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François Schirm
Surnommé "Le général", François Schirm est un ancien militant du Front de libération du Québec.
Né à Budapest (Hongrie), réfugié politique en France après la Seconde Guerre mondiale, il s'est engagé dans la Légion étrangère à l'âge de 18 ans. Il a d'abord combattu en Indochine contre le Viêt-minh, avec l'armée française, puis en Algérie contre le FLN. Dégoûté de ces guerres coloniales, il a quitté la Légion en 1956 et émigré à Montréal. il a travaillé comme ouvrier du bâtiment, a suivi un cours de mécanicien diesel, est devenu agent de sécurité puis veilleur de nuit. Conscient d'être exploité comme travailleur francophone, il a commencé à militer au RIN et noué des contacts avec des militants du FLQ.
Au sein de l'Armée révolutionnaire du Québec (qui a remplacé l'Armée de libération du Québec comme aile militaire du FLQ), Schirm prend la tête d'un groupe impatient de passer à l'action. En juillet 1964, il ouvre un camp d'entraînement en forêt près du village de Saint-Boniface-de-Shawinigan en Mauricie, à 150 km de Montréal, avec l'intention d'implanter un premier foyer de guérilla au Québec. Cette initiative est critiquée et taxée d'aventurisme par ceux qui veulent préparer avec réalisme l'action directe.
Le 29 août 1964, un commando de l'ARQ organise un vol d'armes dans une armurerie de Montréal. Deux policiers en patrouille dans le secteur arrivent sur les lieux et une fusillade éclate. Un des policiers abat accidentellement un des employés de l'armurerie tandis que le gérant est tué par un membre de l'ARQ.
Quatre des auteurs du vol sont rapidement capturés, dont François Schirm, blessé d'une balle à la cuisse lors de la fusillade. Le cinquième, Edmond Guénette, parvient à s'enfuir mais sera arrêté trois jours plus tard.
À l'issue du procès, Schirm et Guénette seront condamnés à mort, un cas unique dans les annales du FLQ. Ils passeront trois ans dans les cellules des condamnés à mort et, après un nouveau procès, seront condamnés à la prison à vie.
François Schirm passera près de 14 ans derrière les barreaux, la plus longue durée pour un militant du FLQ. Ayant refusé d'être déporté en Europe en 1974, il n'a été libéré sous conditions (de jour) qu'en 1978. Pendant toutes ces années, il a continué de répéter ce qu'il avait déclaré à l'issue de son procès: "Comme révolutionnaire, j'ai été prêt à donner ma vie et je suis encore prêt à la donner pour la libération du peuple du Québec."
Article connexe
Lien externe
: Emplacement du camp de Schims
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