- Jorge Noguera Cotes
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Jorge Noguera Cotes, directeur du Département administratif de sécurité (DAS), le principal service de renseignement colombien, était considéré[Par qui ?] comme l'homme le plus puissant du régime colombien, avant les révélations qui ont mené à sa mutation à un poste de consul en Italie, puis finalement à son arrestation, après une série d'enquêtes des médias et de la justice colombienne, à partir de 2006, sous la protection de Nancy Pelosi, nouveau leader de la majorité démocrate à la chambre des représentants américains[réf. nécessaire].
Jorge Noguera Cotes est au cœur du scandale de la parapolitique: il a fait l'objet d'une enquête sur la base de plusieurs accusations[précision nécessaire], dont l'une émanant de l'ex-chef des services informatiques du DAS, Rafael García, un témoin-clé des enquêtes. Ce dernier accusait Noguera de mettre le DAS à disposition des forces paramilitaites dans le nord du pays, où ont eu lieu de nombreuses exactions, sous le prétexte de lutter contre les guerilleros des FARC, mais en fait liées à différents trafics[1].Jorge Noguera Cotes est accusé d'avoir fourni aux paramilitaires des listes de militants syndicaux et des droits de la personne à assassiner, et détruit des documents essentiels, notamment des dossiers mettant en cause des narcotrafiquants[2].
Devant l'accusation de médias tel que la revue Semana, notant qu'il fut chef de la campagne du candidat Uribe dans le département du Magdalena, le président Uribe s'est indigné, affirmant qu'il « mettrait sa main au feu pour lui »[réf. nécessaire]. Jorge Noguera Cotes cependant dû démissionner, pour être nommé comme consul à Milan, avant de devoir démissionner à nouveau puis d'être inculpé et accusé d'« association de malfaiteurs » et d'avoir informé illégalement les paramilitaires. Il a finalement a été arrêté le 22 février 2007.
Noguera a été remis en liberté le 23 mars 2007 pour vice de forme, avant d'être arrêté de nouveau le 6 juillet 2007. En novembre 2007, il a été destitué de ses fonctions et suspendu pour 18 ans, accusé de s'être enrichi de façon illégale et d'avoir déformé des informations afin de favoriser les paramilitaires. Une enquête contre lui est toujours en cours.
Peu après son arrestation, le directeur de la police nationale, le général Jorge Daniel Castro et celui du service de renseignement de la police ont dû démissionner en raison d’un autre scandale lié à des écoutes téléphoniques illégales de journalistes et de juges[3].
Le processus complexe qui mené à son arrestation a par ricochet affaibli aussi les groupes militaires d'extrême-droite qui ont tenté de destabiliser Hugo Chavez au Venezuela et sont soupçonnés d'avoir organisé l'assassinat du procureur qui enquêtait sur eux[réf. nécessaire][1].
Voir aussi
Liens externes
- Le Monde Diplomatique.
- Le Courrier de Genève.
- Le rôle de Rodrigo Granda
- Le rapport d'Amnesty International
- le phénomène paramilitaire en chiffres
Notes et références
Catégories :- Scandales politiques en Colombie
- Avocat colombien
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