- Jim Haynes
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Jim Haynes, né en 1935 en Louisiane, est un journaliste et écrivain américain, considéré comme l'un des principaux animateurs de la "scène underground" européenne de ces quarante dernières années[évasif]. Il fut co-fondateur de journaux à Londres dans les années 1960, et à Amsterdam dans les années 1970, mais aussi, de "laboratoires d'expérimentations sociales", de centres d'informations à Londres et à Paris, et des célèbres "Wet Dreams Festivals" à Amsterdam.
Biographie
Jim Haynes est né en 1935 aux États-Unis, Louisiane, mais il est considéré aujourd'hui comme le "plus PAN-Européen" de tous les Américains ayant été actifs dans ce qu'on a appelé la Contre-Culture européenne.
Après ses années d'université, toujours en Louisiane, il arrive en Écosse en 1956 pour son service militaire, et décide de rester sur le continent européen après avoir été libéré de ses obligations.
Il finit par atterrir à Londres, en pleine période du "Swinging London", et fait la connaissance de John Hopkins, surnommé "Hoppy", et de John Carding, avec qui il crée le tout premier journal underground européen, en septembre 1966 : le célèbre INTERNATIONAL TIMES (en abrégé : I.T.).
Dans la foulée, et à la même époque, il participe à la fondation du premier night-club expérimental de Londres, le fameux U.F.O. Club (pour Underground Freak-Out) dont la soirée d'ouverture vit le premier concert public de deux nouveaux groupes : le Pink Floyd (!) et le Soft Machine. D'autre part, l'ART'S LABORATORY à Drury Lane.
C'est dans le cadre de ce dernier lieu que naquit en 1969, sous la houlette de Jim Haynes, BIT INFORMATION SERVICE (BIT pour Beatniks International Tranfers), qui devint rapidement le centre nerveux des réseaux "alternatifs" de Londres. Durant toute la première partie des années 1970, il fut dirigé par Nicholas Albery. Autre "rejeton" de l'Art's Lab et de Jim Haynes : ExIT (pour EXperimental Information Thesaurus), le premier fonds européen de documentation sur les expérimentations culturelles et sociales, fondé lui aussi à Londres en septembre 1967 par Philippe Bone, et qui fut transféré en 1972 à Paris, devenant le FINDEX (Fonds International de Documentation des EXpérimentations).
À partir de 1969, Jim Haynes décide de passer "sur le continent", et s'installe en partie à Paris, en partie à Amsterdam.
À Amsterdam, il lie très vite connaissance avec l'Américain Bill Daley, avec qui il co-fonde le célèbre journal phare de la révolution sexuelle en Europe : SUCK-Magazine. Augmentée de personnalités comme la Londonienne Germaine Greer (par la suite députée au Parlement britannique), ou le Frankfortien Berndt Brömmberg, l'équipe du journal Suck forma la SUCK FAMILY. C'est ce réseau convivial et informel de libertins/libertaires qui réalisa, dans les premières années des "seventies", les très sulfureux (et très controversés) WET DREAMS FESTIVALS, premiers et uniques festivals du film "pornographique alternatif" jamais organisés. Ils se déroulèrent pendant trois années de suite sur une péniche naviguant en plein centre de la capitale hollandaise.
Parallèlement, à Paris où il s'était installé dans le 15e arrondissement, rue Mathurin Régnier (dans une portion aujourd'hui disparue), Jim Haynes ne restait pas inactif : il démarra, avec un couple franco-américain, Bernard et Cathy Mothon, le "frère jumeau" de Bit Information Service à Londres : CONTACTS-INFORMATIONS.
Originellement ce centre d'infos fut établi dans les salles, surchargées jusqu'aux plafonds de bouquins, de l'historique librairie franco-américaine du Quartier Latin, SHAKESPEARE AND COMPANY, toujours située rue de la Bûcherie dans le 5e arrondissement de la Capitale. Fondée en… 1953 (!) et tenue, aujourd'hui encore, par "Old" Georges Whitman, petit-fils du célèbre poète américain Walt Whitman, elle vit défiler la fine fleur de la Beat Generation américaine. Notamment, Allen Ginsberg, dont les "lectures publiques" de ses poèmes, sur le petit terre-plein devant la librairie, influencèrent entre autres Jean-Pierre Kalfon et Pierre Clémenti.
En 1972, Contacts-Informations ouvrit la première "boutique d'informations" de Paris, dans une petite ruelle non loin du quartier des Halles alors en pleine ébullition. Comme sa grande sœur de Londres, ce centre d'infos devint bientôt le centre nerveux des réseaux parisiens d'innovation sociale. Il fut dirigé par Philippe Bone, jusqu'à sa fermeture en 1974.
Depuis, couvert des couches successives de ses expériences internationales et auréolé de sa réputation "d'activiste doux", Jim Haynes se "retira" dans son atelier d'artiste, off Montparnasse, dans une petite ruelle secrète bordée de verrières et d'arbustes. Depuis, il émet de temps à autre un petit bulletin confectionné artisanalement, la "Letter from Jim Haynes", qui diffuse des news non-conventionnelles, ainsi que des considérations personnelles. Cette Letter to friends est expédiée aux gens figurant sur son carnet d'adresses.
Enfin, après son installation à Paris au début des années 1970 et jusqu'à la fin des années 1990, il a enseigné la sociologie des médias et animé un séminaire intitulé "Sexualité et politique" pour les étudiants de l'Université de Paris VIII.
Publications
- 1966 - 1974 : Rédacteur en chef de INTERNATIONAL TIMES à Londres.
- 1970 - 1975 : Fondateur de SUCK MAGAZINE avec Bill Daley, à Amsterdam.
- 1971 - 1976 : Inspirateur de l'ART'S LAB NEWSLETTER puis de BIT NEWSLETTER à Londres.
Depuis les années 1980 : Auteur et diffuseur de la LETTER FROM JIM HAYNES à Paris.
Catégories :- Journaliste américain
- Écrivain américain du XXe siècle
- Patron de presse
- Naissance en 1935
- Naissance en Louisiane
- Enseignant de l'université Paris VIII
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