- Government Pension Fund-Global
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Le Government Pension Fund-Global (Statens pensjonsfond utland en norvégien), anciennement Government Petroleum Fund (Statens petroleumsfond en norvégien) et surnommé « fonds pétrolier », est, avec le Government Pension Fund-Norway (Statens pensjonsfond Norge en norvégien) l'un des deux fonds souverains de la Norvège. En 2010, c'est « l'un des principaux investisseurs au monde avec 1 % de la capitalisation boursière mondiale »[1].
Sommaire
Origine
Le Government Pension Fund-Global date de 1996 et s'inscrit comme le successeur du Petroleum Fund (1990) créé pour gérer les excédents de réserves de change générés par l'exportation du pétrole.
Ressources
Le fonds reçoit l'ensemble des rentrées d'argent de la Norvège liées au pétrole. Via les impôts, les permis d'exploitation de gisement, d'exploration, et les participations dans les sociétés comme StatoilHydro.
Gestion
Ce fonds est géré par la banque centrale norvégienne, mais une partie de cette gestion est déléguée à une cinquantaine de sociétés norvégiennes et étrangères. La politique de gestion est prudente avec un profil à la fois défensif et diversifié, limitant les participations à moins de 5%. Le fonds obéit à des règles, formalisées en 2004, relativement strictes en termes d'éthique[2].
Composition du portefeuille
L'allocation d'actifs s'effectue à travers 60% d'actions, 35% d'obligataire et 5% d'immobilier. Les investissements en Europe représentent la majorité des investissements.
Transparence et audit
Les performances du fonds font l'objet d'un rapport trimestriel et annuel. Le rapport annuel, publié en anglais et en norvégien, est public, contrairement au rapport trimestriel à usage interne. Ses comptes sont vérifiés par la branche audit de la banque centrale norvégienne elle-même.
Encours et participations
En 2007, l'encours géré représente environ 300 milliards de USD.
Notes et références
- AFP, « En bref - Le Fonds souverain de Norvège connait sa meilleure année », dans Le Devoir, 6 mars 2010 [texte intégral (page consultée le 6 mars 2010)]
« Le changement de nom rappelle aussi que la moralisation des investissements du fond norvégien (par la méthode d’exclusion) s’inscrit dans une volonté de moralisation du fond lui-même qui n’existe que par les ressources pétrolières, c'est-à-dire des ressources énergétiques non durables, et en soi non éthiques selon certains acteurs de l’investissement éthique et du développement durable. « Au pays du prix Nobel de la paix, la guerre se mène contre la tentation. Et en Norvège, la tentation a une odeur, celle du pétrole » »
— Cédric Paulin, chargé de recherche, « La stratégie d’investissement éthique du fond pétrolier norvégien et les entreprises d’armement » [PDF], Fondation pour la recherche stratégique, 16 février 2006.
La citation « Au pays du prix Nobel de la paix, la guerre se mène contre la tentation. Et en Norvège, la tentation a une odeur, celle du pétrole » provient de Olivier Truc, « Henrik Syse, un rempart contre la tentation », Le Monde, 29 septembre 2005. (Précision apportée par Cédric Paulin.)
Toutefois, ce rigorisme peut vouloir cacher d'après certains, une origine peu éthique du capital :
Voir aussi
Bibliographie
- Investir n°1755, page 19.
Articles connexes
- Fonds souverain, avec la liste des principaux fonds souverains en 2007.
Liens externes
Catégories :- Économie norvégienne
- Fonds d'investissement
- Fonds souverain
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