Etienne Tête

Etienne Tête

Étienne Tête

Étienne Tête (né le 10 janvier 1956 à Nancy) est un homme politique français, adjoint au maire de Lyon et conseiller régional.

Sommaire

Biographie

Quatrième et dernier enfant d’une famille lyonnaise (son père est ingénieur des Arts et Métiers, Cluny), il fait ses études à Saint Sigisbert (Nancy), puis chez les Maristes de Riom. Bachelier en 1974, il poursuit des études de Médecine à Lyon. Gynéco-Obstétricien de formation, il exercera notamment à l’Hôpital Saint Joseph de Lyon et se consacrera uniquement à la politique en 1993.

Activité politique

Son engagement politique a été précoce et univoque. En 1982, antinucléaire, tiers-mondiste, défenseur de l'environnement, il se rapproche du Mouvement d’Écologie Politique qui deviendra les Verts après la fusion des Verts Parti Ecologiste, de la Confédération et d’une partie des Amis de la Terre. Il est présent au Congrès fondateur des Verts à Clichy les 28 et 29 janvier 1984. Au sein des Verts, il assumera de 1984 à 1987, à une époque où le bénévolat était de mise et où le financement public de l’activité des partis politiques n’existait pas, des fonctions au Collège Exécutif puis fut désigné Trésorier National du parti Verts à partir de novembre 1987 jusqu’en 1992[1]. Rédacteur de la motion d’orientation à l’AG de 1987[2]. Il conduit la première rencontre officielle entre les Verts et le PS[3] Il siège depuis au Conseil National Interrégional (CNIR, le Parlement des Verts).

Dès 1983, il conduit à Caluire et Cuire une liste autonome « Les Verts- Caluire Ecologie » et devient conseiller municipal. En 1989, la même liste dépasse les 19 % au deuxième tour et obtient quatre élus. Ce deuxième mandat lui vaut un siège à la Communauté urbaine de Lyon présidée par Michel Noir. En 1992, il est élu au Conseil régional Rhône-Alpes. Réélu en 1998 et 2004. En 2001, Gérard Collomb conduit à Lyon, une liste de "gauche-plurielle" (PS.Verts.PC.MRG). Ces listes l'emportent dans 6 arrondissements sur 9 à la faveur d’un déchirement sans précédent de la droite entre Michel Mercier et Charles Millon qui garde les séquelles de son élection à la Présidence de la Région Rhône-Alpes en mars 1998, avec les voix des élus régionaux du Front National. Il est nommé Adjoint aux travaux, aux marchés publics et gère le contentieux[4]. Une nomination saluée par les médias : «Ce choix, estime Gérard Collomb, est un signe fort envoyé à l'opinion publique, pour lui dire que l'opacité, les ententes, c'est fini. »[5]

Réputé pour ses recours qui défrayent la chronique politique mais également juridique, il fait avancer par un mode d’action citoyen[6], la démocratie. Acteur de la transparence du financement de la vie politique[7], il fait annuler pour la première fois des crédits européens votés par le Parlement de Strasbourg [1] [8]. Il est le requérant de la première décision sur l'article 3 du premier protocole additionnel à la convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales qui précise que « les hautes parties contractantes s’engagent à organiser à des intervalles raisonnables des élections libres au scrutin secret dans des conditions qui assurent la libre expression de l’opinion du peuple sur le choix du corps législatif »[9]. On lui doit surtout l’annulation par le Conseil d’État [2][10], de l’élection de Charles Millon à la Présidence de la région Rhône-Alpes obtenue avec les voix du Front National[11] et l'enquête sur l'illégalité de son logement de fonction[12].

Il est également le premier acteur dans la contestation du Périphérique Nord de Lyon ([3])[13] et a fait annuler par le Conseil d'État [4] [14] le traité de concession signé entre Noir et Bouygues[15]. Il combat les aides illégales aux entreprises à propos d'Euronews[16].

Défenseur des pays en voie de développement, il fait annuler une subvention de 100 000 F. du Conseil Général du Rhône[17] pour permettre le financement d'une participation au rallye PARIS-DAKAR 1985[18].

Premier requérant contre le fichier Edvige[19]. Le texte de sa requête sera mis en ligne sur le site "non à Edvige" [20]. Actif contre les antennes relais[21]. Aujourd'hui, il milite pour une réforme du foot business[22] et contre le projet OL Land . Rédacteur d'une rubrique dans Eurogaules durant la campagne d'Europe-Ecologie[23].

