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Jeanne Mance
Pour l’article homonyme, voir Jeanne-Mance—Viger.Jeanne Mance, née le 12 novembre 1606 à Langres (Haute-Marne, en France), décédée le 18 juin 1673 à Montréal, a participé à la fondation et à la survie de Montréal au Canada, et a fondé puis dirigé l’Hôtel-Dieu de Montréal.
Sommaire
Biographie
Issue d'une famille bourgeoise aisée puisque son père était procureur du roi de France à Langres, un important évêché au nord de la Bourgogne, Jeanne Mance remplace sa mère prématurément décédée auprès de ses onze frères et sœurs avant de se consacrer aux soins des victimes de la Guerre de Trente Ans et de la peste.
À 34 ans, lors d'une procession à Troyes, en Champagne, elle découvre sa vocation missionnaire et veut rejoindre la Nouvelle-France dont l'expansion est en pleine actualité. Avec le soutien d'Anne d'Autriche, la très catholique épouse du roi Louis XIII, et soutenue par les Jésuites, elle accepte la donation de Mme de Bullion, (en l'honneur de qui une longue rue de Montréal porte le nom), et de la Société Notre-Dame de Montréal qui veulent aider à la fondation d'un poste à Montréal, et plus précisément celle d'un hôpital, un Hôtel Dieu, sur le modèle de celui de Québec.
Elle embarque à La Rochelle le 9 mai 1641 et aborde trois mois plus tard (le 8 août ?) en Nouvelle-France. Au printemps 1642, après la fonte des glaces du Saint-Laurent, elle accède avec Paul Chomedey de Maisonneuve à l'île de Montréal le 18 mai (?)et participe à la fondation de la ville sur les terrains concédés officiellement le 17 mai 1642 par le gouverneur avec l'autorisation de créer les bâtiments. Jeanne Mance ayant fait partie du premier groupe d'organisateurs et de bâtisseurs, elle est considérée comme l'un des deux principaux fondateurs de la ville de Montréal.
Elle soigne dans une installation précaire les constructeurs du fort et les soldats avant de superviser la construction du centre de soin de la petite colonie qu'autorise le contrat de la fondation signé à Paris le 12 janvier 1644. Les travaux commencent en 1645 : il s'agit d'un modeste bâtiment, de 60 pieds sur 24, inauguré le 8 octobre 1645 et destiné à abriter six lits pour les hommes et deux pour les femmes. Trop petit, il sera remplacé par un nouvel édifice en 1654. Jeanne Mance, relevant toujours de l'état laïque mais secondée par les Sœurs Hospitalières à partir de 1659, continuera à en assurer la direction jusqu'à la fin de sa vie en 1673.
Au cours de sa carrière au Canada, Jeanne Mance agît quarante et une fois comme marraine des filles de la colonie. Le 30 juin 1672, quand on pose les assises pionnières de la première église de Ville Marie, mademoiselle Mance est à côté des sommités civiles et religieuses du temps, pour y poser la cinquième pierre angulaire. Cette occasion sera la dernière apparition officielle de mademoiselle Mance.
Testament
Elle rédige elle-même son testament. Elle le commence en mai 1669, avec une écriture droite, mais le dernier paragraphe ne l’est pas. Il est dans une écriture plus tortueuse même étant fait de sa main. De plus la fin du testament est daté 16 février 1672. Ceci pourrait nous amener à imaginer la fin de la vie de cette bonne femme. Courageuse jusqu'à la fin, la maladie ne l'a pas empêché de terminer son testament elle-même. La mort de Jeanne Mance suivient le 18 juin 1673. Dans son testament, elle lègue son cœur aux Montréalais et elle demande aux Hospitalières de prendre soin de son corps. Ses restes reposent dans la crypte de la chapelle de l'actuel Hôtel-Dieu de Montréal.
Sa dépouille repose toujours dans la crypte de la chapelle de l'actuel Hôtel-Dieu de Montréal.
Hommages
- Sa cause de béatification a été introduite en 1959 dans l'archidiocèse de Montréal, et a été transmise depuis à la Congrégation pour les causes des saints au Vatican.
- On a donné le nom de Jeanne Mance à une école, une rue, un parc à Montréal et une circonscription électorale. On donna aussi son nom à une école de Drummondville et une école de Sainte-Angèle-de-Monnoir.
- Deux lycées portent également son nom en France : à Langres, sa ville natale et à Troyes où elle a découvert sa vocation missionnaire.
- On a fêté en 2006 le quatre-centième anniversaire de la naissance de Jeanne Mance, à Montréal comme à Langres qui l'a honorée en 1968 d'une statue de Jean Cardot, placée en face de cathédrale où Jeanne Mance a été baptisée [1].
Bibliographie
- Jeanne Mance - De Langres à Montréal, la passion de soigner, Françoise Deroy-Pineau, 2009, Bibliothèque Québécoise
Sources
- (fr) Jeanne Mance
- (fr) Jeanne Mance
- (fr) Dictionnaire biographique du Canada en ligne
- (fr) [2]
- (fr) [3]
- (fr) L'Encyclopédie canadienne : Jeanne Mance
Notes et références
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