- Francisco Silvela y de Le Vielleuze
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Francisco Silvela
Pour les articles homonymes, voir Silvela.Francisco Silvela y de Le Villeuze, né à Madrid le 15 décembre 1843 et mort à Madrid le 29 mai 1905, est un historien, avocat et homme politique espagnol. Président du conseil des ministres durant la régence de Marie-Christine de Teschen et durant le règne d'Alphonse XIII, il est à diverses reprises ministre, de l'Intérieur, de la Grâce et de la Justice, et de la Marine entre 1879 et 1900.
Sommaire
Biographie
Il est fils de l'illustre avocat don Francisco Agustín Silvela, ministre de l'Intérieur, de la Grâce et de la Justice, vice-président du Congrès et Magistrat du Tribunal suprême.
Il fait des études de Droit à l'université centrale de Madrid, et il intègre la Real Academia de Jurisprudencia y Legislación en 1862. Il commence ses activités politiques en tant que député aux Cours constituantes de 1870 en réprésentation d'Ávila, dans les rangs du parti conservateur de Cánovas del Castillo. Il se retire volontairement de la vie politique durant tout le Sexenio Democrático.
Après l'arrivée de la Restauration bourbonienne il est nommé ministre de l'intérieur dans le gouvernement de Martínez Campos en 1879, après avoir occupé le poste de sous-secrétaire de ce même ministère en 1875. Il introduit des réformes dans la gestion des œuvres de bienfaisance, suscitant l'opposition de Francisco Romero Robledo. Il mène une dissidence au sein du parti conservateur en défendant un régime politique parlementaire constitutionnel. Il s'oppose en particulier à Cánovas en rejetant le système de turno político, le caciquisme et la fraude électorale. Il accuse ce système politique corrompu d'être responsable de la décadence de l'État espagnol.[1] Lorsque se produit la rupture entre Robledo et Cánovas suite à la signature du pacte du Pardo qui établit les règles de l'alternance politique avec les libéraux menés par Sagasta en 1881, Silvela devient le lieutenant du leader conservateur.
En 1885 il est nommé ministre de Grâce et de Justice.
Il occupe le poste de ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de de Cánovas de 1890, mais préfère démissionner suite à la réconcilation entre ce dernier Robledo. Il forme un nouveau groupe dissident, les "silvelistes" ("silvelistas"), avec un programme dont une importante partie consiste en une refonte totale du gouvernement municipal, dans le but de défendre une morale politique qui empêche le fonctionnement du caciquisme et la récupération de la politique locale à des fins électoralistes. Il prétend lancer une projet régénérationniste « depuis le bas », qui sera poursuivi par Antonio Maura.
Après la mort de Cánovas en 1897, Silvela est nommé chef du parti conservateur.
Entre 1899 et 1903 il occupe trois fois la présidence du Conseil des ministres et intègre dans son cabinet des figures aussi importantes que Dato, Villaverde, Antonio Maura ou Polavieja.
En 1903 il se retire définitivement de la vie politique après avoir désigné Antonio Maura comme son successeur.
Silvela est aussi connu pour avoir écrit divers essais et œuvres historiques et juridiques. Il collabore à plusieurs occasion à des publications comme La Época, La Revista de España, El Imparcial et El Tiempo.
Œuvres
- Cartas de la Venerable Sor María de Agreda y El Señor Rey Don Felipe IV. (1885)
- Sin Pulso. Periódico El Tiempo (1898)
- La Filocalia, o arte de distinguir a los cursis de los que no lo son - en colaboración con Santiago Liniers - (1868)
Bibliographie
- Carr, Raymond, España 1808-1975, Ariel, Coll. Ariel Historia, Barcelone, 2003, ISBN 84-344-6615-5
Notes et références
- ↑ Carr, pp.350-352
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