Mandats politiques

Conseiller Municipal de Caluire et Cuire de 1983 à 1995. Conseiller Communautaire à la Communauté Urbaine de Lyon de 1989 à 1995, et 2001 à 2008. Conseiller Régional depuis 1992 Adjoint au Maire de Lyon de 2001 à 2008, chargé des travaux, marchés publics et affaires juridiques et depuis 2008, chargé du Cadre de vie.

Notes et références

Le vote des étrangers, ce n’est pas si compliqué, Libération, 10 mai 2000

Le citoyen muselé par l'avocat, Libération, 18 avril 2001.

Mode de scrutin : un seuil est franchi, Libération, 25 février 2003.

L'Europe démocratique est mal partie, Libération, 14 octobre 2003.

Le Pen au-dessus des lois ? Libération, 17 février 2004.

Aulas a-t'il besoin d'un stade ? Lyon Capitale 31 mai 2007

Succession d’inégalités, Libération, 27 juillet 2007.

Edvige, fiche-nous la paix ! Libération, 7 août 2008.

Casse toi pauvre con, Libération, 27 novembre 2008.

Google Street View, vices privés et vertus publiques, Libération, 13 février 2009.

Cité dans Christine Roux, Histoire de Veynes, p. 373-374, à propos de l'action juridique menée pour 273 habitants de Veynes (Hautes-Alpes) qui ont attaqué devant le Tribunal administratif l'affermage des services eau-assainissement de la commune en décembre 1989: "Le 29 mars Etienne Tête, trésorier national des Verts, prend connaissance du dossier, rédige deux recours en annulation contre l'affermage (...). Il explique également le moyen juridique qui permet le boycott des factures. (...) Plus tard, au terme d'une histoire juridique à rebondissements, le tribunal administratif confirme l'analyse d'Etienne Tête". Ainsi la commune de Veynes sera une des premières de France à revenir en régie municipale.

Notes et références

  1. Le Monde, 12 décembre 1989, 4 décembre 1990 et 3 décembre 1991
  2. Brendan Prendiville, L’écologie, la politique autrement ?, L’Harmattan, 1993, p. 139
  3. Le Monde, 31 octobre 1991
  4. Le Monde, 16 janvier 2002
  5. Libération du 26 mars 2001 p. 4
  6. Le Monde, 27 mai 2001, Pas d'avocat obligatoire en appel administratif
  7. Le Monde, 1 décembre 1991 et Le Monde, 18 septembre 1991
  8. CJCE, Parti écologiste «Les Verts» contre Parlement européen, Affaire 294/83, du 23 avril 1986
  9. Comm. E.D.H., n°11123/84, 9 déc. 1987, Tête c/ France, non publié. Le contentieux électoral devant les juridictions administratives et le Conseil Constitutionnel. Thèse de doctorat de Séverine BUFFET
  10. Le Monde, 6 décembre 1998 ; Conseil d'Etat, Tête, n° 195352, 9 décembre 1998
  11. Film TV diffusé sur France 3 « Le juste Non » ; Le Monde 9 avril 1998, Un vert Vice-Président en Rhône-Alpes ; Le Monde 9 janvier 1999
  12. Le Monde, 8 juillet 2001 ; Le Monde , 6 juillet 2003, 12 juillet 2003
  13. Le Monde, 27 janvier 1991
  14. Conseil d'Etat, Tête, n° 138777, 6 février 1998 ; Le Monde, 8 février 1998
  15. TF1 un pouvoir, Pierre Péan et Christophe Nick, Fayard , 1997, p. 367 et s.; Le Monde, 11 mai 1999, Le nouveau combat d'Etienne Tête
  16. Le Monde, 19 février 1998
  17. Le Monde, 6 mai 1989
  18. TA Lyon, 30 mars 1989, Tête : Rec. CE 1989, p. 386. JurisClasseur Administratif > Fasc. 258 §114
  19. http://www.20minutes.fr/article/243133/France-Premier-recours-juridique-contre-le-fichier-Edvige.php ; Le Monde, 31 juillet 2008
  20. nonaedvige.ras.eu.org
  21. lyon-info.fr
  22. lyoncapitale
  23. 20minutes
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