- Force de gendarmerie européenne
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La Force de gendarmerie européenne (ou EuroGendFor ou FGE) a été créée le 17 septembre 2004 à Noordwijk, aux Pays-Bas. Initiée par la France, elle regroupe les forces de police à statut militaire des six pays de l'Union européenne qui en disposent : la Garde civile espagnole, la Gendarmerie française, les Carabiniers italiens, la Maréchaussée royale des Pays-Bas, la Garde nationale républicaine portugaise et la Gendarmerie roumaine.
Certains pays européens, tels que la Belgique et la Pologne, ont fait acte de candidature et souhaitent intégrer à la FGE des membres de leur police militaire, tandis que l'Allemagne, par la voix de son Ministre de la défense Peter Struck, s'y est refusée[1].
L'État-major de cette force européenne est basé à Vicenza, en Italie. Composé d'une trentaine d'officiers et sous-officiers des cinq pays fondateurs, la Force est actuellement dirigée par le colonel portugais Jorge Esteves depuis le 26 juin 2009. Il succède au colonel Giovanni Truglio (2007-2009), et au général de brigade français Gérard Deanaz (2005-2007). Le commandement suit une rotation selon les pays.
Cette force de gendarmerie a été composée au départ de 800 hommes affectés de manière non-permanente. Les hommes de l'EuroGendFor sont déployables dans les trente jours - y compris au-delà des frontières de l'Union. Leurs missions correspondront aux « sorties de crise », situations de fin de conflit où la paix n'est pas encore complètement assurée (ex : Bosnie-Herzégovine, Kosovo), et relèveront à la fois du maintien de l'ordre et des activités de police judiciaire pour lutter contre le terrorisme ou le crime organisé. Elle a été déclarée opérationnelle le 20 juillet 2006 et conduit une première mission en Bosnie-Herzégovine depuis novembre 2007.
La langue de travail de l'Eurogendfor est l'anglais, et sa devise (latine) « Lex pacificerat » (« Que la Loi pacifie »).
La Cour des comptes française note dans son rapport de 2011 que « l'EuroGendFor est engagée depuis 2007 en Bosnie-Herzégovine, où elle arme une partie de l’unité de police intégrée de l’opération européenne Althéa ; depuis décembre 2009, elle contribue également à la formation de la police afghane au sein de la mission de l’OTAN. Mais il s’agit dans ces deux cas de mission de police et non de missions militaires à proprement parler » et recommande la « refonte, la réorganisation, voire la suppression » des corps militaires européens permanents[2].
La mission de la FGE en Afghanistan compte 276 membres dont 124 gendarmes français en juin 2010, les autres nations contributrices étant l'Espagne, les Pays-Bas, la Pologne et le Portugal, pour une mission qui devait comporter à la base entre 400 et 500 membres.[3] En mai 2010, Brice Hortefeux alors ministre de l'intérieur a annoncé que 250 sous-officiers et 50 officiers afghans de l'ANCOP ont été formés jusque là par 27 gendarmes français et les autres instructeurs européens, et que 40 gendarmes français de plus seraient prochainement envoyés.[4] Les autres gendarmes participent à des missions de P-OMLT: ils accompagnent, conseillent et aident les policiers afghans sur le terrain.[5]
Lien externe
- (en) Site officiel
Notes et références
- Des gendarmes européens en renfort », 17 septembre 2004. Consulté le 28 octobre 2009 La libre Belgique, «
- (fr) Rapport public annuel 2011, Paris, 17 février 2011 [lire en ligne (page consultée le 17 février 2011)], p. La participation de la France aux corps militaires européens permanents
- Des gendarmes picards bientôt en Afghanistan, Nord Éclair, 12 June 2009
- http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_la_une/toute_l_actualite/affaires-europeennes/deplacement-afghanistan/view "Déplacement en Afghanistan : Brice Hortefeux met à l'honneur la contribution des policiers et gendarmes français à la formation de la police afghane"
- http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_la_une/toute_l_actualite/affaires-europeennes/gendarmes-en-afghanistan/view "Gendarmes en Afghanistan"
Catégories :- Défense européenne
- Police militaire
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