- Fédération des Sociétés Saint-Jean-Baptiste du Québec
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Mouvement national des Québécoises et Québécois
Le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ) est un regroupement de sociétés patriotiques québécoises. Il a pour mission de promouvoir et de défendre la langue française, la souveraineté du Québec et la fierté nationale.
Fondé en 1947, le MNQ regroupe aujourd'hui 19 sociétés nationales et Saint-Jean-Baptiste (SSJB) réparties dans les différentes régions du Québec. Depuis 1984, le MNQ est responsable de la coordination des activités de la Fête nationale. La présidente du mouvement est Chantale Trottier.
Sommaire
Mission
Suite aux États généraux du Canada français, qui se préparent dès 1964 et se déroulent de 1967 à 1969, le MNQ prend position pour l'indépendance du Québec et se donne pour mission de promouvoir :
- Un Québec souverain, pluraliste et démocratique
- Le français, langue nationale du Québec
- La fierté québécoise[1]
Sociétés affiliées
Fondé à l'origine par neuf sociétés SSJB, le mouvement comprend aujourd'hui 19 sociétés affiliées[2] :
- Société nationale des Québécoises et des Québécois d'Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec (1954)
- Société nationale des Québécois de l'Amiante
- Société nationale des Québécois et des Québécoises de la Capitale (1972)
- Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec
- Société nationale des Québécois de la Côte-Nord
- Société nationale de l'Est du Québec
- Société nationale des Québécoises et Québécois de l'Estrie
- Société nationale Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
- Société nationale des Québécoises et Québécois des Hautes-Rivières
- Société nationale des Québécoises et Québécois de Lanaudière (1945)
- Société nationale des Québécoises et Québécois des Laurentides (1952)
- Société Saint-Jean-Baptiste de la Mauricie (1934)
- Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (1834)
- Société nationale des Québécois et des Québécoises de l'Outaouais
- Société nationale des Québécois Richelieu-Saint-Laurent
- Société Saint-Jean-Baptiste de Richelieu-Yamaska
- Société nationale des Québécoises et des Québécois du Saguenay-Lac-Saint-Jean
- Société nationale des Québécois du Suroît
- Société nationale des Québécoises et des Québécois de Chaudière-Appalaches
Histoire
En 1947, neuf SSJB du Québec (Sherbrooke, Trois-Rivières, Québec, Rimouski, Saint-Hyacinthe, Nicolet, Hull, Saint-Jean et Chicoutimi), forment la Fédération des Sociétés Saint-Jean-Baptiste du Québec lors de la tenue d'un congrès à Sherbrooke.[3] Cet événement survient peu de temps après l'apparition de divergences de vues au sein d'une éphémère fédération (1945-1946) qui comprenait presque toutes les SSJB du Québec et de l'Ontario. Malgré tout, les SSJB du Québec et de l'Ontario continuent de collaborer étroitement jusque dans les années 1960.[4]
La jeune fédération québécoise initie diverses actions et participe aux efforts de développement du Québec qui prend de la vitesse au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, la fédération prend par à l'effort populaire qui mène à l'adoption du fleurdelisé comme drapeau du Québec en 1948, organise la Conférence nationale sur l'éducation qui aboutira, en 1964, à l'institution d'un ministère de l'Éducation, et contribue à la mise en branle des États généraux du Canada français.
1969, la fédération prend position « en faveur de la souveraineté politique totale du Québec », affirmant que la souveraineté « est une condition indispensable au développement ordonné des ressources humaines, physiques et économiques de la collectivité québécoise. »[5]
En 1972, sous l'effet du mouvement de laïcisation qui touche toutes les institutions du Québec, la fédération prend le nom de « Mouvement national des Québécois ». Fortement engagé dans le combat contre le bilinguisme institutionnel et pour l'unilinguisme territorial, le MNQ est actif dans le mouvement politique qui s'oppose aux Loi pour promouvoir la langue française au Québec (1969) et Loi sur la langue officiel (1974) et appui la politique interventionniste proposée par le Parti québécois.
Suite à l'échec de l'option souverainiste au référendum québécois de 1980, le MNQ est désorienté. En 1982, ses bureaux ferment et il est question de dissoudre la fédération.[6]
En 1984, année du 150e anniversaire de la SSJB, le gouvernement du Québec confie au MNQ la coordination des festivités de la Fête nationale du Québec.
En 1991, le MNQ prend le nom de « Mouvement national des Québécoises et des Québécois », mais conserve le sigle « MNQ ».
En 2007, l'organisme célèbre son 60e anniversaire de fondation.
Notes
- ↑ MNQ. « La mission du MNQ », dans le site du Mouvement national des Québécoises et Québécois, 2008, consulté le 9 juin 2008
- ↑ MNQ. « Sociétés affiliées », dans le site du Mouvement national des Québécoises et Québécois, 2008, consulté 9 juin, 2008
- ↑ MNQ. « Une histoire pour l'avenir ! », dans le site du Mouvement national des Québécoises et Québécois, 2008, consulté le 9 juin 2008
- ↑ CRCCF. « Les sociétés Saint-Jean-Baptiste de l'Ontario et les liens avec le Québec » dans le site La présence française en Ontario : 1610, passeport pour 2010. Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l'Université d'Ottawa, 2003, consulté le 10 juin 2008
- ↑ MNQ. « Une histoire pour l'avenir ! », dans le site du Mouvement national des Québécoises et Québécois, 2008, consulté le 9 juin 2008
- ↑ MNQ. « Une histoire pour l'avenir ! », dans le site du Mouvement national des Québécoises et Québécois, 2008, consulté le 9 juin 2008
Bibliographie
- MNQ. « La mission du MNQ », dans le site du Mouvement national des Québécoises et Québécois, 2008
- MNQ. « Une histoire pour l'avenir ! », dans le site du Mouvement national des Québécoises et Québécois, 2008
- MNQ. « Sociétés affiliées », dans le site du Mouvement national des Québécoises et Québécois, 2008
- Christophe Traisnel. « Le réseau des Sociétés Saint-Jean-Baptiste : de l'unité des Canadiens français au nationalisme des Québécois », dans L'Encyclopédie du patrimoine culturel de l'Amérique française, 2007
- Robert Rumilly. Histoire de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, des Patriotes au fleurdelysé, 1834-1948, Montréal : Éditions de l'Aurore, 1975, 564 pages ISBN 0885320891
- CRCCF. « La Société Saint-Jean-Baptiste de l'Ontario » dans le site La présence française en Ontario : 1610, passeport pour 2010. Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l'Université d'Ottawa, 2003
- CRCCF. « Les sociétés Saint-Jean-Baptiste de l'Ontario et les liens avec le Québec » dans le site La présence française en Ontario : 1610, passeport pour 2010. Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l'Université d'Ottawa, 2003
- Roger Cyr, « La Fédération des Sociétés Saint-Jean-Baptiste du Québec », dans L'Action nationale, 1957
Lien externe
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