- Filles de Marie Immaculée
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Les Filles de Marie Immaculée, ou religieuses marianistes, forment une congrégation religieuse catholique, fondée à Agen le 25 mai 1816 par Adèle de Trenquelléon (1789-1828) et Guillaume-Joseph Chaminade (1761-1850).
Sommaire
Origines
Dès 1804, à la suite de sa confirmation vécue dans un grand esprit de foi, Adèle fonde avec une amie, Jeanne Diché, la "Petite Société", association dont l'objectif est de soutenir les membres par la prière et par l'exercice des vertus chrétiennes. Chacune doit aussi s'engager à trouver de nouveaux membres. Ce projet, né de l'ardeur de cette jeune fille de 15 ans seulement, va se développer peu à peu, essentiellement grâce à la correspondance suivie qu'Adèle adresse à chacune.En 1808 cette Petite Société compte 60 membres dont plusieurs prêtres de la région d'Agen.
Cette même année 1808 elle entre en contact avec la Congrégation de l'Immaculée, mouvement de laïcs, et surtout de jeunes, fondé en 1800 par le Père Guillaume-Joseph Chaminade (1761-1850) pour rechristianiser la jeunesse de Bordeaux dans la période post-révolutionnaire. Les échanges de correspondance et le contact direct avec l'un ou l'autre membres qui vont en découler vont renforcer encore la Petite Société. L'influence de la Congrégation de Bordeaux va surtout conduire à mettre plus en valeur encore la place de Marie dans leur association.
Dans ce contexte Adèle porte en elle le projet d'une vocation religieuse. Elle s'oriente tout d'abord vers le Carmel puis elle décide de former une petite communauté là où elle se trouve. L'influence du Père Chaminade sera alors déterminante. Sans l'avoir encore jamais rencontrée et toujours par courrier il lui propose d'entrer dans le projet qu'il a porté en lui tout au long de ses années de missions bordelaises, depuis le retour de son exil espagnol[1].
De cet échange fait d'écoute respectueuse, et d'influences mutuelles naît à Agen le 25 mai 1816 la première communauté de ce qui sera les "Filles de Marie". Elles ne sont que cinq mais dès le mois de novembre elles ouvrent une école élémentaire pour les petites filles pauvres.
En 1817 sera fondée à Bordeaux par le Père Chaminade "la branche masculine de l'ordre" : la Société de Marie.
En 1820 s'ouvre une nouvelle communauté à Tonneins (Lot et Garonne) puis une troisième en 1824 dans le Gers. En 1826 ce sera Arbois (Jura).Le 10 janvier 1828, Adèle de Trenquelléon meurt à Agen, elle n'a que 38 ans. La congrégation continuera à s'étendre peu à peu, devenant de plus en plus internationale.
Aujourd'hui
Aujourd'hui la Congrégation, forte de 400 religieuses, est présente dans 14 Pays:
- En Afrique : Togo et Côte d'Ivoire;
- En Amérique du Nord : États-Unis;
- En Amérique du Sud : Brésil, Chili, Colombie, Équateur, Argentine;
- En Asie : Inde, Corée du Sud et Japon;
- En Europe : Espagne, France et Italie.
Les religieuses agissent dans le monde de l'Éducation par les Écoles collèges et lycées où elles occupent des tâches d'enseignement, d'animation pastorale, de responsabilités éducatives, ou de tutelle auprès des responsables. Dans le monde de la santé par les soins hospitaliers, les dispensaires, les maisons de retraite, ou la visite des prisonniers. Dans la pastorale ecclésiale par la présence dans les paroisses et la Catéchèse Dans la Famille Marianiste par l'accompagnement de communautés de laïcs, privilégiant l'option préférentielle pour les pauvres et la présence auprès des jeunes.
La congrégation des Filles de Marie Immaculée (FMI) forme avec les religieux de la Société de Marie (Marianistes), les laïcs des Communautés Laïques Marianistes (CLM) et l'Institut séculier de l'Alliance Mariale (AM) la Famille Marianiste. Cette famille traduit dans le monde actuel, chacun selon son type de vie propre, l'esprit de leurs deux fondateurs : Adèle de Trenquelléon et Guillaume-Joseph Chaminade.
Concluons en reprenant ce que le Père Chaminade répondait à Adèle qui lui demandait d'écrire les Constitutions :
" Vous aurez à instruire de la religion, à former à la vertu les jeunes personnes de tous états et de toutes conditions, à en faire de vraies congréganistes... Il faut multiplier les chrétiens... Votre communauté sera toute composée de religieuses missionnaires[2]."
Notes et références
- Lettre du 30 août 1814 - Chaminade, GJ, Lettres, I, p. 84
- Chaminade,GJ, Lettre du 3 octobre 1815, Lettres, I, p. 98
Liens externes
Catégorie :- Congrégation catholique féminine
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