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Exu
Èsù est un esprit (Orixa) vaudou du candomblé brésilien dérivant, par un phénomène de syncrétisme religieux, du loa africain Legba. Il est connu sous les noms de : Exu, Esu, Eshu, Bara, Legbá, Elegbara, Eleggua, Aluvaiá, Bombo Njila, Pambu Njila. On le retrouve au Bénin et dans l'ancien royaume du Dahomey dans les villes suivantes : Ondo, Ilesa, Ijebu, Abeokuta, Ekiti, Lagos.
Sommaire
Afrique
Il est, en Afrique, et aux Caraïbes comme au Brésil, l'esprit de la communication. C'est le gardien des terrains, des villes, des maisons et de l'axé, des choses construites de la main de l'homme, et de son comportement. Il est celui qui doit recevoir les offrandes en premier lieu, de manière à s'assurer que tout aille bien, et que sa fonction de messager entre l'Orun et le Aiye, mondes matériel et spirituel, soit pleinement réalisée.
En Afrique à l'époque de la colonisation témoignant d'un formidable syncrétisme culturel, notamment linguistique (résultant dans la formation des divers créoles, dans les parlers vernaculaires des caraïbes et du Brésil, et nettement perceptible dans l'accent et le vocabulaire du portugais brésilien standard) et religieux (vaudous et candomblés), Exu fut maladroitement identifié au Diable des chrétiens par les colons, eu égards à son style irréverent, obscène et joueur, tel qu'il est représenté dans le culte africain, un phallus humain en érection et une paire de cornes. L'association à Satan, criante pour certains, relèverait pour d'autres d'une véritable absurdité au vu de la mythologie Yoruba, laquelle ne définit pas ses personnages relativement à un démiurge idéal, et ne connaissant pas les notions de bien et de mal telles que les entend la culture morale européenne aux sens judéo-chrétien et grec. Il n'existe effectivement pas dans la tradition Yoruba d'entités essentiellement maléfiques répondant d'un unique être déchu. Il apparaît dans les croyances Yoruba ou Candomblé que les esprits (Orixas) ont chacun leur part de négativité et de positivité "comme tout un chacun".
Brésil
Au Brésil Exu fut clairement identifié au Diable chrétien par les premiers missionnaires qui en firent le symbole du mal et de la haine. Irascible, aimant susciter les disputes, il est astucieux, orgueilleux et indécent. Ni toutefois "totalement bon ni mauvais", dans la vision de Pierre Verger dans son texte "Initiation" - contenu dans le documentaire "Iconographie des Dieux Africains dans le Candomblé à Bahia", Exu réagit favorablement lorsque traité avec convenance.
Exu reçoit des noms divers selon les qualités ou les fonctions qu'il exerce : Elegbá ou Elegbará, Bará ou Ibará, Alaketu, Agbô, Odara, Akessan, Lalu, Ijelu (celui qui régit la naissance et la croissance de toute chose), Ibarabo, Yangi, Baraketu (gardien des portails), Lonan (gardien des chemins), Ian (référé dans les cérémonies padê).
Lundi est le jour de la semaine consacré à Exu. Ses couleurs sont le rouge et le noir; son symbole est le ogo (matraque avec têtes représentant le phallus); les offrandes qui lui sont faites sont les chèvres et les coqs, noirs de préférence, et de l'eau-de-vie, accompagné de nourritures préparées au moyen d'huile d'olive de dendê. Il est conseillé de ne jamais lui faire offrande d'un certain type d'huile d'olive, l'Adí, extrait des noyaux et non de la pulpe du dendê, qui le porteraient à la violence et à la colère. Son cri est le "Larêyé!" qui signifie le bon parleur et communicateur.
Il ne doit être confondu avec l'entité Exu de la tradition Umbanda.
Cuba
A Cuba il est appelé Elegua.
Haïti
Dans le vaudou haïtien il est appelé Papa Legba.
Liens externes
- Orixá Exu
- Exu
- Exu na Umbanda
- http://www.puc-rio.br/nirema/textos/index.html Eugenia Coelho Paredes,
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