholz et Robert Kurz ont quitté la rédaction lors de la division du groupe en avril 2004.

Ce groupe a subi des dissensions internes basées sur une différence de points de vue quant au développement du groupe et de ses activités, sa diversification et les moyens d'extension de son influence sur les milieux et les médias de gauche, et sur l'université. Il s'est aussi, semble-t-il, développé un conflit théorique autour de la question de l' « Wertabspaltungstheorie » (dissociation-valeur [4]) crée par Roswitha Scholz. Pour Kurz et Scholz, dans la socialisation capitaliste par la forme-valeur, la valeur, c'est l'homme. Car les formes de domination patriarcales précapitalistes perdurent dans le capitalisme contemporain, et ne seront abolies que quand une révolution aura dissout à la fois la société marchande fétichiste et les structures sexistes qui lui sont consubstantielles. Pour d'autres membres (dont Lohoff et Trenkle), les femmes comme les hommes ont été historiquement englobées dans l'activité productive, aussi bien dans les sociétés « primitives » ou antiques que dans la société moderne. Pour eux, les féministes ne sont jamais parvenus à penser les rapports entre critique du patriarcat et critique du capitalisme. Cette situation ne trouve d'issue que dans l'éviction de Kurz et Scholz du comité de rédaction. Ceux-ci partent de leur côté fonder leur association et leur revue, Exit.

Idées

La réflexion de Krisis porte sur la véritable nature du capitalisme, sur l'essence du capitalisme, que l'ensemble des composantes du marxisme traditionnel, n'aurait jamais compris. Par les appellations « Marx exotérique » et « Marx ésotérique »[5], la critique du travail entend distinguer deux interprétations différentes de l'oeuvre de Marx, l'une étant celle traditionnellement admise (exotérique), reposant principalement sur un point de vue qui se fait à partir du travail et dont l'objet d'étude est surtout la lutte des classes. Cette interprétation traditionnelle se focalise sur le mode de distribution. Elle ne propose que de déterminer une distribution autre de toujours les mêmes catégories universelles qui règlent les échanges entre les hommes (la marchandise, l’argent, le travail et la valeur), c'est-à-dire sans pour autant opérer de critique de ces catégories en elles-mêmes. L'autre interprétation, et c'est celle qui nous interesse ici, est bien moins connue (on l'appelle donc « ésotérique »). Elle se fait non plus cette fois du point de vue du travail mais plutôt de la possibilité de son abolition. Le Marx ésotérique est celui qui critique aussi bien le mode de distribution que le mode de production capitaliste en partant de l'analyse des catégories finalement reconnues comme historiquement spécifiques au capitalisme et que sont la valeur, la marchandise, l'argent, le travail, le capital. La critique est dite alors radicale, car elle analyse de façon approfondie les catégories qui sont à la base (à la racine) de la socialisation, de nous tous, dans le capitalisme. Elle est dîte aussi pour cela, " critique catégorielle ".

Pour l'Ecole de Krisis, le problème de la critique élaborée par la gauche traditionnelle et les marxistes, en passant par l'Ecole de Francfort, c'est donc que le point de vue à partir duquel ces critiques ont été faites a toujours été celui du travail [6]: cela suppose que le travail est considéré comme une catégorie transhistorique, qui existerait de tout temps et en tous lieux, qui ne serait subordonnée au capital que de manière plus ou moins extérieure, et qui, pour cette raison, montrerait par son essence, un au-delà du capitalisme. Ce marxisme traditionnel suppose une " essence du travail " aliénée, une catégorie présupposée du travail qui serait simplement subordonnée au capital, elle serait " en soi " extérieure au capitalisme. Or, dans cette compréhension traditionnelle, on essentialise la forme du travail sous le capitalisme, pour en faire quelque chose de naturel, d'évident, un allant de soi. La critique traditionnelle ne s'arrête pas sur la forme spécifique que prend le travail sous le capitalisme.

