- Groupe Foudre d'intervention culturelle
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Foudre est un groupe d'action maoïste lancé en 1974 par l'UCF (ml), animé dans un premier temps par le philosophe et écrivain Bernard Sichère et Natacha Michel[1]
Intervenant par distributions de tracts et prises de parole intempestives lors de séminaires, spectacles et autres réunions intellectuelles et artistiques, le groupe visait selon ses propos à « déstabiliser le nouvel usage de l'histoire du fascisme » qui, selon lui, marquait la lutte idéologique des années 1970[2] . Il a ainsi mené une campagne acharnée contre l'enseignement de Maria-Antonietta Macciocchi à l'Université de Vincennes[3] ou le spectacle An die Musik de Pip Simmons[4] et s'est illustré en perturbant des cours dont ses membres désapprouvaient le contenu[5].
Son ancien leader Bernard Sichère, effrayé par le souvenir de la violence de ses propres interventions, est devenu un détracteur acerbe des visées politiques du maoïsme français, ne sauvant des expériences libertaires de l'époque que les vertus cathartiques de son élitisme romantique, ce qu'il appelle « une insurrection spirituelle[6] ».
Le groupe publiait la Feuille Foudre. Journal pour l'intervention marxiste-léniniste dans l'art et la culture.
Notes et références
- Post-Maoism: Badiou and Politics, Bosteels positions, Duke University Press, 2005.
- 1981, pp. 2-13 et 20-21. Cf. le bilan de l'UCF (ml) dans sa revue Le Marxiste-Léniniste, n°50-51, printemps
- Cf. L'Université ouverte, Les dossiers de Vincennes, Presses universitaires de Grenoble, 1976.
- Le Figaro, 19 janvier 1976. Cf.
- Christophe Bourseiller, Les maoïstes, la folle histoire des gardes rouges français, Points, 2000.
- Bernard-Henri Lévy chez Grasset : Le moment lacanien. Au début des années 1990, lors d'un entretien avec François Dosse, Bernard Sichère s'interrogeait encore : « Comment a-t-on pu être fou de cette façon-là ? » (cf. Histoire du structuralisme II : Le chant du cygne, 1992, p. 152). Il revient encore sur ses activités de militant dans « Les années Tel Quel », L'infini 49/50 (1995), repris en postface à la réédition du Moment lacanien (Le livre de poche, 2004 ; l'expression citée se trouve p. 284). Cf. en particulier le livre qu'il a publié en 1983 dans la collection « Figures » de
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