- Jean Herault de Gourville
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Jean Hérault de Gourville
Pour les articles homonymes, voir Gourville.Jean Hérault de Gourville 11 juillet 1625 à La Rochefoucauld-14 juin 1703 à Paris (enterré à Saint-Sulpice)
- Valet de chambre de l’abbé Louis de La Rochefoucauld.
- Maître d’hôtel puis secrétaire de La Rochefoucauld, alors prince de Marcillac, agent de la Fronde où il joue un rôle très actif et mémorialiste. Il chercha à faire évader les princes lors de leur arrestation. Organise un enlèvement raté de Retz.
- A la fin de la Fronde, il a organisé le rapt du directeur des postes et obtenu une rançon de 40 000 livre. Puis il fut intendant de l’armée de Catalogne.
- Fouquet lui fait obtenir la recette générale des tailles de Guyenne, source de sa fortune considérable. Il signe 13 traités entre 1657 et 1661.
- Achète, en 1660, le Château de Gourville pour la somme de 100.000 livres. Il prend le nom de cette terre.
- Conseiller d’État en 1660. Ses activités de financier lui valent un procès à l’issue duquel il est condamné à être pendu. Il le fut en effigie place du Palais. Il partit aux Pays-Bas et voyagea beaucoup. En 1671, après avoir rendu de nombreux services à la couronne, en Espagne notamment, il obtient les lettres d’abolition de sa condamnation (y compris pécuniaire). Cette condamnation et la liberté qui lui a été laissée de s'y dérober peuvent s'expliquer, pense Daniel Dessert, comme un soin pour éviter d'avoir à le faire témoigner au procès Fouquet. Gourville secourt la famille de Fouquet pendant sa prison.
- 1669, intendant de la maison de Condé.
- Très considéré, il est ami, presque sur un pied d’égalité, de Condé, de La Rochefoucauld, de Mme de Sévigné et de Boileau. Cas assez rare d’une ascension sociale à partir d’une origine très modeste.
- Devenu impotent, il écrit ses Mémoires en 1702. À sa mort Sévigné écrit : "Je suis fort touchée de la mort de Gourville, avec lequel j’avois renoué un commerce très-vif ; j’ajouterai que son bon esprit étoit si parfaitement revenu, que jamais lumière n’a tant brillé avant de s’éteindre."
- « Garantissez-moi de mes amis, écrivait Gourville proscrit et fugitif. Je saurai bien me défendre de mes ennemis ». (Sénac de Meilhan, 1736-1803, Considération sur l'esprit et les moeurs.) Saint Jérôme avait déjà écrit : « Il est moins malaisé de se garder d'un ennemi déclaré que d'endurer un ennemi caché sous un nom d'ami. » (Apologie contre Rufin, fin du livre seccond.)
Jugements de contemporains
- Daniel de Cosnac, qui a fait sa connaissance pendant l'Ormée, la Fronde bordelaise : "Gourville était homme capable de négocier, habile, fertile en expédients"[1]
Iconographie
Le portrait de Gourville a été peint par Hyacinthe Rigaud en 1703 contre 300 livres[2]. Gérard Edelinck a gravé ce portrait en 1705.
Principales Sources
- Notice sur Gourville, in Mémoires de J.H. de Gourville
- Notice in Daniel Dessert, Argent, pouvoir et société au Grand Siècle, Paris, Fayard, 1984, p 604
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