- François Lescun
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François Lescun est le nom de plume de Jean-Noël Segrestaa, universitaire et poète français né le 20 septembre 1934.
Sommaire
Biographie
Né le 20 septembre 1934, il mène en parallèle une carrière universitaire (École normale supérieure, agrégation de Lettres, lycée Janson-de-Sailly, Université de Paris X Nanterre, où il a enseigné de 1967 à 1999 la littérature française et étrangère et l’histoire de la musique), et, dès l’âge de 14 ans, une activité poétique. Il est le frère de la féministe Francine Comte, elle même écrivaine sous le nom de Francine Ségeste.
Ses textes de théorie ou de critique littéraire ou musicale, de nature universitaire[1] ou militante[2], sont signés le plus souvent de son patronyme, les poèmes de son pseudonyme.
Œuvre poétique
Ses poèmes sont publiés dans diverses revues ou rassemblés en recueils qui sont loin de suivre un ordre chronologique systématique.
Son premier livre publié, Ivraie (1960), assemble dix poèmes écartelés entre une foi religieuse récemment retrouvée et les aspects d’une passion qu’elle interdit. Il lui vaut les félicitations de Jean Cocteau et de Pierre Jean Jouve, l’amitié de Jean-Claude Renard et de Pierre Emmanuel. Suivent une vaste et ambitieuse Cantate, Genèse du Jour, restée inédite, puis Préludes (1976), « cent quarante-quatre propositions de poésie » disposées en six suites musicales, dont la première avait paru dans le numéro d’avril 1964 de La Nouvelle Revue française. Copeaux du vent (1978) se présente comme le journal en forme d’abécédaire lyrique d’un amour libérateur mais très vite consumé. Sanguines (1981), « Trente-six variations sur un thème d’Apollinaire » (Soleil cou coupé) suit les vicissitudes d’un nouvel amour tout en s’ouvrant largement à l’évocation des villes inhumaines. Ces premiers volumes ont fait l’objet d’une recension élogieuse dans l’Histoire de la Poésie française de Robert Sabatier[3].
Après une période difficile, ses publications reprennent avec Réfractions (2005), dix-huit longs poèmes qui célèbrent autant de grands créateurs (peintres, musiciens, cinéastes, etc.) salués comme pères de la modernité, mais « réfractés » dans l’itinéraire personnel de l’auteur et liés par lui aux principaux aspects de la culture et de l’état d’esprit des « années 68 ». En 2007 enfin, Filigranes entre deux tombeaux : deux longs poèmes, adieux à deux amis tendrement aimés et emportés prématurément par une mort violente, encadrent « soixante-douze phrases taillées de-ci de-là dans le coupon des jours », instantanés alternativement sombres et lumineux[4].
Dans ces deux derniers ouvrages, une attention très significative[5] est portée non seulement à la mise en page typographique (selon une tradition remontant à Stéphane Mallarmé, particulièrement nette dans Réfractions) mais même à la « mise en recueil ». Ainsi, dans le dernier volume, illustré par des dessins d'Yves Sandre, le premier des Tombeaux, simples et émouvants, est présenté comme une suite de sonnets (quoique de métrique irrégulière), les Filigranes, plus hermétiques, comme de longs versets-paragraphes sans césure, et le second Tombeau, qui rejoint la limpidité du premier, en strophes régulières.
Cette tendance à la fois élégiaque et plus "classique" dans la forme se confirme en 2009 avec Eté indien.
Bibliographie
- Ivraie, Points et Contrepoints, Paris, 1960, épuisé.
- Préludes, éd. Saint-Germain-des-Prés, Collection blanche, Paris, 1976 (ISBN 2243004100), épuisé.
- Copeaux de vent, éd. Saint-Germain-des-Prés, collection Haut langage, Paris, 1978 (ISBN 2243007568), épuisé.
- Sanguines, éd. Saint-Germain-des-Prés, Collection blanche, Paris, 1981 (ISBN 2243013886), épuisé.
- Réfractions, Caractères, Paris, 2005 (ISBN 2854463900)
- Filigranes entre deux Tombeaux, Caractères, Paris, 2007 (ISBN 9782854464153)
- Été indien, Caractères, Paris, 2009 (ISBN 9782854464702)
Conférences
- L’enfer - La description d’un non-espace, diffusée par l'Encyclopédie sonore de l'université de Paris X, 1987. Cette conférence est la seule diffusée publiquement sur Internet, à notre connaissance. Datant du 27 février 1987, d'une durée d'environ 30 min, elle peut être téléchargée librement :ICI et ICI.
Notes et références
- Bulletin de la Société Paul Claudel (ISSN 00379506), n° 185 (mars 2007) [lire en ligne (page consultée le 4 mai 2008)] Voir par exemple « J’aime les poèmes bibliques », dans
- Jean-Noël Ségrestaa est contributeur puis secrétaire de rédaction de la revue Triangul’ère. Voir par exemple « L’Opéra des gais», dans Triangul’ère n° 2 (2001)(ISSN 1299-0795)
- Robert Sabatier, Histoire de la poésie française, t. VI, vol. 3: « La poésie du XXe siècle: 3. Métamorphoses et Modernité », Albin Michel, Paris, 1988 (ISBN 2-226-03398-X)
- Europe (revue) (ISSN 0014-2751) n°935 (mars 2007) Vingt de ces "filigranes" avaient paru dans
- Caractères Confiée aux éditions
Catégories :- Naissance en 1934
- Nom de plume
- Poète français du XXe siècle
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