L'Ecole de Krisis propose une critique radicale du travail, en considérant que travail et capital ne s'opposent pas, mais que le travail est une activité spécifique du capitalisme qui permet de transformer les hommes en " ressources humaines " pour que le capital puisse s'autoreproduire sans fin. Le travail et le capital représentent deux moments successifs d’un même processus de valorisation impersonnel, autonomisé et abstrait. Le conflit entre travail et capital, quelqu’important qu’il ait été historiquement serait un conflit à l’intérieur du capitalisme, cette opposition n’étant qu’un aspect dérivé de la véritable contradiction fondamentale : celle qui oppose la valeur et la vie sociale concrète. Il faut donc, non pas " libérer " le travail du capital, comme le revendiquent les diverses formations de gauche et d'extrême-gauche, mais se libérer du travail. Toutefois, le " travail " est à distinguer de l' "activité", c'est-à-dire le fait que les hommes transforment la nature et sont en relation les uns avec les autres de manière active. La critique du travail n'a donc ici rien à voir avec un quelconque " droit à la paresse ", avec laquelle elle est souvent confondue, à tort. Ce qui ne va pas de soi, c'est que l'activité humaine soit elle-même la médiation sociale par laquelle on obtient les produits de l'activité. Le " travail " a cette fonction historiquement spécifique au capitalisme, il est en tant que médiation sociale de lui-même (automédiation sociale), un principe abstrait (le " travail abstrait") structurant et régissant les rapports sociaux. Il est au coeur du fétichisme de la marchandise, dont la théorie est remise au coeur de la critique de la valeur chez Marx.

Il ne faut surtout donc pas entendre le travail ici comme l'activité, valable à toute époque, d'interaction entre l'homme et la nature, comme l'activité en générale. Non, le travail est ici entendu comme l'activité spécifiquement capitaliste qui est automédiatisante, c'est à dire que le travail existe pour le travail et non plus pour un but extérieur comme la satisfaction d'un besoin par exemple. Dans le capitalisme le travail est à la fois concret et abstrait. Pour saisir la dualité du travail dans l'analyse de Marx, il faut la comprendre comme historiquement determinée dans ses deux dimensions. Disons que le travail concret se réfère à " l'activité de peine "(comprise qualitativement) et le travail abstrait se référe à la fonction de médiation du travail dans le capitalisme (comprise quantitativement). La spécificité du travail dans le capitalisme est qu'il médiatise les interactions humaines avec la nature, aussi bien que les relations sociales entre les gens. Travail abstrait et concret ne sont donc pas deux types de travaux différtents mais bien deux aspects du travail sous le capitalisme

Critique de l'État et de la politique

Pour beaucoup, la politique est la sphère sociale qui permettrait d’imposer des « limites au marché », ou encore la « démocratie » serait l'espace politique de la « libre décision consciente et collective ». Nombreux dénoncent aujourd'hui une forme spectaculaire de la politique pour affirmer un « retour » à ce que serait la « vraie politique » [7]. Pourtant de même que la confusion autour de la catégorie de « travail », le concept de « politique » doit être clairement défini. Pour l'Ecole de Krisis, « si on l’identifie avec l’agir collectif, avec l’intervention consciente des hommes dans la société, avec un " amour du monde " (Arendt), il est évident que personne ne saurait être contre, et une « critique de la politique » ne pourrait se concevoir que comme une simple indifférence au monde » [8]. Cependant ceux qui prônent habituellement le « retour à la politique » ont une idée beaucoup plus spécifique de ce qu’est la « politique ».

En réalité, cette sphère de la politique n’est pas extérieure et alternative à la sphère de l’économie marchande, elle en dépend, au contraire, structurellement. Elle est une sphère qui s'occupe des ajustements à l'intérieur d’une machine, d'un système acceptée comme tel. La « politique » et « l’économie » ne sont alors que des sphères de la totalité sociale, des subsystèmes complémentaires entre eux. Pour prendre un exemple, dans l’arène politique, on se dispute sur la simple distribution des fruits du système marchand [9], mais non sur son existence elle-même. Pour donner un autre exemple de cette immanence de la politique à la société marchande, il suffit de voir que les hommes politiques comme les syndicalistes du mouvement ouvrier proposent seulement de défendre les intérêts en forme marchande des catégories sociales constituées par la logique fétichiste elle-même, du genre « pouvoir d’achat », mieux partager et redistribuer le gâteau de la forme capitaliste de richesse, dénoncer le « Contrat première embauche » (CPE), pour mieux défendre le statut du contrat à durée indéterminée (CDI), etc. La politique sous le capitalisme, est de plus en plus de la politique économique et toute discussion politique ne tourne qu'autour du fétiche de l’économie.

