- Everard 't Serclaes
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Everard t'Serclaes
Pour les articles homonymes, voir t'Serclaes.Everard t'Serclaes, seigneur de Cruyckembourg (Ternat), membre des Lignages de Bruxelles et citoyen illustre de Bruxelles probablement né vers 1320 dont la mémoire est commémorée par un monument sculpté par l'artiste Julien Dillens (1849-1904) et par une rue bruxelloise. Il est l'ancêtre de Jean t'Serclaes, comte de Tilly, commandant en chef des armées de la Ligue Catholique et du Saint Empire romain germanique pendant la première partie de la guerre de Trente Ans, ainsi que d'Émile de t'Serclaes de Wommersom, héros de la Révolution Belge de 1830 et diplomate.
Sommaire
Historique
La vie d'Everard t'Serclaes est illustrée par un monument.
Ce monument, situé dans la rue Charles Buls, près de la Grand-Place, se rapporte à la libération de Bruxelles par Everard t'Serclaes. À la mort de Jean III de Brabant, survenue le 5 décembre 1355, sa fille aînée Jeanne, épouse de Venceslas de Luxembourg, succéda au trône de Brabant. Cette succession lui fut cependant disputée par le comte de Flandre, Louis de Male, qui envahit le duché et s'empara de Bruxelles. Dans la nuit du 24 octobre 1356, Everard t'Serclaes escalada les murs de la ville à la tête de patriotes bruxellois et bouta les troupes flamandes hors de la ville.
Grâce à ce coup de main, la ville était reprise par la garnison ducale, et Jeanne et Venceslas firent leur joyeuse entrée à Bruxelles.
Après avoir été cinq fois échevin de la ville, Everard t'Serclaes, qui avait défendu les droits de la cité contre Sweder d'Abcoude, seigneur de Gaesbeek, fut agressé à Lennik par des hommes de main de ce dernier, qui lui coupèrent la langue. Transporté à la Maison de l'Étoile sur la Grand'Place de Bruxelles, il y décéda le 31 mars 1388. Un cul-de-lampe historié de l'aile gauche de l'Hôtel de Ville de Bruxelles rappelle cet assassinat. Le bas du cul-de-lampe montre le diable emportant l'âme du seigneur de Gaesbeek. La mise en place de ce cul-de-lampe fut faite à la suggestion de l'architecte français Viollet-le-Duc. Un commerçant du marché aux oiseaux de la Grand-Place de Bruxelles serait à l'origine de la « légende » - fort récente, elle ne date que de l'entre-deux-guerres - selon laquelle celui qui frotte le bras du gisant de t'Serclaes au bas du monument de Julien Dillens peut faire un voeu[1] . Le succès auprès des touristes fut tel que le métal de la statue fut troué par le frottement répété et qu'il fallut la réparer.
Restauration du monument d'Everard t'Serclaes de Julien Dillens
Ce monument est une des œuvres majeures de Julien Dillens. Inauguré en 1902 et classé depuis 2002, ce bas-relief en laiton (cuivre/zinc) est dans un mauvais état de conservation et présente divers types de dégradations : la corrosion du laiton, l'usure de la surface (due en partie aux frottements successifs), etc. La polychromie du monument a évolué avec le temps : les parties actuellement les plus foncées étaient dorées et le gisant était noir, comme l'avait conçu Julien Dillens à l'origine (voir la photographie de la maquette). En vue de sa conservation, des analyses et des sondages vont être réalisés in situ pendant la durée du chantier de restauration des façades. Cette étude donnera lieu ensuite à un projet de restauration complète de l'œuvre. (Informations service de restauration des bâtiments de la Grand'Place de Bruxelles)
Photographies du monument (photo de gauche état actuel - photo de droite maquette en plâtre doré) Cette maquette est un témoin exceptionnel qui permet de comprendre les qualités sculpturales et chromatiques de l'œuvre (originale) voulues par l'artiste Julien Dillens.
Liens internes
- Jean t'Serclaes, comte de Tilly
- Émile de t'Serclaes de Wommersom
- Nathalie de T' Serclaes
- rue t'Serclaes
Bibliographie
- Roel Jacobs, Une histoire de Bruxelles, Éditions Racine, Bruxelles, 2004
Lien externe
Références
- ↑ Roel Jacobs, Une histoire de Bruxelles, p. 92
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