- Ismaïl Omar Guelleh
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Ismail Omar Guelleh
Ismail Omar Guelleh (1947) est un homme politique djiboutien, président de la république de Djibouti, élu en 1999.
Sommaire
La lutte pour l'indépendance
Né le 27 novembre 1947 à Diré Dawa, en Ethiopie, M. Ismaïl Omar Guelleh est le fils d’Omar Guelleh qui avait fait partie, dans les années trente, de la première vague d’instituteurs autochtones avant de travailler pour le compte de la Compagnie de Chemin de Fer reliant Djibouti à l’Ethiopie. M. Ismaïl Omar Guelleh est aussi le petit-fils de Guelleh Ahmed, plus connu sous le nom de Guelleh Batal, une des grandes figures des notables Djiboutiens qui cosignèrent le traité additif avec la France. C’est en 1964, à l’âge de 18 ans, que M. Ismaïl Omar Guelleh occupe son premier emploi au sein de la police appelée sûreté générale.
La période de lutte pour l’indépendance au cours de laquelle M. Ismaïl Omar Guelleh a fait preuve d’un engagement très actif entrainant en 1974 son éviction du corps de la sûreté générale. A partir de cette date, M. Ismaïl Omar Guelleh mettra toute son énergie pour insuffler un nouvel élan à la L.P.A.I (Ligue Populaire Africaine pour l’Indépendance) présidée par Gouled. Durant cette période cruciale qui façonna le destin de la future nation, M. Ismaïl Omar Guelleh participera activement à la sensibilisation des citoyens à l’indépendance. Ses fréquentes participations aux conférences internationales et l’expérience ainsi acquise lui ont permis d’être désigné comme membre de la délégation de la LPAI chargée de mener les négociations sur l’indépendance à Paris en 1976.
Le 27 juin 1977, date de la proclamation de l’indépendance, le Président de la République l’appelle à ses côtés pour lui confier la lourde responsabilité de chef de cabinet. M. Ismaïl Omar Guelleh n’a que 30 ans. Proche collaborateur du Président, le jeune chef de cabinet doit aussitôt gérer 2 défis majeurs auxquels est confronté le nouvel Etat : • Assumer la lourde tâche de la sécurité intérieure et extérieure du pays • Maitriser les risques d’affrontements inter-ethniques
Biographie
En 1974, la Corne de l’Afrique est en effervescence. En Éthiopie, le négus a été renversé et la Somalie revendique les territoires habités par les populations de langue somalie. Le pays, où le clivage entre Issas et Afars est attisé par des visées extérieures, est au bord de la guerre civile. Ismaël Omar Guelleh fait partie de la délégation djiboutienne qui, devant la montée des périls, cherche à négocier au plus vite avec la France. Dès la proclamation de l’indépendance, le 27 juin 1977, le nouveau président Aptidon en fait son chef de cabinet. Ismaël Omar Guelleh ne tarde pas à coiffer aussi les services de sécurité, s’attirant rapidement une réputation d’« homme fort », tout dévoué à son clan des Issas selon ses adversaires. Sa bonne connaissance des rouages du monde politique local, lié à un sens aigu de la diplomatie et de la communication font de lui l’interprète fidèle de la politique présidentielle. Son passé familial en fait pour la France un partenaire obligé. Djibouti abrite en effet une base militaire française de 2000 hommes dont la mission de protection de la jeune république s’étend aussi à la surveillance de la région au nom du monde occidental. Ismaël Omar Guelleh saura tirer partie du désir des Occidentaux de faire de Djibouti une « oasis de paix et de stabilité », fût-ce au détriment de la démocratie intérieure.
Le successeur de Hassan Gouled Aptidon
Membre du parti présidentiel — le Rassemblement pour le progrès (RPP) — à sa création en 1979, il est élu président du comité central et de la commission culturelle en 1981. À la fin des années 1980, Djibouti n’échappe pas au vent de démocratisation qui touche le continent africain, d’autant plus qu’au sein de l’opposition multiforme au régime, un mouvement armé actif est apparu en pays afar, le Front pour la restauration de l’unité et de la démocratie (FRUD). Pour Ismaël Omar Guelleh, qui participe aux pourparlers avec l’opposition pour introduire le multipartisme et la démocratie, la rébellion est « un complot fomenté par les socialistes français » (alors au pouvoir en France). Il parvient à diviser le FRUD, mais l’augmentation de l’armée nationale de 3 000 à 15 000 hommes met le pays dans une situation financière désastreuse, qui pousse Djibouti à faire appel au Fonds monétaire international (FMI). Le 9 avril 1999, Ismaël Omar Gelleh, qui a reçu l’investiture du RPP, est élu président de Djibouti avec plus de 74 p. 100 des suffrages au cours d’une élection sans surprise pour succéder à Hassan Gouled Aptidon, octogénaire.
Le nouveau chef de l’État bénéficie d’un contexte international favorable, bien que l’opposition ne cesse de grandir face au [clientélisme] et au tribalisme dont elle accuse le pouvoir. Le 12 mai 2001, ses adversaires du FRUD sont contraints de signer des accords de paix. Les attentats du 11 septembre 2001 perpétrés contre les États-Unis entraînent l’ouverture à Djibouti en 2002 d’une base américaine forte de 1 800 hommes, à côté de celle de l’armée française.
L'effet "Ismaïl" ou le développement économique et social
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