Comment Krisis démontre tout cela ? La sphère de l'Etat/politique est née du fait que l’échange de marchandises ne prévoit pas de relations sociales directes du fait de la fonction de médiation sociale qu'a le travail sous le capitalisme, et que par conséquent il faut une sphère pour les rapports directs et pour la réalisation des intérêts universels, à moins de plonger le système dans la barbarie et la guerre civile des intérêts particuliers. C’est pourquoi la formation sociale capitaliste doit produire en elle, une instance séparée qui s’occupe de l’aspect général. L’Etat moderne est donc créé par la logique de la marchandise, la politique telle que nous la connaissons est une forme historiquement spécifique au capitalisme, de l'agir collectif et sa dénaturation sous une forme déjà fétichisée. L'Etat est l’autre face de la marchandise ; les deux sont liés entre eux comme deux pôles inséparables.

Krisis s'oppose aussi à l'idée d'opposer l'Etat/politique au marché. La politique n'est pas la solution. C’est ainsi le capitalisme lui-même qui a très massivement recouru à l’Etat et à la politique pendant la phase de son installation (entre le XVe siècle et la fin du XVIIIe siècle) et qui a continué à le faire là où les catégories capitalistes devaient encore être introduites - dans les pays arriérés à l’est et au sud du monde au cours du XXe siècle, pour faire ce que Robert Kurz appelle la « modernisation de rattrapage », une version accélérée de l'installation des formes sociales de bases du capitalisme. Enfin, le capitalisme y recourt toujours et partout dans les situations de détresse et de crise. C’est seulement dans les périodes où le marché semble tenir sur ses propres jambes, que le capital voudrait réduire les faux frais qu’implique un Etat fort. On peut observer aussi que « la politique n’a pas de moyen autonome d’intervention. Elle doit toujours se servir de l’argent, et chaque décision qu’elle prend doit être " financée ". Lorsque l’Etat cherche à créer son propre argent en imprimant du papier-monnaie, cet argent se dévalorise tout de suite. Le pouvoir étatique fonctionne seulement jusqu’à ce qu’il réussisse à prélever de l’argent sur des procès de valorisation réussis. Lorsque ces procès commencent à ralentir, l’économie limite et étouffe toujours plus l’espace d’action de la politique. Il devient alors évident que dans la société de la valeur la politique se trouve dans un rapport de dépendance vis-à-vis de l’économie. Avec la disparition de ses moyens financiers, l’Etat se réduit à la gestion, toujours plus répressive, de la pauvreté » [10]. Pourtant le marxisme du mouvement ouvrier et presque toute la gauche ont toujours misé sur l’Etat, parfois jusqu’au délire, en le prenant pour le contraire du capitalisme.

Cependant la critique radicale de la politique sous sa forme moderne, peut aussi s'appuyer sur ce que Moishe Postone appelle la « théorie socio-historique de la connaissance et de la subjectivité » et expliquer l'effet du fétichisme de la marchandise sur les limites de ce qu'est la politique. Car la valeur ne se limite pas à être une forme de production, elle est aussi une forme de conscience. Non seulement dans le sens que chaque mode de production produit en même temps des formes de conscience correspondantes : tout ce que les sujets de la valeur peuvent penser, imaginer, vouloir ou faire se montre déjà sous forme de marchandise, d’argent, de pouvoir étatique, de droit. Dans une constitution fétichiste de la société, il n’existe pas une volonté du sujet qu’on puisse opposer à la réalité « objective ». La démocratie même, espace supposé de l'auto-constitution des décisions collectives, est l’autre face du capital, non son contraire. La démocratie sous le capitalisme, ne peut donc être ce que l'on croît qu'elle puisse être. De même que les lois de la valeur se trouvent hors de portée du libre arbitre des individus, elles sont aussi inaccessibles à la volonté politique dans une société fétichiste, il ne peut pas exister un tel sujet autonome et conscient. Aujourd'hui en effet, la « démocratie est complète, lorsque tout est sujet à négociations - sauf les contraintes qui dérivent du travail et de l’argent.

