- Jacques Twinger de Koenigshoffen
-
Jacques Twinger de Koenigshoffen[1], né en 1346 à Koenigshoffen, un quartier de Strasbourg et mort dans cette ville à l'âge de soixante-quatorze ans le 27 décembre 1420, était un historien, enseignant, notaire, chroniqueur, prêtre, archiviste, musicien et rédacteur de dictionnaires français manuscrits.
Sommaire
Biographie
Issu d'une ancienne famille noble d'Alsace, il devient en 1386 recteur de l'église de Drusenheim, puis prébendier du grand-chœur et notaire apostolique et impérial ; en 1395 il est élu chanoine de Saint-Thomas. A l'époque où il ne remplit pas encore de fonctions actives, il entreprend la compilation d'une chronique latine ; pour l'histoire ancienne, pour celle des empereurs et des papes, il se sert principalement du Miroir historial de Vincent de Beauvais et de la chronique du dominicain polonais Martin Streppus ; quant à l'histoire de Strasbourg et de l'Alsace, il la prend en partie dans les récits recueillis peu de temps avant lui par le prêtre Frédéric Closener, et en partie dans les traditions orales qu'il rassemble lui-même. Dès 1382 il commence une rédaction allemande de son travail latin, et la continue jusqu'en 1419 ; pendant son séjour à Drusenheim, il fait un abrégé de ce qu'il a achevé alors de cette Chronique allemande. Devenu chanoine de Saint-Thomas, il s'applique à la réorganisation de la comptabilité et des archives, et sa curiosité d'historien l'amène à la réunion de matériaux pour une précieuse notice sur l'origine et les destinées successives de son église. En 1399 il rédige un glossaire latin-allemand, pour lequel il se sert d'un travail semblable laissé par Closener.
Épitaphe
Son épitaphe est visible à l'église Saint-Thomas de Strasbourg. D'une largeur de 0,85 m sur une hauteur de 0?54 m, elle est incrustée dans le mur qui sépare le dôme de la croisée méridionale[2], à gauche du monument funéraire de Jean-Daniel Schoepflin. À l'origine elle se trouvait dans l'enceinte du nouveau cimetière fondé en 1410 derrière l'église à proximité de la maison du sacristain. Le texte latin, en lettres minuscules gothiques, est le suivant :
« Anno Domini M°CCCC°XX° ipsa die beati Johannis
evangeliste obiit dominus
Jacobus dictus Twinger fidelis ca-
nonicus huius ecclesie. Orale pro eo. I. A. »Postérité
À Strasbourg une rue et un collège portent son nom.
Notes
- ou Jakob Twinger von Königshofen, ou Jakob Twinger von Koenigshoven
- [1] Louis Schneegans, L'Église de Saint-Thomas à Strasbourg et ses monuments, essai historique et descriptif composé d'après les sources originales, Schuler, Strasbourg, 1842, p. 222-223
Sources
- Histoire de chapitre de Saint-Thomas de Strasbourg pendant le moyen age, par Charles Schmidt, 1860
- Histoire de l'Eglise et des évêques princes de Strasbourg, par Philippe-André Grandidier Publié par F. Levrault, 1776
Voir aussi
Bibliographie
- (de) H. Schoppmeyer, « Zur Chronik des Strassburgers Jakob Twinger von Königshoffen », in D. Berg et H. W. Goetz (dir.), Festschrift F. J. Schmale, Historiographia Mediaevalis, Darmstadt, 1988, p. 283-299
Liens externes
- Monument Jacobus Twinger (Société pour la conservation des monuments historiques d'Alsace)
Catégories :- Naissance en 1346
- Décès en 1420
- Chroniqueur du Moyen Âge
- Historien allemand
- Écrivain germanique du Moyen Âge
- Écrivain médiéval de langue latine
Wikimedia Foundation. 2010.