Jean-Francois Lessard

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Jean-François Lessard est un musicien canadien.

Biographie

Aîné de cinq enfants, Jean-François Lessard est né à Sorel en 1978 puis est déménagé à Beloeil, sur la Rive-sud de Montréal, où il a grandi. Toutes les fêtes familiales étaient musicales et c’est tout naturellement qu’après avoir étudié le piano classique et le trombone, il se tourne vers la guitare à l’âge de quinze ans.

Adolescent, il se passionne principalement pour le répertoire des Beatles. Mais lorsqu’un propriétaire de bar lui demande de remplacer un chansonnier qui s’est désisté, c’est en cinq jours qu’il monte son premier spectacle de trente-cinq chansons francophones. Il a dix-huit ans.

Après un an de science politique et deux ans de service militaire dans l’infanterie de réserve canadienne, il laisse tout en plan pour voyager. Avec sa guitare et ses vingt ans, il s’embarque dans un voyage qui durera plus de quatre ans et le mènera dans une vingtaine de pays, chantant partout pour subvenir à ses besoins.

Au début de ses voyages, il interprète déjà Plume Latraverse, Desjardins, Ferland, Leclerc, Charlebois, Vigneault, Bélanger, etc. Les gens lui reprochent toutefois d’interpréter ces auteurs avec trop d’intensité ! « Tu en mets trop ! » lui dit-on souvent. « Chante plus doucement. » Puis en 1999, en Bolivie, il découvre Jacques Brel. C’est une révélation pour lui qui avait grandi avec les Beatles, Beau Dommage, Ginette Reno et Barbra Streisand dans le stéréo de ses parents. Quelque mois plus tard, il commence à interpréter Brel en France. Le public est fasciné par la justesse de son interprétation. Un jour, lors d’un spectacle, on lui reproche quand même de trop vouloir imiter les mimiques de Brel. C’en est trop ! Piqué à vif il répond à son interlocuteur : « je veux bien arrêter d’imiter les mimiques de Brel mais faudra d’abord me les montrer… Je ne l’ai jamais vu, même pas en photo ! » Le public éclate de rire. On n’en revient pas ! Il s’intéressera ensuite très vite à toute la chanson française et trouvera peu à peu une façon plus personnelle de les interpréter. , C’est à cette époque qu’il cesse d’interpréter ses compositions d’adolescence et qu’il écrit, inspiré par ses nouvelles influences... Bonne année, Métropole de la solitude, Les anges misérables, Sous le saule, sont des chansons qu’il compose dans ses premières années en Europe en 1999, 2000 et 2001.

Malgré des retours sporadiques au Québec, il continue à voyager. Il veut élargir son carnet de salles de spectacle en France. Il voyage donc en stop à travers l’Hexagone, avec trop peu d’argent, il couche où il peut, allant parfois même jusqu’à dormir sous les ponts ou sur les toits des immeubles en ruines, cachant ses effets personnels dans les broussailles pour se présenter dans les bars et les petites salles bien vêtu, guitare à la main, où il insiste pour passer des auditions immédiatement ! Il se développe très vite un réseau et peut donc ensuite revenir dans ces lieux, logé, payé et nourri. On le remarque, il commence à avoir un petit public dans plusieurs villes de France et des jeunes producteurs le prennent sous leur aile. Ils le feront chanter en première partie de Taï Phong au Théâtre de l’Européen ou de Souad Massi au Théâtre du Palais-Royal à Paris.

Après avoir séjourné un certain temps à Paris (La valse de Paris), il visite le Maroc en 2002, ce qui lui inspirera une chanson (Mon Maroc). La même année, il joint un groupe de musique Klezmer et de Canto popolare en Italie, Estovest, avec lequel il collaborera de façon sporadique durant deux ans. De retour à Paris, il enregistre dans les anciens studios VOGUE son premier disque, ART-LA-LOI, qu’il vendra à plus de 3000 copies en deux ans sans qu’il ne soit jamais distribué. Après une tournée promotionnelle en France, en Belgique, en Allemagne et quelques spectacles en Chine, il revient s’installer au Québec le 23 décembre 2002.

Tous ces voyages ont transformé le militaire étudiant de « science po » en auteur-compositeur-interprète aguerri et en militant pacifiste, écologiste et altermondialiste. Lors des élections générales de mars 2003, il milite sans grande conviction pour le Parti québécois qu’il avait soutenu adolescent. Puis, déçu par le virage à droite que le PQ avait pris durant les dernières années, il adhère à l’Union des forces progressistes pour laquelle il se présentera à l’élection partielle de 2005 dans Verchères.

Partagé entre militantisme politique et musique, il fait le ménage dans son esprit et, après un séjour de six mois en Espagne et en France en 2006, il décide de s’investir à fond dans sa musique. À l’invitation de Marco Calliari pour son RitalFest, il forme en 2006 un nouveau groupe de chansons italienne et occitane, Les Tarentules d’Ocbec, avec Samuel Bouchet et Henri Maquet, deux amis musiciens originaires du sud de la France qu’il avait connus en 2002.

Puis à l’hiver 2007, il travaille à son véritable premier album, UTOPIA, qui sortira sous licence L-Abe en mai de la même année. Plusieurs des gens qu’il avait connu dans le passé l’aideront à réaliser cet album : Tomàs Jensen, les ex-Polémil Bazar, Didier Dumoutier, des membres du groupe Manouche, des Batteux-slaques et de Gadji-Gadjo, François Rousseau, Marco Calliari, Pierre-Philippe Côté, les Tarentules d’Ocbec et bien d’autres.

Peu après la sortie de son album, il monte un groupe hommage au rock anglais des années soixante, Les Blowups, mais les impératifs de sa carrière solo l’empêchent de poursuivre ce projet.

Après avoir tenté une formule de spectacle rock pour ses propres chansons au Québec durant plusieurs mois et avoir fait trois tournées en solo couronnées de succès en France, après avoir fait la première partie de Robert Charlebois ou l’émission Belle et Bum, il décide de revenir à des formules plus légères, en solo ou avec un ou deux musiciens, servant mieux ce qu’il veut faire de sa vie : de la chanson.

Références externes

Site officiel de Jean-François Lessard

Entrevues audio

• Les Baladodiffusions "DuBon et DuCon"...Serge Lemire →http://dubonetducon.blogspot.com/2007/06/jean-franois-lessard-et-utopiaun-clic.html

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