L'Ecole de Krisis, notamment avec Anselm Jappe, dans ce refus de la politique, essaye aussi de développer autre chose qui tente d'échapper aux formes fétichisées : une « Politique sans politique ». On parle aussi d' « antipolitique ». Cependant, cette « anti-politique » n'a rien à voir avec le renoncement à l’intervention consciente et elle n’est pas le fait d’un goût esthétisant pour l’extrémisme. L'antipolitique découle au contraire de la critique radicale de la politique sous le capitalisme. L'antipolitique refuse la trahison de l'intention originale de l' « agir » portée par les tenants contemporains de la « politique ». Elle cherche la séparation radicale d’avec le monde de la politique et de ses institutions, de la représentation et de la délégation, pour inventer à leur place de nouvelles formes d’intervention directe. « Au lieu d’identifier la politique avec les institutions publiques de la société marchande, on peut identifier la politique avec la praxis en général. Mais cette praxis, il ne faut pas l’opposer abstraitement à la théorie. La théorie dont il est question ici n’est pas la servante de la praxis, ni sa préparation, mais en est une partie intégrale » [11].

Notes et références

  1. Anselm Jappe et Robert Kurz démasquent un relookage du marxisme traditionnel, dans Les Habits neufs de l'Empire. Remarques sur Negri, Hardt et Rufin, éditions Léo Scheer, Ligne, 2003
  2. Voir notamment, Robert Kurz, Lire Marx. Les textes les plus importants de Karl Marx pour le XXe siècle. Choisis et commentés par Robert Kurz, La balustrade, 2002
  3. Voir, Moishe Postone, " Antisémitisme et national-socialisme "
  4. Sur la théorie de la dissociation-valeur élaborée par Roswitha Scholz, on pourra lire notamment Roswitha Scholz « Remarques sur les notions de " valeur " et " dissociation-valeur " », qui est la traduction d'un chapitre du livre Le Sexe du capitalisme, de Johannes Vogele « Le côté obsur du capital, " masculinité " et " féminité " comme piliers de la modernité » et le texte de Robert Kurz, « La femme comme chienne de l'homme »
  5. On appelle doctrine ésotérique une doctrine secrète que certains philosophes de l'Antiquité ne communiquaient qu'à un petit nombre de leurs disciples, par opposition à exotérique, doctrine que les philosophes anciens professaient en public.
  6. Pour lire la critique adressée au marxisme traditionnel, voir notamment de Moishe Postone, le chapitre 2 " Présupposés du marxisme traditionnel ", et le chapitre 3 " Les limites du marxisme traditionnel " in Temps, travail et domination sociale, éditions Mille et une nuits, 2009, pp. 73-182 ; ainsi que Robert Kurz, " Les destinés du marxisme ", in Lire Marx, éditions La Balustrade, 2002, p.15-41
  7. Pour une critique de cette position, qui pense pouvoir s'appuyer, à tort, sur le concept de " Spectacle " de Debord, voir Anselm Jappe, « Politique du spectacle et spectacle de la politique » in L'Avant-garde inacceptable. Réflexions sur Guy Debord, Léo Scher, 2003, pp 13-41.
  8. Anselm Jappe, « Politique sans politique », in revue Lignes, 2008
  9. Le mouvement ouvrier a joué essentiellement ce rôle, car la lutte des classes est d'abord la luttes d'intérêts immanents à la logique reproductrice du capitalisme, car travail et capital ne s'opposent pas
  10. Anselm Jappe, in Les Aventures de la marchandise], p. 169
  11. Anselm Jappe, « Politique sans politique », op. cit.

Voir aussi

Bibliographie en français

Liens externes

Jacques Guigou et Jacques Wajnsztejn, L'évanescence de la valeur. Une présentation critique du Groupe Krisis. L'Harmattan, 2004. ISSN 2-7475-7046-0

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