Jean Birotteau

Jean Bonaventure Blaise Hilarion Birotteau, né à Perpignan, le 21 octobre 1758, mort à Bordeaux, le 24 octobre 1793.

Sous l'Ancien Régime

Avant la révolution il fut avocat à Perpignan.

Sous la Révolution

Au début de la révolution, il devint tout d'abord officier municipal dans sa ville natale puis secrétaire du district de cette ville. En 1792, il fut élu député à la Convention par le département des Pyrénées-Orientales. Il siège aux côtés des Girondins. Personnage remuant, désordonné et émotif, il se distingua par ses attaques maladroites contre la Commune de Paris du 10 août 1792 et les "septembriseurs" . Lors du procès de Louis XVI en janvier 1793, il vota la mort du roi avec sursis. Le 19 septembre 1792, il commit une erreur monumentale en proposant le transfert de la convention dans un autre département, ce qui provoqua la réplique affolée du girondin François Buzot, «tu nous perds !».Le 1^er avril 1793, il dénonce Fabre d'Églantine pour avoir soumis au Comité de sûreté générale la proposition de restaurer la monarchie comme unique moyen de sauver la patrie, ce qui lui vaudra la haine des Dantonistes ou Indulgents. Décrété d'arrestation le 2 juin 1793, il fut gardé à domicile sous la surveillance d'un gendarme et compatriote nommé Cassanyès, ce catalan lui permit de fuir par la fenêtre au moyen d'un drap. Il se rend à Lyon et pousse les Lyonnais à marcher contre les Montagnards. Mais voyant les royalistes prendre la tête de l'insurrection lyonnaise, il prend la fuite et se réfugie à Bordeaux. Il fut découvert dans cette ville par la commission militaire et arrêté. Il y fut guillotiné sur la place Dauphine le 24 octobre 1793 sous les fenêtres de Jean-Lambert Tallien alors représentant en mission dans ce département.

Sources

Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1987,1998 [détail de l’édition]

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