- Jacques de Beaune
-
Jacques de Beaune, baron de Semblançay à partir de 1516, et Surintendant des finances de François Ier est né à Tours vers 1445 et mort à Paris en 1527.
Sommaire
Carrière
Il débuta sa carrière au service des finances du roi sous Louis XI puis sous Charles VIII puis Louis XII, il gravit peu à peu les échelons, en qualité de trésorier des finances et maire de Tours en 1498, général des finance en 1511, jusqu’à recevoir le 27 janvier 1518 l'« intendance des finances » par François Ier[1]. Jacques de Beaune se constitue une fortune considérable. Il est l'un des mécènes de la Touraine du début du XVIe siècle[2]. Il se fait construire plusieurs châteaux dont le château de La Carte à Ballan-Miré et le château de Semblançay.
Apogée et chute
Son ascension va connaître un terme suite à un différend avec la reine-mère Louise de Savoie. En effet, en 1522 la France est engagée dans la 6e guerre d’Italie et elle perd le Milanais suite à la destruction de l’armée française à La Bicoque. Le roi est informé que la défaite est liée à la démobilisation d’une partie de ses troupes qui n’avaient pas reçu leur solde. Le roi demande à son ministre des finances de lui expliquer où sont passés les 400 000 écus qui étaient destinés à l’armée d’Italie. Celui-ci avoue les avoir remis à Louise de Savoie qui exigeait cette somme en remboursement d’une créance qu’elle avait envers la couronne. La reine-mère ne lui pardonnera jamais cette dénonciation et sur son instigation, le 11 mars 1524, une commission est nommée pour examiner ses comptes.
Condamnation et réhabilitation
À l’issue d’un jugement controversé, le 27 janvier 1525, Jacques de Beaune est reconnu créancier de François Ier pour 910 000 livres. Jacques de Beaune se retire dans sa terre de Ballan, mais lors d'un voyage à Paris, en janvier 1527, il est arrêté et mis à la Bastille. Le 9 août 1527 il est condamné à être pendu au gibet de Montfaucon. Le 12 août 1527 après avoir vainement attendu sa grâce au pied du gibet, il est pendu. Le supplice de Semblançay inspira une célèbre épigramme à Clément Marot, poème qui figure dans son Adolescence Clémentine
« Lorsque Maillart, juge d'Enfer, menoit
À Monfaulcon Samblançay l'ame rendre,
À votre advis, lequel des deux tenoit
Meilleur maintien ? Pour le vous faire entendre,
Maillard sembloit homme qui mort va prendre
Et Samblançay fut si ferme vieillart
Que l'on cuydoit, pour vray, qu'il menast pendre
À Montfaulcon le lieutenant Maillart. »Il fut par la suite réhabilité et il apparut que le roi lui devait en fait de fortes sommes d’argent, ce qui avait pu contribuer à son élimination.
Notes et références
- Françoise Mosser, Les Intendants de Finances Au XVIIIe siècle, Librairie Droz, 9782600045278 (ISBN 1978) [lire en ligne]
- p. 69 Robert Viivier, La Touraine artistique, R. et P. Deslis, Tours, 1926,
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Alfred Spont, Semblançay (?-1527), Hachette, Paris, 1895, Lien ISBN
- Firmin Maillard, Le gibet de Montfaucon, A. Aubry, Paris, 1863.
- Clément-Simon, Jean de Selve, Premier Président du Parlement de Paris, Revue des questions historiques,1898
Précédé par Jacques de Beaune Suivi par - Surintendant
des financesPhilibert Babou Catégories :- Naissance à Tours
- Date de naissance inconnue (XVe siècle)
- Décès en 1527
- Ministre français des Finances
- Ministre de l'Ancien Régime
- Baron français du XVIe siècle
Wikimedia Foundation. 2010.