- Jacquerie des pitauds
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Jacquerie des pitauds
La jacquerie des pitauds est une révolte paysanne du XVIe siècle.
Par l’édit de Châtellerault de 1541, la gabelle est étendue à l’Angoumois et à la Saintonge (par volonté de centralisation royale). L’achat dans les greniers de sel est obligatoire (sel taxé). Des officiers de gabelles sont chargés de réprimer les échanges illicites de sel. Or ce sont des régions de marais salant où le sel s'échange d’habitude librement. La contrebande étant automatique, surtout depuis les révoltes de Marennes et de La Rochelle, de 1542, la répression effectuée par les chevaucheurs du sel est mal supportée par la population.
En 1548, des émeutes éclatent en Angoumois et en Saintonge pour faire libérer des contrebandiers. Ceci sera la première guerre paysanne moderne. L’insurrection dite des pitauds se répand, et compte jusqu'à 20 000 hommes, conduits par un seigneur et rejoints par des prêtres. Des châteaux sont pillés et des gabelleurs sont tués. Bordeaux est contaminé par la révolte où 20 officiers gabelleurs sont tués, ansi que le lieutenant du gouverneur, le 21 août 1548.
Le roi Henri II bloque Bordeaux (aide anglaise possible) et commence la répression. Bordeaux perd ses privilèges. Elle est désarmée, verse une amende, voit son parlement suspendu, 1 401 personnes sont condamnées à mort. La répression s’effectue ensuite dans la campagne où l’on pend les meneurs : ni les prêtres, ni les gentilhommes ne sont épargnés.
La gabelle est finalement supprimée en juin 1549, les provinces deviennent des pays rédimés et le roi fait une amnistie générale.
La révolte des pitauds fixe le modèle que suivront les autres révoltes paysannes
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