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Akans
Personnage féminin sur une calebasse (Ghana)Populations Population totale ~20 000 000 Populations significatives par régions Ghana ~12 000 000 Côte d'Ivoire ~8 000 000 Togo ? Bénin ? Autre Langue(s) Langues akan Religion(s) Christianisme, religion traditionnelle modifier Les Akans sont un groupe ethnique installé principalement au Ghana et en Côte d'Ivoire, mais aussi au Togo et au Bénin.
Sommaire
Répartition ethnique
Le Sud et l'Est de la Côte-d'Ivoire sont occupés par différentes branches de la famille Akan (Lagunaires et Baoulé-Agni), dont le centre de gravité se trouve au Ghana et dont quelques avant-gardes existent au Togo et au Bénin.
La majorité des Akans réside au Ghana : ce sont les Ashanti, les Adansi, les Dinkyra, les Brong, les Fanti, les Sefwi, les Aowin, les Nzima, les Akwapin, les Buem et les Kwahu.
En Côte d'Ivoire, situé précisément au centre-est et au sud-est de la Côte-d'Ivoire, le groupe Akan est réparti territorialement en trois grands groupes : les Akans lagunaires, les Akans forestiers et les Akans du centre.
Les ethnies
Les Akans constituent un groupe de peuples (Bron, Ashanti, Baoulé, Agni, Appolo, Attié, Abbey, Abidji, Adioukrou, Alladian, Abouré, M'Bato, Ebrié, Brian, Avikam etc.) installés principalement au Ghana et en Côte d'Ivoire.
Au Togo et au Bénin on a aussi les Tchokossi, les Yaourè, les Abés-Ewé.
Les Tchokossi
Les Tchokossi au Togo sont situés à Sassané-Mango où vit une population Agni-Baoulé d'origine. Ces émigrés ont conservé leur langue avec des apports linguistiques mandé ; ce groupe appelé Tchokossi par les voisins, se nomme lui-même Annofwo (originaire d'Anno). Ils viennent en effet de Mango-Toula(Mango région forestière) par opposition à Mangodara, ville se trouvant en zone de savane (Burkina Faso). Les Tchokossi sont des Ivoiriens d'origine ; peuple islamisé et possédant des lettrés de longue de date, leur histoire mentionne qu'en l'an 1129 de l'hégire, une fraction importante, accompagnée des ressortissants d'autres ethnies (Morofwe, Djimini, Koulango, Malinké et Abron) de Kong, de Bondoukou et de Bouna, conduite par les princes Nabenan(Bomo) et Nasoman, était partie de Mango-Toula (pays Anno) se réfugier à Sassané-Mango (enclos des Mango) au nord du Togo.
Les Akans Yaourè
Les Yaourès figurent parmi les Akans établis de longue date en Côte-d'Ivoire ; ils étaient là bien avant les Baoulé. Leur nom viendrait de Yéwolè (nous étions là ou nous sommes originaires) ou de Yawarè, du nom de leur ancêtre de sexe féminin, lointaine parente du roi Opokou Ware de Kumassi.
Pays d'origine des Akans
Selon E. Meyerowitz, les fondateurs des États akan furent des descendants des Dia ou Za, des Berbères de Libye et des Gara, qui étaient installés dans la région du Tibesti . Aux alentours du XI ème siècle, ils auraient émigré vers le Sud, sous la poussée des Touareg, eux-mêmes repoussés par les Arabes lors de la conquête de l'Afrique du Nord. Ces premiers ancêtres se fixèrent tout d'abord dans la boucle du Niger, où ils firent souche et se mêlèrent aux autochtones nègres. Or après l'islamisation des Berbères, le premier noyau du groupe akan dut, une nouvelle fois s'exiler encore plus au Sud, parmi les Grusi.
Pour Baumann et Westermann, la civilisation de ces peuples leur a été imposée par des groupes d'une race dominante à matriarcat venus du Nord qui ont conquis cette partie de la côte ; ces conquérants étaient visiblement apparentés, en premiers ligne, aux dynasties à matriarcat des grands États soudanais, et en seconde ligne, aux Libyco-Berbères (à matriarcat) de l'Afrique du Nord.
Histoire
À l'arrivée des explorateurs portugais en 1474, ces différentes populations étaient organisées en petits royaumes indépendants.
L'or paraissait si abondant dans la région que les Portugais la nommèrent Côte-de-l'Or. Au début du XVIIIe siècle, les Ashantis constituèrent une puissante fédération qui résista aux Britanniques pendant près de deux siècles et ne fut définitivement démantelée qu'en 1900[1].
Culture
Dans les tribus Akans, les deux symboles du bonheur sont le kaolin et le coq blanc.
