Gervaise François Couperin

Gervaise François Couperin

François Couperin

François Couperin
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Surnom Poupou
Naissance 10 novembre 1668
Paris Royaume de France Royaume de France
Décès 11 septembre 1733
Paris Royaume de France Royaume de France
Activité principale Compositeur
Style Musique baroque
Activités annexes Claveciniste, Organiste
Famille Louis Couperin, Marc-Roger Normand, Armand-Louis Couperin

François Couperin, dit « le Grand » son pere le surnomer Poupou (Paris 10 novembre 1668 - Paris 11 septembre 1733) est un compositeur français, organiste et claveciniste réputé.

Héritier d'une longue tradition familiale illustrée avant lui, notamment, par son oncle Louis, François Couperin reste le plus illustre membre de la famille.

Organiste titulaire de la prestigieuse tribune de l'orgue de l'église parisienne de Saint Gervais et d'un quartier (trimestre) de la Chapelle Royale, François Couperin cumula des fonctions, exercées avec discrétion et modestie, à la Cour de Louis XIV et une carrière compositeur et de professeur de clavecin très recherché.

Son œuvre comprend de nombreuses pièces, instrumentales et vocales, à destination profane ou religieuse. Certaines d'entre elles lui valent une place de premier plan parmi les musiciens français contemporains, notamment ses messes pour orgue, ses Leçons de Ténèbres pour le Mercredi Saint, ses sonates et concerts royaux ou il entend réunir les goût français et italien.

Cependant c'est avant tout son œuvre pour le clavecin, consistant en 4 livres publiés entre 1713 et 1730, qui fait sa gloire et le fait considérer, avec Rameau, comme le grand maître de cet instrument en France. Son traité L'art de toucher le clavecin publié en 1717 est une source précieuse concernant son enseignement et l'interprétation au XVIIIe siècle.

Sommaire

Sa vie

Originaires de Chaumes-en-Brie, les Couperin appartiennent à une des plus nombreuses familles de musiciens français des XVIIe et XVIIIe siècles. Comme nombre de ses collègues, François Couperin est tout naturellement destiné, dès sa naissance, à une carrière musicale. Le père de François Couperin, Charles (1639-1679), était le plus jeune frère de Louis Couperin et lui avait succédé comme titulaire de l'orgue de l'église parisienne de Saint-Gervais. Il était également professeur de clavecin de la duchesse d'Orléans.

François apprit la musique auprès de son père avant même de lire et d'écrire. Il ne fit pas d'études générales et ses écrits sont d'un style et d'une orthographe qui laissent beaucoup à désirer. Orphelin de bonne heure, il était déjà suffisamment doué pour qu'on lui assure la « survivance » de son père à l'orgue de Saint-Gervais, c'est-à-dire la transmission de la charge de titulaire, en la confiant temporairement à Michel-Richard Delalande jusqu'à ce que le garçon eut l'âge et l'expérience requis.

Il se perfectionna auprès de Jacques Thomelin, organiste de Saint-Jacques la Boucherie et, surtout, l'un des quatre titulaires de l'orgue de la Chapelle Royale. C'est certainement par l'entremise de Delalande et de Buterne qu'il entra au service de Louis XIV.

Ses qualités de musicien le firent hautement apprécier du souverain, et il fut nommé l'un des quatre organistes (par quartier) de la Chapelle Royale. Couperin, qui n'était pas un homme d'intrigues, ne vécut que pour son art, et n'obtint pas un poste que ses dons auraient pu lui assurer: celui de claveciniste du roi. C'est le fils de Jean-Henri d'Anglebert, piètre musicien, qui conserva la survivance de la charge lorsque son père mourut.

De santé fragile et de caractère peu mondain, Couperin, quant à lui, mena une honnête carrière de musicien et de professeur, apprécié cependant des grands qui ne lui voyaient qu'un rival : Louis Marchand. Peu d'événements de sa vie personnelle sont notables, si ce n'est la disparition d'un de ses fils qui quitta le domicile paternel sans presque jamais y revenir. Quant à ses deux filles, elles furent elles-mêmes des musiciennes accomplies. Vers la fin de sa vie, il abandonna progressivement ses diverses charges, notamment à la Chapelle Royale et sa tribune à l'orgue de Saint-Gervais.

