- Global Consciousness Project
-
Titre et sous-titre officiels du projet.
Le Global Consciousness Project (Projet Conscience Globale) est une expérience parapsychologique débutée en 1998. Utilisant des appareils électroniques situés dans divers endroits du monde, cette expérience cherche à mesurer d'éventuelles anomalies dans la génération de nombres aléatoires, qui seraient corrélées avec d'importantes émotions collectives lors d'événements mondiaux.
Sommaire
Présentation du projet
Le projet a été développé par Roger D. Nelson d'après ses expériences controversées au Princeton Engineering Anomalies Research Lab. Plusieurs personnes rassemblent continuellement des informations provenant d'un réseau mondial de générateurs de nombres aléatoires (GNA) situés sur 65 sites à travers le monde. Les archives contiennent plus de de 10 années de mesures réalisées par des appareils synchronisés qui produisent 200 tirages aléatoires de nombres par seconde (soit un 1, soit un 0).
Objectifs
Le but du projet est d'examiner scientifiquement les faits qui indiqueraient l'existence et l'influence d'une conscience mondiale (c'est-à-dire les effets d'une même émotion ressentie par des millions de personnes en même temps). Selon le GCP, le comportement de son réseau de sources de hasard est corrélé avec la conscience humaine interconnectée, à une échelle mondiale et l'ensemble de toutes les déviations par rapport au hasard enregistrées jusqu'à présent (sur 350 tests) avaient une probabilité de une sur un milliard de se produire[1]. Dean Radin a comparé le comportement des générateurs de hasard sur une période de trois mois avec celui qu'ils ont eu le matin du 11 septembre 2001. Il a conclu qu'une anomalie statistique s'était produite ce matin-là, et a précisé que cette anomalie s'est manifestée quelques heures avant[2]. D'autres analyses (May et Spottiswoode[3], Scargle[4]) n'ont pas trouvé signe de cet effet. Scargle conclut que les études actuelles sont exploratoires, qu'elles ne permettent pas de telles conclusions et formule des suggestions au GCP; May et Spottiswoode supposent que Nelson et Radin ont peut-être utilisé leurs facultés PSI[5] pour choisir leur échantillon contrôle.
Les débuts du projet GCP
Un appareil générateur de nombres aléatoire (GNA) génère deux nombres de manière aléatoire, soit un 1, soit un 0 et produit systématiquement le même résultat de 50% pour chaque nombre, au bout d'un certain temps. C'est le physicien Helmut Schmidt qui eut l'idée, à la fin des années 1960, d'analyser la problématique de l'influence de l'observateur en physique quantique de façon expérimentale[6],[7]. Sa première idée était de demander à des observateurs de prédire de quel côté un photon se dirigerait lors d'une expérience typique mettant en jeu un miroir semi-réfléchissant et certains physiciens semblaient être meilleur que d'autres à ce jeu. Ce dispositif étant cependant difficile à utiliser aussi souvent que le demandait ses expériences, Schmidt décida d'utiliser des générateurs de hasard basés eux aussi sur l'indéterminisme quantique, soit un générateur de hasard basé sur l'émission d'une particule radioactive[8]. C'est Nelson qui aurait été le premier à faire le constat, en 1980 à l'Université de Princeton, d'une influence des assemblées de personnes sur ces dispositifs. Par la suite, Dean Radin, de l’université du Nevada, eut l'idée d'interconnecter, via Internet, plusieurs GNA à travers le monde pour tester l'influence de la pensée collective. Autrement dit, une pensée partagée par de millions de personnes au même moment influence-t-elle les séquences de nombres produites par les GNA. L’idée du GCP est subventionnée par la fondation américaine Institute of Noetic Sciences. Une vingtaine d’ordinateurs sont en place en Hollande, en Suisse, en Allemagne et aux États-Unis pour recueillir les données.[réf. nécessaire]
Critiques
La réalité de l'effet n'est pas acceptée par la communauté scientifique. Des analyses indépendantes (May et Spottiswoode[3], Scargle[4]) n'ont pas trouvé signe de cet effet par exemple lors des événements du 11 septembre 2001, contrairement à ce qui était annoncé par le projet. Le doute entourant l'effet est tel qu'un article de 2003 du New York Times suggérait que les cours en bourses semblaient être un meilleur indicateur des émotions globales de la population[9].
Notes et références
- The behavior of our network of random sources is correlated with interconnected human consciousness on a global scale. [...] The probability that the effect could be just a chance fluctuation is less than 1 in a billion » Page d'accueil «
- Radin, Dean. Global Consciousness Project Analysis for September 11, 2001 Institute of Noetic Sciences.
- May, E.C e.a. Global Consciousness Project: An Independent Analysis of The 11 September 2001 Events
- Scargle, Jeffrey D. Was There Evidence of Global Consciousness on September 11, 2001?
- In attempting to understand these “lucky” choices one possibility is that analysts may use their PSI to construct computations to achieve a significant outcome from within an otherwise completely random system. To what extent such a hypothetical selection mechanism might have operated in this case is impossible to determine post hoc. » «
- Schmidt, Helmut. (1967) New correlation between a human subject and a quantum mechanical random number generator. Boeing scientific research labs seattle wash plasma physics lab
- Schmidt, Helmut. Collapse of the state vector and psychokinetic effect Foundations of Physics, Volume 12, Issue 6, pp.565-581
- Schmidt, Helmut. Correlation Between Mental Processes and External Random Events. Journal Scientic Exploration, Vol. 4, N o . 2, pp. 233-241, 1990.
- By J.D. Reed, « New York Times », Nytimes.com, 2003-03-09. Consulté le 2010-01-05
Liens externes
Wikimedia Foundation. 2010.