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François Santoni
François Santoni, né le 6 juin 1960 à Ajaccio et assassiné le 17 août 2001 à Monacia-d'Aullène (village de Corse-du-Sud), est une personnalité politique corse.
Il rejoint en 1978 les rangs du Front de Libération de la Corse, dont il devient en 1982 le responsable militaire du secteur Gravone, une vallée proche d'Ajaccio. Instituteur le jour, il est militant la nuit, et dirige à l'époque une équipe de trente hommes.
Il est arrêté en 1985 et est condamné 8 ans de prison pour des attaques contre l'État-Major de l'Armée et un village de vacances du Commissariat à l'Energie Atomique. C'est à Fleury-Mérogis qu'il rencontre pour la première fois Jean-Michel Rossi, avec qui va se lier une très profonde amitié.
Après plusieurs transferts dans différentes prisons, François Santoni est libéré à Nimes en mai 1989 et amnistié en août de la même année. Il devient alors assistant parlementaire de Max Simeoni, député européen élu sur la liste des Verts. A l'issue du mandat de Max Simeoni, Santoni devient le gérant officiel du CGFA et devient responsable de l'entreprise de transports de fonds Bastia Securita.
En 1992, il est mandaté par le Front de Libération de la Corse Canal Historique pour entreprendre des négociations avec l'État français. Il devient la même année le compagnon de Marie-Hélène Mattei, avocate bastiaise assurant depuis des années la défense des militants nationalistes. En 1996 a lieu la rupture avec Marcel Lorenzoni, autre militant historique, qui lui reproche ses discussions avec le pouvoir. Il est élu en janvier 1996 secrétaire nationale de la Cuncolta, et est mis en cause fin de la même année dans une affaire de racket contre le propriétaire du golf de Sperone. Il se constitue prisonnier après l'arrestation de sa compagne dans cette même affaire. Il est libéré en novembre 1998.
Il rompt avec le FLNC après l'assassinat du préfet Erignac. Il fonde alors Armata Corsa. Il est assassiné le 17 août 2001 à un mariage à Monacia-d'Aullène (Corse-du-Sud) de treize balles.
Alain Robin (libéré pour maladie et mort d'un cancer) et Ange-Marie Orsoni, (mort un mois après d'une crise cardiaque) sont soupçonnés d'avoir participé à ce meurtre.[réf. nécessaire]
François Santoni accusait la mouvance autour de Charles Pieri et le milieu mafieux d'avoir fait assassiner Jean-Michel Rossi.[réf. nécessaire]
Dans son album Boucan d'enfer, Renaud lui a dédié une chanson : Corsic'armes.
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