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Gilles Ménage (grammairien)
Cet article concerne le grammairien du XVIe. Pour le haut fonctionnaire, voir Gilles Ménage (politique). Pour les autres homonymes, voir Ménage (homonymie).Gilles Ménage portrait supposé de Ménage, par Bernard Vaillant (1666).Activité(s) grammairien Naissance 15 août 1613
AngersDécès 23 juillet 1692
à Paris (France)Langue d'écriture Français Mouvement(s) préciosité Genre(s) Roman, essai Œuvres principales Compléments - Polémiques avec Pierre de Montmaur (1644) et avec Vaugelas (1650);
- caricaturé par Molière dans Les Femmes savantes (1672).
Gilles Ménage, né à Angers le 15 août 1613 et mort à Paris le 23 juillet 1692, est un grammairien, historien et écrivain français.
Sommaire
Avocat puis prieur
Fils d'un avocat d'Angers, petit-fils de Pierre Ayraut, il fit des études de droit pour devenir également avocat. La maladie le força à abandonner la carrière du barreau pour celle de l'Église. Il devint prieur commendataire de Montdidier (Somme) puis entra dans l'entourage du coadjuteur de Paris, Mgr de Gondi, futur cardinal de Retz.
Carrière littéraire
En 1648, il se querella avec Gondi et le quitta pour le cloître de Notre-Dame de Paris. Il y tint salon en compagnie de Jean Chapelain et de Paul Pellisson. Les séances ayant lieu le mercredi, Ménage les appela les « Mercuriales ». Fin grammairien, grand polémiste, il polémiqua :
- en 1644 avec Pierre de Montmaur ;
- en 1650 avec Vaugelas, notamment dans ses Observations sur la langue française.
Son traité des Origines de la langue française peut être considéré comme le premier grand dictionnaire étymologique du français.
Il fut caricaturé sous les traits du pédant Vadius par Molière dans Les Femmes savantes (1672).
Les « Menagiana »
En 1693, ses pensées et bons mots ont été recueillis sous la direction d'Antoine Galland avec l'aide de ses amis et publiés dans un ouvrage sous le titre de « Menagiana », premier ouvrage du genre, réédité à de nombreuses reprises au XVIIIe siècle.
La Monnoie chargé de corriger les épreuves de Ménage, en éclaircissant certains articles, céda à la tentation d'y intercaler une partie des ana (remarques curieuses) dispersées dans son portefeuille. Des esprits scrupuleux trouvèrent mauvais qu'il eût levé le voile sur certaines personnalités, et qu'il eût mêlé à ses citations des traits un peu libres. Le livre fut arrêté et soumis à censeurs, avec lesquels il fallut composer. La Monnoie eut assez bon marché d'eux, servi qu'il fut par le crédit du cardinal de Rohan. Citons :
- Rien n'est si doux que la diversité ; le changement de fers tient lieu de liberté. Extrait du Madrigal.
Afin de répondre au Menagiana, Bernier produisit un Anti-Menagiana (1693).
Publications
- Poemata latina, gallica, graeca, et italica (1656) ;
- Origini della lingua italiana (1669) ;
- Dictionnaire etymologique de la langue françoise (1650 et 1670) (repr. 1750 en ligne);
- Observations sur la langue française (1672-1676) (en ligne t. 1 et t. 2) ;
- Histoire de Sablé[1] (1683) ;
- Anti-Bailet (1690) ;
- Historia mulierum philosopharum (1690) .
- Observationes et emendationes in Diogenem Laertium Paris 1663, (London 1664, Amsterdam 1692)
Notes et références
- ↑ a et b Pour l'abbé Angot, ce volume est « non-seulement informe, mais les textes, d'ailleurs précieux, qui s'y trouvent fourmillent de fautes. L'auteur, malgré l'opinion qu'il avait de cet ouvrage, a de meilleurs titres à la célébrité. ».
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