Prénoms akan par jour de naissance : garçon, fille
Le jour est décalé d'une unité selon les différents groupes Akan :
- Kissié - lundi : Kwesi ;
- Djolè - mardi : Kwadio ;
- Mlan - mercredi : Kwabena, correspondant à Konan dans d'autres peuples
- Wouhé - jeudi : Kweku ;
- Ya [ou Yao (Garçon) et Aya (Fille)] - vendredi : Yaw ;
- Foué - samedi : Kofi ;
- Monnè - dimanche : Kwame ;[2].
Personnalités Akans
- Kwame Nkrumah
- Felix Houphouet Boigny
- Kofi Annan
- Meiway
- Salomon Kalou
- Gervinho
- Serge Bilé
- Jackie Appiah
- Kofi Siriboe
- Boris Kodjoe
- Amos Zereoué
- Idris Elba
- Kevin-Prince Boateng
Notes
- Histoire des peuples de civilisation Akan nzima-kotoko.org
- http://www.histoire-afrique.org/article212.html?artsuite=0
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (en) Ivor Wilks, « Wangara, Akan and Portuguese in the fifteenth and sixteenth centuries. I. The matter of Bitu », Journal of African History, n° 23 (3), 1982, p. 333–349
- (en) Ivor Wilks, « Wangara, Akan and Portuguese in the fifteenth and sixteenth centuries. II. The struggle for trade », Journal of African History, n° 23, 1982, p. 463–472
- (en) Eva L.R. Meyerowitz, « A Note on the Origin of Ghana », African Affairs (Londres), n° 51 (205), 1952, p. 319–323
- (en) Eva L.R. Meyerowitz, Akan Traditions of Origin, Londres, 1952
- (en) Jack Goody, « Ethnohistory and the Akan of Ghana », Africa (Londres), n° 29 (1), 1959, p. 67–81 (regard critique sur le point de vue d'Eva Meyerowitz)
- (fr) Assoi Adiko, Peuples Akan et civilisations béniniennes, Service d'études et de recherches pédagogiques pour les pays en voie de développement, 1964, 49 p.
- (fr) Gérard Chouin, Claude-Hélène Perrot et Gérard Pescheux, Approches croisées des mondes Akan (Partie I), Société des africanistes, 2005 (ISBN 978-2-908948-17-2)
- (fr) Paulette Roulon-Doko et Catherine Baroin, Approches croisées des mondes Akan (Partie II), Societé des africanistes (ISBN 978-2-908948-19-6)
- (fr) Robert Cornevin (et al.), Bronzes et poudre d'or : les poids miniatures des Akan d'Afrique occidentale, Banque centrale des États de l'Afrique de l'ouest, Le Bronze industriel, 1970, 54 p.
- (fr) Kwasi Gyan, Contes akan du Ghana, Edicef, 1983, 181 p. (ISBN 978-2-85319-115-9)
- (fr) Jean-Jacques Lahaderne, Dénéraux akan : poids monétaires du XVe au XIXe siècle dans l'Afrique de l'ouest, Arts d'Afrique noire, 1981, 198 p.
- (fr) Georges Niangoran-Bouah, L'univers Akan des poids à peser l'or, Les nouvelles éditions africaines-MLB, 1987 (ISBN 978-2-7236-1403-0)
- (fr) Christiane Owusu-Sarpong, La mort akan : étude ethno-sémiotique des textes funéraires akan, Harmattan, 2000, 280 p. (ISBN 978-2-7475-0059-3)
- (fr) Giovanni Franco Scanzi (et al.), Bijoux en or akan, Rotary Club d'Abidjan, 1999, 157 p.
- (fr) Pierluigi Valsecchi et Fabio Viti, Mondes akan : identité et pouvoir en Afrique, L'Harmattan, 1999, 361 p. (ISBN 978-2-7384-8513-7)
Discographie
- (en) Elizabeth Kumi et Joseph Manu (compil.), Rhythms of Life, Songs of Wisdom: Akan Music from Ghana, Smithsonian Folkways Recordings, 2006, 71'
Filmographie
- (fr) Idriss Diabate, La fête de l'igname à Adahou : Côte d'Ivoire, Ministère de la Coopération, CCF, Rennes Saint-Jacques, 1994, 19'
- (fr) Véronique Duchesne (réal.), Au pays où danse le kaolin, CNRS Audiovisuel, Meudon (Hauts-de-Seine), 2002, 54'
Liens externes
- (fr) Histoire des peuples de civilisation Akan. Des origines à 1874 (Historique sur le site Royaume des N'zima Kotoko, Grand Bassam)
- (fr) Les Akan sur le site Mémoire d'Afrique
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