- Alpinisme sans guide
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L'alpinisme sans guide (ou mouvement des sans guide) est la pratique de l'alpinisme sans accompagnement par des guides de haute montagne professionnels, tels les célèbres guides de la Compagnie des guides de Chamonix.
Sommaire
Historique
L'alpinisme du XIXe siècle, qui est celui de l'âge d'or de la conquête des sommets des Alpes est essentiellement, voire exclusivement, l'affaire de grands bourgeois ou aristocrates, britanniques en particulier (mais aussi français, etc.) accompagnés de guides professionnels.
Le développement de l'alpinisme amène la naissance du mouvement des "sans-guide", par la volonté d'amateurs de grimper seuls ou avec des amis.
Les Anglais
En 1855 une expédition anglaise menée par Charles Hudson et E. S. Kennedy, avec Edward John Stevenson, Christopher et James Grenville Smith,, Charles Ainslie et G. C. Joad, réussit de nombreuses ascensions dans les Alpes, dont la première du mont Blanc sans guide[1]
Dès 1870 l'Anglais A.G. Girdlestone publie The high Alps without guides, dans lequel il décrit ses ascensions, principalement des passages de col mais aussi le Wetterhorn, et le mont Blanc, mais cette "extravagance" souleva des protestations, notamment de W. A. B. Coolidge ou Guido Rey[2].
Albert F. Mummery fit de nombreuses et importantes ascensions sans guide, avec Norman Collie, W.C Slingby et G. Hastings (premières sans guide de l'éperon de la Brenva, du col des Courtes, premières tout court de la Dent du Requin, de la face sud-ouest de l'aiguille du Plan, de la traversée du Grépon. Frederick Gardiner et les frères Pilkington firent la quatrième ascension et première sans guide de la Meije. En Allemagne et Autriche les frères Zsigmondy, Eugen Guido Lammer et Georg Winkler.
En France
Le premier français sans guide est le mathématicien Pierre Puiseux (1855-1928), le fils de Victor Puiseux qui fit en 1848 la deuxième ascension du mont Pelvoux et qui a donné son nom au point culminant.
L'alpinisme sans guide va se développer en France en deux grandes phases :
- Première génération : dans les années 1910, Jacques Wehrlin (mort au combat lors de la Première Guerre mondiale), Paul Job, Jacques de Lépiney, Paul Chevalier. Ils sont les fondateurs du Groupe des Rochassiers, puis du Groupe de haute montagne (GHM).
- Deuxième génération : dans les années 1920-1930, le Groupe de Bleau comprenant notamment Pierre Allain, Marcel Ichac, et beaucoup d'autres.
Le développement de l'alpinisme sans guide a amené la rédaction et la diffusion de guides d'alpinisme, tel que le fameux guide Vallot.
Notes et références
- (en) Charles Hudson, Edward Shirley Kennedy, Where there's a will there's a way : an ascent of mont Blanc by a new route and without guides, 1856 lire en ligne - Charles Hudson, Edward Shirley Kennedy, Où Il y a une Volonté, Il y a un chemin - Une ascension du mont Blanc par un nouvel itinéraire et sans guide, augmentée de deux ascensions du mont Rose, Éditions de Belledonne, coll. « Les classiques inédits de l'alpinisme », 2001
- Claire Éliane Engel, A History of Mountaineering in the Alps pp. 168-169
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