- Hémisphère dominant
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En neuropsychologie, on désigne par hémisphère dominant l'hémisphère cérébral qui est responsable du langage chez un individu donné. L'autre hémisphère est dit hémisphère non-dominant, ou hémisphère mineur. Dans la population générale, l'hémisphère dominant est en général l'hémisphère gauche.
En milieu clinique, pour déterminer chez un individu donné son hémisphère dominant, on peut utiliser le test de Wada qui consiste à faire circuler dans une seule moitié du cerveau un anesthésique : s'il s'agit de l'hémisphère dominant, le patient devient temporairement aphasique, c'est-à-dire incapable de parler et/ou de comprendre la parole. Désormais, on peut, de façon moins traumatisante, utiliser la technique d'IRM fonctionnelle
Par extension, on parle d'hémisphère dominant pour d'autres fonctions que le langage (comme, par exemple, le calcul mental), mais, sans précision, c'est du langage qu'il s'agit.
Une autre acceptation est qu'un hémisphère acquiert une dominance potentielle sur l'autre. Il n'est pas nécessairement celui du langage (bien que ce soit le cas le plus courant), ce qui fait que certaines personnes pourraient avoir un hémisphère "non verbal" dominant (généralement l'hémisphère droit).
Après avoir prouvé l'asymétrie cérébrale chez l'homme (ce qui lui a valu un prix nobel), Roger Sperry l'a exprimée de la manière suivante :
« L’idée principale qui émerge… est qu’il y aurait deux modes de pensée, le verbal et le non verbal, représentés respectivement par l’hémisphère gauche et l’hémisphère droit, et que notre système éducatif, ainsi que la science en général, tend à négliger la forme non verbale de l’intellect. Ce qui revient à dire que la société moderne fait une discrimination contre l’hémisphère droit[1]. »
Notes et références
- H.B.D.I. - les préférences cérébrales[réf. insuffisante]
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