- Front Européen de Libération
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Front européen de libération
Créé en 1949 par Francis Parker Yockey[1], le Front européen de libération fut un parti politique néofasciste[2] et antisémite[3] actif jusqu’en 1954. Il était codirigé par Yockey, Guy Chesham et John Anthony Gannon.
Il fut la première tentative de créer une structure unitaire regroupant tous les nationalistes-révolutionnaires européens. Selon les auteurs, ce regroupement était envisagé soit sur une base raciale aryenne[4], soit sur une base culturelle[5]. Dans le programme du Front européen de libération synthétisé par Yockey dans The Proclamation of London figurait le point suivant :
- « L’expulsion complète de tout ce qui est étranger à l’âme et du sol de l’Europe, la purification de l’âme européenne des scories du matérialisme et du rationalisme du XIXe siècle avec leur culte de l’argent, leur démocratie libérale, leur dégénérescence sociale, leur parlementarisme, leur lutte des classes, leur féminisme, leur nationalisme vertical, leur capitalisme financier, leur étatisme borné, leur chauvinisme, le bolchevisme de Moscou et Washington, la syphilis éthique de Hollywood, et la lèpre spirituelle de New York[6],[7]. »
L’idée fut reprise par Otto Strasser avec son Mouvement populaire européen, puis par Jean Thiriart avec Jeune Europe.
Un second Front européen de libération fut fondé au tout début des années 1990 par Marco Battara, Christian Bouchet et Juan-Antonio Llopart. Il connut un succès relatif et posséda, à un moment ou à un autre, des sections dans une dizaine de pays européens (sa section française fut successivement Nouvelle Résistance puis Unité radicale). Dissous en 2002, il a donné naissance au Réseau géopolitique européen.
En 1998, la section française du FEL connut une scission qui entraîna quelques-uns des ses membres à rejoindre le Parti communautaire national-européen (PCN) où ils constituèrent une tendance qui prit elle aussi le nom de Front européen de libération (FEL), mais qui n'eut jamais aucune activité réelle au niveau européen.
Bibliographie
- (en) Keith Coogan, « Lost Imperium: the European Liberation Front (1949-54) », Patterns of Prejudice, Volume 36, Numéro 3 / juillet 2002. Résumé
- (fr) Georges Kergon, « Le Front européen de libération », in Racisme, extrême droite et antisémitisme en Europe, rapport 1995, Crida, Paris, 1996.
Notes et références
- ↑ (en) Montserrat Guibernau, The Identity of Nations, Polity Press, 2007, p. 146.
- ↑ (en) Jeffrey Kaplan (dir), Encyclopedia of White Power: A Sourcebook on the Radical Racist Right, Altamira Press, 2000, p. 364.
- ↑ (en) Nicholas Goodrick-Clarke, Black Sun: Aryan Cults, Esoteric Nazism and the Politics of Identity , New York University Press, 2003, p. 75.
- ↑ Jeffrey Kaplan et Leonard Weinberg, The Emergence of a Euro-American Radical Right, Rutgers University Press, 1999, p. 8
- ↑ Keith Coogan, « Lost Imperium: the European Liberation Front (1949-54) », Patterns of Prejudice, Volume 36, Numéro 3 / juillet 2002.
- ↑ « [...] the complete expulsion of everything alien from the soul and from the soil of Europe, the cleansing of the European soul of the dross of 19th century materialism and rationalism with its money-worship, liberal-democracy, social degeneration, parliamentarism, class-war, feminism, vertical nationalism, finance-capitalism, petty-statism, chauvinism, the Bolshevism of Moscow and Washington, the ethical syphilis of Hollywood, and the spiritual leprosy of New York [...] »
- ↑ Collectif, Francis Parker Yockey, Le Prophète de l'Imperium, Avatar, Dublin, 2004, pp. 70-71. Cette phrase est analysée par Martin A. Lee, The Beast Reawakens, Routledge, 1999, p. 98, comme signifiant : « l'expulsion immédiate de tous les Juifs et autres étrangers parasites du sol européen ».
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