- Ahmet Kaya
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Ahmet Kaya Nom Ahmet Kaya Naissance 28 octobre 1957, Malatya, Turquie Décès 16 novembre 2000, Paris, France Activité principale auteur-compositeur-interprète Genre musical Chanson contestataire Années d'activité 1985 - 2000 Site officiel Ahmet Kaya Ahmet Kaya, né le 28 octobre 1957[1] à Malatya et mort le 16 novembre 2000 à Paris d'une crise cardiaque[2], est un chanteur, écrivain et compositeur turc. Son père, kurde, est originaire de la région de Adiyaman et sa mère, turque, de la région d'Erzurum[1].
Sommaire
Biographie
Dernier d’une famille de cinq enfants, Ahmet Kaya découvre la musique à l’âge de 9 ans dans son école primaire de Malatya. Sa famille émigre à Istanbul et Kaya décide par la suite d’arrêter ses études et de se consacrer exclusivement à sa passion, la musique. Après son service militaire effectué à Gelibolu, Ahmet Kaya se marie avec Emine Kaya. En 1982 naît leur fille Çiğdem. Ils se séparent peu de temps après cette naissance, Ahmet Kaya n'arrivant pas, selon sa femme, à subvenir aux besoins de sa famille. Il épouse Gülten Hayaloğlu avec qui il aura une fille en 1987 prénommée Melis[1].
Il sort son premier album, Ağlama Bebeğim, qui est alors censuré en Turquie. Cette censure va permettre à l’album de susciter la curiosité. En 1986, il sort son deuxième album Şafak Türküsü qui connaît un vrai succès. Il fait encore parler de lui dans les années 1990 avec la sortie de Şarkılarım Dağlara écoulé à 2 800 000 exemplaires.
En février 1999, quelques jours après la capture d'Abdullah Öcalan, chef de l'organisation séparatiste kurde PKK, Ahmet Kaya reçoit le prix du « meilleur chanteur de l'année » à la soirée organisée par l'association de la presse magazine turque à Istanbul. Ce soir marque un tournant important dans sa vie. Lors de la remise de prix, il monte sur scène sous les applaudissements de la salle pour prononcer un discours dans lequel il déclare : « Ce prix n'est pas qu'à moi. Je le dédie à l'association des Droits de l'homme (IHD), aux mères du samedi (association qui milite pour les 17.000 disparus en Turquie) et à toutes les personnes qui travaillent dans la presse magazine. J'accepte ce prix au nom de toute la Turquie. Par ailleurs, je souhaite ajouter une chose. Que personne vienne me dire mais qui t'a confié cette mission ! C'est l'Histoire qui me l'a confié. Dans mon prochain album, du fait que je sois kurde, je vais inclure un titre en kurde et réaliser un clip. Je sais très bien qu'il y aura des gens qui auront le courage de diffuser ce clip. S'il ne le diffuse pas alors je sais comment ils s'entretiendront avec le peuple. Je remercie tout le monde[3].» Il se fait huer par les personnalités présentes à la soirée. Suite à ces déclarations, la presse turque ne l'épargne pas et il est soumis à une pression médiatique qu'il ne peut supporter. Par la suite, il s'exilera en France à Paris où il meurt d'une crise cardiaque[2]. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise division 71, aux côtés de Yilmaz Güney[4].
Controverses en Turquie
Du fait de différents actes ou déclarations, la justice turque s'est souvent intéressée à Kaya :
- En 1973, à l'âge de 16 ans, il est incarcéré pour avoir édité des affiches interdites en Turquie[1].
- Après un discours prononcé lors de la cérémonie de l'association de la presse turque, il a risqué de six à treize ans de prison avant d'être finalement relaxé[réf. à confirmer] [5].
- Il a été condamné à trois ans et neuf mois d'emprisonnement pour avoir donné un concert devant un poster d'Abdullah Öcalan en Allemagne en 1993[réf. à confirmer] [6].
- Il a été condamné à quatre ans et demi d'emprisonnement pour avoir dit lors d'un concert à Berlin en novembre 1993 : « les mecs dans les montagnes (en référence aux membres du PKK) ont besoin d'argent. »[réf. à confirmer] [7].
- En cette même année 1999, il est condamné à six ans de prison ferme sur la base du code pénal turc de l'époque pour « insulte à l'identité turque » dans des déclarations qu'il aurait faites lors d'un concert en Allemagne[réf. à confirmer] [8].
- En 2000, la justice turque demande son arrestation après un discours prononcé à Rotterdam dans lequel il aurait, selon la presse turque, fait l'éloge du PKK[réf. à confirmer] [9]. Ahmet Kaya qui était alors en Allemagne ne rentrera plus en Turquie et s'exilera en France.
Discographie
- Ağlama Bebeğim (1985)
- Acılara Tutunmak (1985)
- Şafak Türküsü (1986)
- An Gelir (1986)
- Yorgun Demokrat (1987)
- Başkaldırıyorum (1988)
- Resitaller-1 (1989)
- İyimser Bir Gül (1989)
- Resitaller-2 (1990)
- Sevgi Duvarı (1990)
- Başım Belada - Je suis dans l’embarras (Août 1991)
- Dokunma Yanarsın - Ne touche pas ou tu brûles (Juillet 1992)
- Tedirgin - Inquiet (Avril 1993)
- Şarkılarım Dağlara - Mes chansons sont pour les montagnes (1994)
- Beni Bul - Retrouve-moi maman (1995)
- Yıldızlar ve Yakamoz - Étoiles et Phosphorescence (Décembre 1996)
- Dosta Düşmana Karşı - Face aux amis et aux ennemis (Mars 1998)
Posthumes:
- Hoşçakalın Gözüm (2001)
- Biraz da Sen Ağla (2003)
- Kalsın Benim Davam (2005)
- Gözlerim Bin Yaşında (2006)
Voir aussi
Liens externes
- Biographie sur le site de l'institut kurde de Paris
- Site officiel d'Ahmet Kaya
- Centre culturel kurde Ahmet-Kaya - Paris
Notes et références
- Biographie d'Ahmet Kaya sur son site officiel. Consulté le 20 novembre 2008.
- http://arama.hurriyet.com.tr/arsivnews.aspx?id=-198655
- http://fr.youtube.com/watch?v=sbCc759p3o4&feature=related
- http://www.ahmetkaya.com/ozgecmis_fr-5
- http://arama.hurriyet.com.tr/arsivnews.aspx?id=-114183
- http://arama.hurriyet.com.tr/arsivnews.aspx?id=-68571
- http://arama.hurriyet.com.tr/arsivnews.aspx?id=-63453
- http://arama.hurriyet.com.tr/arsivnews.aspx?id=-92812
- http://arama.hurriyet.com.tr/arsivnews.aspx?id=-141728
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