Jean-Baptiste Gabriel Delapointe

D'une famille créole originaire de Normandie (Caen), Emmanuel Le Bon de Lapointe naquit le 28 juin 1772 à Sainte-Lucie, l'une des Antilles.

Révolution

Volontaire au 1er régiment de chasseurs à cheval le 26 mai 1791, il y devint brigadier-fourrier le 11 juillet 1793, maréchal-des-logis-chef le 20 messidor an II, sous-lieutenant le 11 germinal an V, lieutenant le 26 prairial an VIII, et fit sans interruption toutes les campagnes de la République aux armées de la Moselle, de Sambre-et-Meuse, de Mayence, du Danube et du Rhin. Au combat de Hiptingen, il reçut un coup de lance dans la poitrine en chargeant presque seul au milieu des rangs ennemis. Capitaine à l'élection le 18 nivose an X, il suivit le général Richepanse à la Guadaloupe en qualité d'aide-de-camp le 11 germinal suivant, rentra en France avec autorisation après la mort de son général en fructidor, et fut placé comme adjoint à la première division militaire (Paris), le 17 pluviose an XI. Aide-de-camp du général Mortier le 30 vendémiaire an XII, membre de la Légion d'honneur, alors qu'il était en Hanovre, le 25 prairial de la même année, il servit au 1er corps de la grande armée pendant les campagnes d'Autriche et de Prusse.

Empire

Chef d'escadron le 10 juillet 1806, il combattit à Iena et a Eylau, fut nommé officier de la Légion d'honneur le 25 juin 1807, en récompense de sa brillante conduite à Freiland, et passa en 1808 a l'armée d'Espagne, ou il obtint le grade d'adjudant-commandant le 17 décembre 1809. Rentré en France au commencement de 1812, il prit part à la campagne de Russie avec la jeune garde. Baron de l'Empire le 25 mars 1813, il fut créé général de brigade le 4 mai suivant et nommé chef d'état-major du duc de Trévise. Passé au 3ème corps le 17 juillet, il acheva dans ses rangs la campagne de Saxe, et combattit pendant la campagne de France jusqu'à la cessation des hostilités.

Première Restauration et Cent-Jours

Fait chevalier de Saint-Louis le 13 août 1814, et envoyé, le 17, dans la 17ème division militaire (Lille) comme chef-d'état-major, il refusa de servir pendant les Cent-Jours, bien que désigné depuis le 12 juin 1815 pour remplir les fonctions de chef-d'état-major sous les ordres du duc de Trévise, commandant en chef de la cavalerie de la garde impériale.

Seconde Restauration et Monarchie de Juillet

Mis en non-activité à la paix, il fut rappelé à l'activité en 1818, et employé dans l'une des subdivisions de la 15ème division militaire, ou il reçut la décoration de commandeur de la Légion d'honneur le 17 août 1822. Disponible le 23 juillet 1826, il fut investi, le 23 décembre 1830, du commandement de l'Eure et de la Seine-Inférieur, rentra en disponibilité le 8 octobre 1832, et prit sa retraite le 1er juillet 1834.

Il est mort à Paris en 1856

Source

• A. Liévins, Jean Maurice Verdot et Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés, accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'Ordre, vol. 5 (page 554), bureau de l'Administration de l'Ordre de la Légion d'honneur, Paris, 1847, [pagination inconnue], (FRBNF 372738769)