Couperin est avant tout, avec Jean-Philippe Rameau, le grand maître du clavecin en France au XVIIIe siècle, tant par la quantité de ses pièces que par leur qualité. Son œuvre comprend vingt-sept ordres en quatre livres : les premiers se rattachent encore, de façon très libre, à la suite traditionnelle (mais peuvent comporter un nombre de pièces important : jusqu'à vingt-deux pour le second ordre). Toute référence aux airs de danse disparaît à partir du second recueil et Couperin élabore un style qui lui est très personnel, fait d'une poésie discrète, d'une atmosphère élégiaque et d'une technique qui ne se laisse jamais dominer par la virtuosité ou les effets.

Malgré les années passées à tenir l'orgue de Saint-Gervais et de la Chapelle Royale, Couperin - comme nombre de ses confrères organistes - n'a laissé pour cet instrument que deux messes, œuvres de jeunesse, qui constituent néanmoins un des sommets du répertoire français classique.

Œuvres

Œuvres instrumentales

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  • pour le clavecin :
    • Quatre livres de pièces de clavecin comprenant 27 ordres (1713 - 1716/1717 - 1722 - 1730)
  • Maître incontesté du clavecin, François Couperin plie la « suite de danses » à sa sensibilité poétique, en s'écartant de plus en plus, au fil de ses quatre recueils, de la structure classique « Allemande - Courante - Sarabande - Gigue ». Il n'utilise d'ailleurs pas le nom de « suite » mais celui d'"ordre", imité par plusieurs de ses collègues et admirateurs.
    • Huit préludes et une allemande en annexe de son traité L'Art de toucher le clavecin (1716)
  • pour l'orgue : deux messes (1690)
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  • Pièces d’orgue consistant en deux messes : une à l’usage ordinaire des paroisses l'autre propre pour les couvents de religieux et religieuses (Paris, 1690). Ces deux messes, d'une qualité exceptionelle, peuvent se définir à la fois comme la synthèse des messes léguées par les grands maîtres parisiens de l'orgue et comme un témoignage tout à fait personnel de l'art organistique de l'auteur, d'une grande économie de moyens, aux thèmes originaux et à la construction réfléchie. Ce sont deux chefs-d'oeuvres incontournables de la littérature destinée à cet instrument.
  • sonates en trio (vers 1690)
    • La Pucelle
    • La Steinkerque
    • La Visionnaire
    • L'Astrée
  • sonate en quatuor (vers 1695) : La Superbe
  • Les Nations (1726) : ces pièces en trio comprennent une sonade (sic) et une suite
    • La Française (débute par la Pucelle)
    • L'Espagnole (débute par la Visionnaire)
    • L'Impériale
    • La Piémontaise (débute par l'Astrée)
  • Les « Apothéoses », suites en trio (1724)
    • Le Parnasse ou l'apothéose de Corelli
    • Concert en forme d'apothéose à la mémoire de l'incomparable M. de Lully
  • Nouveaux Concerts ou les Goûts réunis (1724) N° 5 à 14
  • Pièces de violes (1728) 2 suites

Œuvres vocales religieuses

Œuvres vocales profanes

  • Une douzaine d'airs à une, deux ou trois voix.

Traité

  • L'Art de toucher le clavecin

Voir aussi

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Liens externes

Partitions gratuites

  • Partitions et fichiers midi du domaine public ou sous licence Creative Commons de François Couperin dans Mutopia Project

Sources et bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : source utilisée pour la rédaction de cet article

  • (fr) Pierre Citron, Couperin, Seuil, coll. « Solfèges », 1996, 222 p. (ISBN 2020282917)  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article Ouvrage sérieux, documenté et complet, de lecture agréable néanmoins.
  • (fr) Olivier Beaumont, Couperin, le musicien des rois, Gallimard, coll. « Découvertes », 1998, 222 p. (ISBN 2070533123)  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article L'agrément d'une présentation plus moderne, contenu moins dense.
  • (fr) André Pirro, Les Clavecinistes, Librairie Renouard, Henri Laurens éditeur (Paris, 1924)
  • (fr) Norbert Dufourcq, Le Clavecin, PUF - « Que sais-je ? », no 331, rééd. 1981, ISBN 2130368514.
  • (en) Ann Bond, A Guide to the Harpsichord, Amadeus Press, 1997, (ISBN 1574670638) “A most comprehensive guide to the harpsichord. - a must for all harpsichord students.”
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