- Albert-Désiré Barre
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Désiré-Albert Barre
Désiré-Albert Barre, fils de Jacques-Jean Barre, né à Paris en 1818, mort en 1878, est un graveur en monnaies français, 18e Graveur général des monnaies[1] du 27 février 1855 à sa mort.
Biographie
En février 1855, il succède au poste de Graveur général des monnaies à son père, Jacques-Jean Barre. Il écrit Graveurs Généraux et particuliers des Monnaies de France, Contrôleurs Généraux des Effigies, Noms de quelques graveurs en Médailles de la Renaissance Française, publié en 1867.
En 1855, il doit reprendre les travaux de son père, notamment les gravures des timbres-poste de France bien qu'il n'apprécie pas Anatole Hulot, l'entrepreneur chargé de leur impression et spécialiste de la galvanoplastie. Pour concurrencer cette technique de reproduction des clichés nécessaires à la création des planches d'impression des timbres, Désiré-Albert Barre se lance dans des essais de frappe au balancier monétaire entre 1858 et 1859. Il produit ainsi sur la commande de la commission des Monnaies des essais au type Cérès, même si finalement, Hulot conserve son contrat en abaissant ses prix[2]. En 1861, grâce au retard de Hulot, la technique de frappe au balancier permet néanmoins à Barre d'emporter le contrat de production des planches d'impression des premiers timbres de Grèce au type Hermès, dont il a réalisé quelques mois auparavant le dessin et le poinçon[2]. En 1876, il fournit les mêmes travaux pour la création de deux timbres complémentaires[3].
Se rejetant la responbilité des retards, les relations entre Hulot et Barre entraînent des retards dans la production de nouveaux timbres au début des années 1860. En désaccord avec le cadre de Hulot autour des nouvelles effigies laurées de Napoléon III décidées début 1861, Barre retarde la fourniture du poinçon, puis, à deux reprises pour de nouvelles valeurs, Hulot renvoie le poinçon jugé abîmé pour que Barre effectue des retouches. Les émissions s'étalent ainsi de 1862 à 1870[4]. En août 1866, bien qu'il en ait rendu la maquette en juillet, Désiré-Albert Barre refuse désormais de graver le poinçon du nouveau timbre-poste de cinq francs. Hulot doit se débrouiller avec des copies d'anciens poinçons[5].
Après sa mort, son frère Jean-Auguste Barre le remplace pendant l'année 1879 comme Graveur général des monnaies.
Note
- ↑ Désiré-Albert Barre, Graveurs Généraux et particuliers des Monnaies de France, Contrôleurs Généraux des Effigies, Noms de quelques graveurs en Médailles de la Renaissance Française, Paris, 1867.
- ↑ a et b Louis Fanchini, « Les essais "Cérès 1858". Pourquoi font-ils partie intégrante de la philatélie grecque ? », Documents philatéliques n°198, Académie de philatélie, 4e trimestre 2008, pages 3-18.
- ↑ Michael Chambers, « Messenger of the Gods », article publié dans Stamp Magazine n°74-1, janvier 2008, pages 44-48
- ↑ Pascal Behr, Jean-François Brun, Michèle Chauvet, Timbres de France. Le Spécialisé, volume 1, 1849-1900, Yvert et Tellier, 2000, ISBN 2868140971, pages 126-128.
- ↑ Jean-François Brun (direction), Le Patrimoine du timbre-poste français, Flohic éditions, 1998, ISBN 2842340353, page 75.
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