- Aigle de Bonelli
-
Aigle de Bonelli Aquila fasciata Classification (COI) Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Aves Ordre Accipitriformes Famille Accipitridae Genre Aquila Nom binominal Aquila fasciata
(Vieillot, 1822)Statut de conservation UICN :
Statut CITES : Annexe III ,
Révision du 22/04/76D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsL'Aigle de Bonelli (Aquila fasciata) est une espèce méditerranéenne et asiatique d'oiseau de la famille des Accipitridae.
Sommaire
Description
Plus petit que l'aigle royal et pouvant être confondu avec le circaète Jean-le-blanc ou la bondrée apivore, il mesure de 60 à 70 cm, a une envergure de 150 à 170 cm et pèse entre 1 500 et 2 000 grammes. Au niveau de son plumage, une tache blanche caractéristique qui grandit avec l'âge orne son dos et il présente un fort contraste entre ses ailes sombres et le reste du corps, blanc. Les jeunes ont quant à eux une couleur roussâtre et ne revêtent leur plumage adulte que vers 3 à 4 ans.
Répartition
Il se rencontre autour de la Méditerranée, au Proche et Moyen-Orient jusqu'en Asie[1],[2]. La France représente sa limite nord de répartition mondiale où il suit la limite de répartition de l'olivier. On le trouve dans trois régions françaises (Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur) où il occupe les habitats de garrigues, les escarpements rocheux mais aussi les vallées et plaines cultivées (vignes, etc.)
Ailleurs dans le monde, il niche dans les régions montagneuses rocheuses à faible altitude et peut par contre se rencontrer en plaine ou dans des zones marécageuses en hiver.
Taxinomie
Cette espèce a été découverte en 1815 par Franco Andrea Bonelli (1784-1830), grand ornithologue italien. Elle lui a été dédiée par Louis Vieillot (1748-1831) en 1822. Des traces fossiles attestent cependant sa présence dans les falaises calcaires du sud de la France depuis 200 000 ans. l'Aigle de Bonelli est considéré comme une espèce relique.
- Synonyme
- Hieraaetus fasciatus
- Sous-espèces
D'après Alan P. Peterson, cette espèce est constituée des deux sous-espèces suivantes :
- Aquila fasciata fasciata Vieillot 1822
- Aquila fasciata renschi (Stresemann) 1932
Conservation
L'Aigle de Bonelli est l'une des espèces de rapaces les plus menacées de France : seuls 30 couples sont recensés sur le pourtour méditerranéen français en 2010[3].
Si les données historiques font état de près de 80 couples en 1960, ses effectifs ont ensuite rapidement chuté au cours du XXe siècle pour atteindre nombre minimal de 23 couples en 2002[4].Toujours très menacé en France, l'Aigle de Bonelli subit les conséquence de la forte mutation des paysages (abandon des terres agricoles, reforestation spontanée des garrigues et urbanisation), de l'électrocution (reconnue comme la première cause de mortalité de l'espèce en France, en particulier sur les juvéniles[5]), des dérangements (pression des activités de pleine nature) et enfin des tirs et empoisonnements, même si ces actes sont devenus rares[6].
Depuis 1999, l'Aigle de Bonelli a fait l'objet de deux plans d'actions[7] dans le cadre de la politique du Ministère en charge de l'environnement sous la coordination de la Direction régionale de l'environnement du Languedoc-Roussillon. Le premier s'est déroulé sur la période 1999-2003 (intitulé « Plan national de restauration ») et le deuxième entre 2005 et 2009 (sous le nom de « Plan national d'actions »). Ces deux plans, animés par un collectif d'associations naturalistes et de représentants du monde de la chasse et des collectivités territoriales, ont permis de renforcer la conservation de cette espèce fragile au travers de nombreuses actions telles que la surveillance des couples reproducteurs, la réouverture de garrigues qui s'embroussaillaient avec l'aide des sociétés de chasse, la sensibilisation des différents acteurs et du grand public aux menaces pesant sur cette espèce, l'étude de la dynamique de la population au travers de programmes de baguage et du suivi de plusieurs oiseaux par télémétrie, etc.
Protection
L'Aigle de Bonelli bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne[8]. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter.
Notes et références
- European raptors
- The Peregrine Fund
- Plan national d'action pour l'Aigle de Bonelli
- Vivre avec l'Aigle de Bonelli - Plaquette éditée par le Conservatoire des Espaces naturels du Languedoc-Roussillon dans la cadre de l'animation du Plan national d'actions pour l'Aigle de Bonelli
- 2 nouveaux cas d'électrocution dans l'Hérault
- un Aigle de Bonelli criblé de plombs
- Site du Plan national d'action pour l'Aigle de Bonelli
- Le statut juridique des oiseaux sauvages en France, Ligue pour la protection des oiseaux
Voir aussi
Articles connexes
Références taxonomiques
- Référence Alan P. Peterson : Hieraaetus fasciatus dans Ciconiiformes (en)
- Référence Avibase : Hieraaetus fasciatus (+répartition) (fr+en)
- Référence Fauna Europaea : Hieraaetus fasciatus (en)
- Référence ITIS : Hieraaetus fasciatus (Vieillot, 1822) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Hieraaetus fasciatus (en)
- Référence NCBI : Hieraaetus fasciatus (en)
Liens externes
- Site du Plan national d'actions pour l'Aigle de Bonelli (fr)
- Référence UICN : espèce Hieraaetus fasciatus (Vieillot, 1822) (en)
- Référence CITES : espèce Hieraaetus fasciatus (Vieillot,1822) (+ répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
- Equipe de Biologie de la Conservation - Aigle de Bonelli, de l'Université de Barcelone (fr+en)
- LPO Aude
Catégories :- Statut UICN Préoccupation mineure
- CITES annexe III
- Accipitridae
- Superprédateur
Wikimedia Foundation. 2010.